Politique étrangère de l'Érythrée
La politique étrangère de l'Érythrée est caractérisée par des conflits et tensions avec les pays voisins.
Pour certains analystes, l'Érythrée déstabilise le système de sécurité de la Corne de l'Afrique, en menant une politique à tendance impérialiste dans la région[1].
Relations avec l'Éthiopie
Entre 1998 et 2000, l'Érythrée et l'Éthiopie se sont affrontées au sujet d'une zone frontalière, dans les régions de Badmé et de Bure (en tout 390 km² contestés).
Après des avancées initiales de l'Érythrée en 1998, l'Éthiopie mène en 2000 une offensive qui lui permet de reprendre le terrain perdu, au prix de nombreux morts des deux côtés (Érythrée : 19 000 morts et 650 000 réfugiés ; Éthiopie : 34 à 123 000 morts) et d'importantes pertes économiques.
La Cour internationale de justice a délimité la frontière contestée entre les deux belligérants, mais l'Éthiopie refuse de rétrocéder le village de Badme qui a été attribué à l'Érythrée.
Le gouvernement érythréen soutient divers groupes rebelles éthiopiens, notamment ceux constitués d'Oromos (« Oromo Liberation Front » - OLF) et de Somalis, dans l'Ogaden (l'« Ogaden National Liberation » Front - ONLF)[réf. souhaitée]
Relations avec Djibouti
Des tensions avec Djibouti ont débouché sur des affrontements armés en .
Relations avec la Somalie
L'Érythrée est accusée[Par qui ?] de soutenir des mouvements armés en Somalie, en particulier le groupe Al-Shabbaab.
Relations avec le Soudan
En 1994, l'Érythrée a rompu ses relations avec le Soudan, à la suite d'une incursion de rebelles islamistes soudanais en Érythrée, en décembre 1993 (20 morts).
Relations avec le Yémen
En , l'Érythrée a envahi les Îles Hanish dans le but d'annexer ce territoire yéménite qu'elle revendiquait. La Cour internationale de justice a finalement attribué les iles au Yémen, hormis quelques ilots, au Sud, attribués à l'Érythrée.
Le bilan des affrontements fut de 3 à 12 morts côté érythréen et 15 côté yéménite.
Relations avec les autres pays
Le président Issayas Afewerki est soumis à des pressions internationales pour que son pays, situé au carrefour d'une zone « terroristogène » (Yémen, Soudan, Somalie) serve de base aux forces américaines et européennes.[réf. souhaitée]
Cette position géostratégique permet à Afeworki d'utiliser des méthodes policières dans la vie politique nationale sans être trop inquiété par d'éventuelles sanctions internationales, en particulier des bailleurs de fonds internationaux comme le FMI ou la Banque mondiale.[réf. souhaitée]
Références
- Issayas Afewerki, le Staline d'Asmara sur Jeune Afrique, 17 mars 2010.
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