Pompoko
Pompoko (平成狸合戦ぽんぽこ, Heisei tanuki gassen ponpoko) est un film d'animation japonais d'Isao Takahata, produit par le studio Ghibli. Il sort au Japon le [1] et est projeté au Festival d'Annecy l'année suivante, où il reçoit le prix de la critique. Il faut cependant attendre le pour une sortie au cinéma en France.
Réalisateur | |
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Producteur | |
Studio d’animation | Studio Ghibli |
Compositeur | |
Licence | (ja) Tōhō |
Durée | 119 min |
Sortie |
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Synopsis
Dans les années 1960, le Japon connaît une forte croissance et les logements font défaut. De vastes programmes de construction sont lancés, destinés à transformer les campagnes en villes nouvelles, en particulier la haute vallée de la Tama, à l'ouest de Tokyo.
Dans les bois à la périphérie de Tokyo vivent les tanuki. Ce sont à la fois des animaux réels et des animaux mythiques assimilés aux kitsune.
La destruction quotidienne de leur espace vital inquiète les tanuki. Ils décident de s'unir et d'enrayer la progression nuisible des travaux en se transformant en divers objets pour garder leur campagne dans laquelle ils vivent…
Fiche technique
- Titre original : 平成狸合戦ぽんぽこ (Heisei tanuki gassen Ponpoko)
- Titre français : Pompoko
- Réalisation : Isao Takahata
- Scénario : Isao Takahata, d'après une idée originale de Hayao Miyazaki
- Direction de l'animation : Shinji Otsuka, Megumi Kagawa
- Décors : Kazuo Oga
- Infographie : Yoshinori Sugano
- Son : Yasuo Urakami
- Musique : Yakusa Gakudan, Shang Shang Typhoon
- Production : Hayao Miyazaki (exécutif)
- Sociétés de production : Tokuma Shoten, NTV, Hakuhôdo, Studio Ghibli
- Durée : 119 minutes
- Dates de sortie :
- Japon :
- France : 1995 (Festival d'Annecy en VO) ; (en VF)
Distribution
- Shincho Kokontei (VF : Patrick Floersheim) : le narrateur
- Yuriko Ishida (VF : Virginie Méry) : Okiyo
- Makoto Nonomura (VF : Guillaume Orsat) : Shokichi
- Nijiko Kiyokawa (VF : Perrette Pradier) : Oroku Baba
- Shigeru Izumiya (VF : François Siener) : Gonta
- Akira Kamiya (VF : Adrien Antoine) : Tamasaburô
- Miki Norihei (VF : Régis Lang) : Seizaemon
- Kosan Yanagiya (VF : Henri Labussière) : Osho
- Yorie Yamashita (VF : Barbara Tissier) : Otama
- Beichō Katsura (Michel Ruhl et René La Fleur) : Kincho VI et Yashimano Hage
- Gannosuke Ashiya (VF : Jean Lescot) : Inugami Gyobu
- Hayashiya Shōzō IX (VF : Patrick Mancini) : Ponkichi
- Akira Fukuzawa (VF : Daniel Lafourcade) : Ryûtarô
- Takehiro Murata (VF : Éric Herson-Macarel) : Bunta
- Yumi Kuroda (VF : Laura Blanc) : Koharu
- Osamu Katō (VF : Philippe Valmont) : Hayashi
- Doublage réalisé par Dubbing Brothers, adaptation et direction artistique : Jean-Marc Pannetier[2]
Distinctions
- Festival international du film d'animation d'Annecy 1995 : Cristal du long métrage
Thèmes abordés
Pompoko aborde les thèmes de prédilection des studios Ghibli : le film nous dévoile un Japon en pleine expansion, qui pour résoudre ses problèmes démographiques n'hésite pas à sacrifier d'anciennes valeurs. Le respect de la nature et des divinités ne sont plus de mise dans cet univers où la ville dévore la campagne et où les manifestations divines des tanuki sont désormais assimilées à de banales parades organisées par des parcs d'attractions. Est-ce à dire que l'homme japonais se détache de ce qui fait ses racines, de ses rizières, de ses forêts et montagnes ? On peut se poser la question. Quand le combat des tanuki est perdu, leur dernier geste consiste à se représenter leur environnement d'antan... Qui, ça nous surprend, émeut les habitants de la ville-nouvelle.
Le respect des divinités japonaises traditionnelles est, à son tour, remis en cause : alors que les tanuki retrouvent les pouvoirs qui faisaient autrefois leur réputation (à savoir le transformisme), les hommes ne sont plus guère surpris par de tels attributs divins. La crainte des humains s'est transformée en amusement, voire en indifférence. Plus que les dieux, les hommes ont un pouvoir de destruction massif et la domination de la nature leur revient désormais.
Pour Isao Takahata, le réalisateur du film, « Finalement, ce qui leur arrive, c'est ce que nous vivons : nous sommes des tanukis obligés de nous déguiser en citadins ! C'est particulièrement vrai, par exemple, pour les ruraux qui viennent travailler à Tokyo, et qui sont victimes du stress, des maladies cardiaques »[3].
Notes et références
- « Fiche technique de Pompoko », sur Buta Connecion
- Fiche du film sur Planète Jeunesse
- « Mort d’Isao Takahata, maître de l’animation japonaise », sur L'Humanité, (consulté le )
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Allociné
- Centre national du cinéma et de l'image animée
- Cinémathèque québécoise
- (en) AllMovie
- (en) Internet Movie Database
- (ja) Japanese Movie Database
- (en) Metacritic
- (en) Movie Review Query Engine
- (de) OFDb
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database
- « Dossier complet sur le film », sur Buta Connection
- (en) Pom Poko (anime) sur Anime News Network
- Interview : « Propos de Isao Takahata concernant Pompoko », sur DVD toile
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