Pont-de-Barret

Pont-de-Barret est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Pont (toponyme) et Barret (homonymie).

Pont-de-Barret
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Nyons
Intercommunalité Communauté de communes Dieulefit-Bourdeaux
Maire
Mandat
Robert Palluel
2020-2026
Code postal 26160
Code commune 26249
Démographie
Gentilé Pontois, Pontoises
Population
municipale
670 hab. (2018 )
Densité 40 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 36′ 10″ nord, 5° 00′ 42″ est
Altitude Min. 206 m
Max. 623 m
Superficie 16,60 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Montélimar
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Dieulefit
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Pont-de-Barret
Géolocalisation sur la carte : Drôme
Pont-de-Barret
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Pont-de-Barret
Géolocalisation sur la carte : France
Pont-de-Barret

    Géographie

    Localisation

    Pont-de-Barret se situe à égale distance de Dieulefit, Montélimar et Crest.

    Relief et géologie

    La commune est au pied de trois montagnes (Sainte-Euphémie au nord, Éson au nord-est et Briesse à l'est).

    Hydrographie

    La commune est arrosée par deux rivières : le Roubion et la Rimandoule.

    Urbanisme

    Typologie

    Pont-de-Barret est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montélimar dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53,6 %), terres arables (29,5 %), prairies (8,3 %), zones agricoles hétérogènes (6,5 %), zones urbanisées (2,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Attestations

    Le lieu porte le nom de Savenne jusqu'au Xe siècle[8].

    Dictionnaire topographique du département de la Drôme[9] :

    • 956 : Locus qui prius dictus est Savenna et modo dicitur ad Pontem (D. Bouquet IX, 697).
    • 957 : Locus qui dicitur ad Pontum (cartulaire de Saint-Chaffre, 7).
    • XIe siècle : Villa de Ponte (cartulaire de Saint-Chaffre, 26).
    • 1179 : mention de la paroisse : Ecclesia de Ponte (Gall. christ., XVI, 129).
    • 1332 : Pons de Baretto (Gall. christ., XVI, 129).
    • XIVe siècle : mention du prieuré : Prioratus Pontis Baretti (pouillé de Die).
    • 1370 : Pons Baretti (archives de la Drôme, E 460).
    • 1442 : Castrum Pontis Baretti (choix ce docum., 270).
    • 1509 : mention de l'église Notre-Dame-la-Brune : Ecclesia parrochialis Beate Marie Pontis Barreti (visites épiscopales).
    • 1891 : Pont-de-Barret, commune du canton de Dieulefit.

    Histoire

    Préhistoire et protohistoire

    Le site Sainte-Euphémie aurait été un site défensif pré-romain[réf. nécessaire].

    Antiquité

    Le site aurait été un village gallo-romain sous le nom de Savenna qui se retrouve dans le toponyme du quartier Savenne[réf. nécessaire].

    Du Moyen Âge à la Révolution

    Entre la fin du IXe siècle et le XIe siècle, Les habitants de Savenna et les moines quittent la plaine pour se réfugier sur la colline « Saint-Rambert » où se trouve le vieux village[réf. nécessaire].
    Un pont est construit sur le Roubion. Il permet de rejoindre les rochers formant des « barres » d'où le nom de Pont de la Barre qui donna Pont-de-Barret[réf. nécessaire].
    Le village se développe sur la rive gauche au XIe siècle avec la construction de l'église Notre-Dame-la-Brune[réf. nécessaire].

    La seigneurie[9] :

    • Au point de vue féodal, le Pont-de-Barret était une terre du fief des comtes de Valentinois.
    • Un quart appartenait au prieur du lieu ; le reste était partagé de tout temps entre plusieurs co-seigneurs.
    • 1298 : les (d')Agoult, les Bourdeaux, les (d')Egluy.
    • 1345 : les (d')Agoult, les Félines, les Vercors.
    • 1353 : la part des Agoult passe (par mariage) aux Benoît.
    • 1374 : les Vesc ont une autre part.
    • (non daté) : les Taulignan ont une autre part.
    • (non daté) : la part des Taulignan passe aux Solamieu.
    • 1427 : la part des Solamieu passe aux Gaubert.
    • 1540 : les Gaubert, les (d')Eurre et les Saint-Ferréol sont co-seigneurs.
    • 1680 : les Saint-Ferréol possèdent les trois quart de la terre de Pont-de-Barret.
    • 1789 : le prieuré, les Saint-Ferréol de Saint-Pons, les Faure-Chabert, sont les derniers seigneurs.

    XIVe siècle : le village est saccagé par les troupes de Raymond de Turenne[8].

    1789 (démographie) : 500 habitants[9].

    Avant 1790, le Pont-de-Barret était une communauté de l'élection, subdélégation et sénéchaussée de Montélimar, formant une paroisse du diocèse de Die, dont l'église sous le vocable de Notre-Dame-la-Brune était celle d'un prieuré de bénédictins, de la dépendance de l'abbaye de Saint-Chaffre-le-Monestier, fondé en 956 et dont les dîmes appartenaient au prieur du lieu, qui présentait à la cure[9].

    Savenne

    • 876 : Villa que dicitur Savenna (cartulaire de Saint-Chaffre, 7)[10].
    • 956 : Locus qui prius dictus est Savenna et modo dicitur ad Pontem (D. Bouquet IX, 697)[9].
    • 1891 : Savenne, quartier de la commune de Pont-de-Barret[10].
    • (non daté) : Les Sevaines (pl. cad.)[10].

    De la Révolution à nos jours

    En 1790, la commune est comprise dans le canton de Marsanne. La réorganisation de l'an VIII (1799-1800) la place dans le canton de Dieulefit[9].

    La commune avait des moulins utilisant la force de l'eau du Roubion. Ils servaient à la fabrication de la soie[réf. nécessaire].

    Le , à 8 h 21, une forte secousse tellurique est ressentie dans la Drôme, au sud de Crest dans les villages de Saou, Manas et Pont-de-Barret. À l’épicentre, proche de Manas, les cheminées s’écroulent et de nombreuses maisons sont lézardées, ainsi que l’église (intensité VII)[réf. nécessaire].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[11]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1848 1883 Louis-François Chancel    
    1883 1934 Louis Chancel Républicain avocat et industriel
    1934 1935 Jacques-Albert Chancel   agriculteur
    1935 1938 Roger Chancel Radical-socialiste avocat, maire de Montélimar (1925-1935)
    1938 1939 Emile Chancel   médecin
     ? 1970 Louis Chalavant   médecin
    1970 1976 Louis Chancel   avocat, maire de Montélimar (1953-1958)
    1983 actuel Robert Palluel UMP-LR agriculteur retraité, ancien conseiller général

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13].

    En 2018, la commune comptait 670 habitants[Note 3], en augmentation de 4,2 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,05 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    527491500630676612652700728
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    757780821740757742708710720
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    731697707554575559520427474
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    414431424385453459531541551
    2013 2018 - - - - - - -
    643670-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • Fête : le deuxième dimanche de septembre[8].

    Loisirs

    Économie

    En 1992 : pâturages (ovins, bovins), céréales, vignes, lavande[8].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Saint Euphémie : site défensif pré-romain et du haut Moyen Âge[réf. nécessaire].
    • Tour du château féodal[8] (Châteauvieux : ruines d'une tour et vestiges d'un château fort sur le rocher dominant le village[réf. nécessaire]).
    • Vieux pont sur le Roubion[8].
    • Unité d'architecture : ruelles voûtées en escalier[8].
    • Église du XIIe siècle (MH) située sur un promontoire : nef unique à deux travées voûtées en plein cintre, abside en cul-de-four à cinq arcatures[8].
    • Château Saint-Ferréol : résidence seigneuriale du début du XVIIe siècle[réf. nécessaire].

    Patrimoine culturel

    • Artisanat d'art[8].

    Patrimoine naturel

    • Une source d'eau minérale (exploitée au XIXe siècle)[8].

    Personnalités liées à la commune

    • Patrick Beaugiraud : hautboïste soliste baroque, CD Bach Haendel[réf. nécessaire].

    Héraldique, logotype et devise

    Pont-de-Barret possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), p. Cobonne.
    9. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 281 (Pont-de-Barret).
    10. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 369 (Savenne).
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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