Plein Évangile

Le terme Plein Évangile (Full Gospel en anglais) est un concept théologique né au XIXe siècle et en usage dans le pentecôtisme et le mouvement charismatique évangélique. Les enseignements sur le baptême du Saint-Esprit, les dons du Saint-Esprit et la guérison spirituelle, ont été vus par les premiers pentecôtistes comme un retour à la doctrine et à la puissance de l'église primitive, raison pour laquelle certains pentecôtistes et charismatiques ont ajouté au nom de leur église ou de leur organisation les expressions « de plein évangile » ou « apostolique ».

Histoire

Le terme Plein Évangile fait référence à Romains 15,18-19[1], où Paul dit qu'il a annoncé l'Évangile de Christ, par la parole et par les actes, par la puissance des miracles et des prodiges, par la puissance de l'Esprit de Dieu.

Ce terme trouve ses origines dans les années qui suivent la Guerre de sécession (donc à partir de 1865) dans le méthodisme arminien qui se développe alors au travers du mouvement de la sainteté, lui-même à l'origine du pentecôtisme. Sa première formulation est due à Albert Benjamin Simpson, le fondateur de la Communauté mondiale de l'Alliance, avec son enseignement autour du « Fourfold Gospel » ("l'Évangile aux 4 volets") : Christ sauveur, sanctificateur, guérisseur et roi qui reviendra bientôt[2]. Le « Foursquare Gospel » de Aimee Semple McPherson et de l'église The Foursquare Church ont également contribué à l'expression[3],[4].

De nombreux pentecôtistes influencés par ce courant ont adopté cette formule comme expression de leur foi. Par la suite, à partir de 1941, le pasteur américain Charles Price a perpétué l'emphase sur le concept[5].

Usage actuel

Parmi les organisations religieuses qui conservent cette expression dans leur nom, on peut citer la Communauté internationale des hommes d'affaires du plein Évangile ou la dénomination Yoido Full Gospel Church.

Notes et références

  1. « J'ai donc sujet de me glorifier en Jésus-Christ, pour ce qui regarde les choses de Dieu. Car je n'oserais mentionner aucune chose que Christ n'ait pas faite par moi pour amener les païens à l'obéissance, par la parole et par les actes, par la puissance des miracles et des prodiges, par la puissance de l'Esprit de Dieu, en sorte que, depuis Jérusalem et les pays voisins jusqu'en Illyrie, j'ai abondamment répandu l’Évangile de Christ… » Épître aux Romains, chapitre 15, versets 17 à 19 Traduction Louis Segond.
  2. Bernie A. Van De Walle, The Heart of the Gospel: A. B. Simpson, the Fourfold Gospel, and Late Nineteenth-Century Evangelical Theology, Wipf and Stock Publishers, USA, 2009, page 129.
  3. Sammy Alfaro, Divino Companero: Toward a Hispanic Pentecostal Christology, Wipf and Stock Publishers, USA, 2010, page 22 .
  4. Allan H. Anderson, To the Ends of the Earth: Pentecostalism and the Transformation of World Christianity, OUP USA, USA, 2013, page 97.
  5. Michel Dion, Roland Arpin, La spiritualité dans les organisations: Milieu des affaires, politique, culture, Médiaspaul, Canada, 2006, page 30.

Voir aussi

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