Poilley (Ille-et-Vilaine)
Poilley est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne, peuplée de 374 habitants[Note 1].
Cet article concerne la commune de Poilley en Ille-et-Vilaine. Pour la commune homonyme de la Manche, voir Poilley (Manche).
Poilley | |||||
La mairie. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Ille-et-Vilaine | ||||
Arrondissement | Fougères-Vitré | ||||
Intercommunalité | Fougères Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Noël Demazel 2020-2026 |
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Code postal | 35420 | ||||
Code commune | 35230 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
374 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 35 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 27′ 56″ nord, 1° 15′ 45″ ouest | ||||
Altitude | Min. 115 m Max. 184 m |
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Superficie | 10,78 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Fougères (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Fougères-2 | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Louvigne-du-Desert », sur la commune de Louvigné-du-Désert, mise en service en 1986[7] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 918,8 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, mise en service en 1945 et à 56 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,1 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Poilley est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fougères, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 27 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (68,8 %), zones agricoles hétérogènes (17,3 %), terres arables (13,2 %), forêts (0,8 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Histoire
À la fin du Xe siècle, l'église est placée sous la dépendance du seigneur Gradeloc qui la confie entre 991 et 1009 à l'abbaye du Mont-Saint-Michel. Les descendants de la famille Gradeloc portent le nom de Poilley.
Le château de Poilley est le manoir seigneurial de la paroisse. La seigneurie de Poilley, relevant de la baronnie de Fougères, est érigée en châtellenie en 1498. Les terres de la famille Poilley sont érigées ensuite en baronnie en 1595, puis en comté en 1636. Cette seigneurie exerçait un droit de haute justice à Saint-Georges de Reintembault. Vers 1660, le domaine des Poilley passe par alliance entre les mains de la famille Princey. Le château est conservé par la famille Princey jusqu'en 1889. Le cimetière de Poilley est transféré entre 1906 et 1910.
Les Chouans, sous les ordres d'Aimé de Bois-Guy, sont battus près de Poilley par 3000 Républicains le .
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].
En 2018, la commune comptait 374 habitants[Note 7], en diminution de 2,86 % par rapport à 2013 (Ille-et-Vilaine : +4,83 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
- L’église Saint-Martin (XVIe siècle). L'église primitive avait été confiée dès l'an mil aux bénédictins du Mont-Saint-Michel. Le clocher date de 1870-1872. L'église se composait jusqu'en 1860 d'une nef avec deux collatéraux (XVIe siècle) et de trois absides romanes. L'église est réaménagée en 1895 et 1910. La nef est séparée des bas côtés par quatre arcades qui reposent sur des piliers octogonaux. Les sablières et le pilier de la chaire portent les dates de 1562, 1573 et 1577. L'église conserve quelques pierres tombales. Les seigneurs de Poilley avaient jadis leurs armes au-dessus des portes et sur une litre, ainsi qu'un enfeu dans le chœur.
- La croix des Aumônes (XVIIe siècle).
- La croix de Demeau ou de la Boutriais (XVIe siècle)[réf. souhaitée], inscrit monument historique[30].
- Le château de Poilley (1450). Ce château est reconstruit au XVIIe siècle. Il ne reste plus qu'une seule de ses quatre tours. On y trouve une chapelle dédiée à sainte Marguerite et fondée en 1450 par Jean Ier de Poilley : une de ses portes est datée de 1607. Le château possédait autrefois une motte et une fuie. Propriété des seigneurs de Poilley en 1096, puis, par alliance, de la famille Léonèse ou le Léonnais (à la fin du XIIe siècle) qui prit le nom de Poilley. Le château passe ensuite entre les mains de la famille du Bourgblanc seigneurs d'Apreville en 1739, puis de la famille Princey vers 1758.
- Le manoir de la Grande-Boutriais ou Boutriais (XVe – XVIIe siècles). On y trouve les armoiries de Jehan de Servaude. Propriété successive des familles de la Fontaine (en 1399), de Jeanne Labbé dame du haut-Châtellier veuve de Colin le Batteur (en 1430), le Batteur ou Bateur (en 1445), Léziart (en 1513), de Servaude seigneurs du Plessis (vers 1539), de la Valette seigneurs du Boismellet (vers 1602), Hardy seigneurs du Plessis-Hardy (en 1620), Benoît seigneurs des Ventes (en 1680), de Françoise Lesné dame de Touchamps et douairière de Poilley (au début du XVIIIe siècle), du comte de Poilley son fils et de la famille Lesné seigneurs de Torchamps (en 1739).
- La maison de Lanjuet (XVe – XVIIe siècles), propriété de la famille Gruel-Fayer.
- La mairie (XVIe siècle), agrandie en 1837.
- L'enclos paroissial (1920-1999).
- La maison de l'évêché (XVIIe siècle).
- La fontaine-lavoir (XVIIe siècle), située au lieu-dit Galpy.
- La longère (XVIIe siècle), située à la Pierre-à-l'Âne.
- Le four à pain (XVIIIe siècle), situé au lieu-dit la Frolais.
- Le puits (XVIIIe siècle), situé au lieu-dit la Frilouze.
- Les moulins à eau de Déan et de la Motte.
- Les vestiges d'un édifice thermal et d'une villa (IIe et IIIe siècles), situés sur le site de la Soisière-du-Milieu.
- L'ancien manoir de la Fiolaye, situé route de Saint-Georges-de-Reintembault. Propriété de la famille de Poilley en 1513 et jusqu'en 1789.
- L'ancien manoir de la Cervelle, situé route de Saint-Georges-de-Reintembault. Propriété de la famille de Romilley seigneurs d'Ardennes en 1513.
- L'ancien manoir de la Piletais. Propriété de la famille de Poilley en 1513 et jusqu'en 1789.
- L'ancien manoir de Morand, situé route de Fougères. Propriété successive des familles le Batteur ou Bateur (en 1432), Thierry seigneurs du Boisorcant (en 1513 et en 1541), du Hallay seigneurs de Bonteville (au XVIe siècle), Hay seigneurs de la Montagne (vers 1676 et en 1705).
- Le manoir de la Maladrie, situé route de Montours. Il est moderne et remplace une ancienne léproserie.
Personnalités liées à la commune
- Madeleine de Sinéty (1934-2011), photographe franco-américaine habitante de la commune de 1972 à 1980.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2018.
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Louvigne-du-Desert - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Poilley et Louvigné-du-Désert », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Louvigne-du-Desert - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Poilley et Saint-Jacques-de-la-Lande », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Dans le Pouillé de Rennes
- Maire sortant - LeMonde.fr
- « Coup de théâtre dans le pays de Fougères : le maire de Poilley démissionne », sur La Chronique républicaine, (consulté le ).
- Portail internet des services de l'État
- Manuel Rodriguez, « Pays de Fougères : Noël Demazel élu maire de Poilley », La Chronique républicaine, (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Croix de Demeau », notice no PA00090660, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Liens externes
- Poilley sur le site de la communauté de communes
- Résumé statistique de Poilley sur le site de l'Insee
- Inventaire du patrimoine
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