Pierre de Vaugiraud

Pierre-René-Marie de Vaugiraud de Rosnay, né le aux Sables-d'Olonne et mort le à Paris, est un officier de marine français des XVIIIe et XIXe siècles. Il se distingue dans les conflits qui opposent la France à la Grande-Bretagne dans la seconde partie du XVIIIe siècle, et tout spécialement dans la guerre d’indépendance américaine (reddition de la Chesapeake aux côtés du marquis de Lafayette et du comte de Grasse. Il s’oppose à la Révolution française avec les troupes de l’émigration et participe à l’expédition de Quiberon en 1795. Nommé gouverneur de la Martinique par Louis XVIII à la Restauration, il est rappelé quelque temps avant sa mort en 1819.

Pierre-René-Marie, comte de Vaugiraud
de Rosnay

Naissance
aux Sables-d'Olonne
Décès
à Paris
Origine Français
Allégeance Royaume de France
 Royaume de France
Arme  Marine royale française
Grade Vice-amiral
Années de service 1755
Conflits Guerre d'indépendance des États-Unis
Faits d'armes Bataille de la baie de Chesapeake
Distinctions Grand-croix de Saint-Louis
Ordre de Cincinnatus
Autres fonctions Gouverneur de la Martinique

Biographie

Origines et jeunesse

Pierre-René-Marie de Vaugiraud (ou Vaugirauld), est issu d’une famille noble originaire d’Anjou. Il est le fils de François René Joseph de Vaugiraud ( à La Boissière-de-Montaigu- aux Sables-d'Olonne). Ses grands-parents sont Pierre de Vaugiraud, seigneur de La Jaumonière, et Marie Renée des Nos[1]. Sa mère est Marie Lodre. Ses parents se marient le aux Sables-d’Olonne. De cette union naissent :

Fils d’officier de marine, Vaugiraud entre dans la Marine royale en 1755, à l'âge de 14 ans.

Carrière d'officier de Marine

Il embarque l'année suivante sur le vaisseau de 64 canons Éveillé, et participe à la prise du vaisseau britannique HMS Greenwich. Il est nommé enseigne de vaisseau en 1762 et sert dans l'escadre commandée par Orvilliers. Chevalier de Saint-Louis depuis 1773 et lieutenant de vaisseau sur l'Orient de 74 canons, commandé par l'amiral du Chaffault, il prend part à la bataille d’Ouessant, où il remplace le commandant blessé.

Vaugiraud contient l'incendie du vaisseau Roland dans le port de Brest, et l'empêche de se propager à la ville.

Peu de temps après, devient major en second dans la flotte combinée franco-espagnole. Promu capitaine de vaisseau, il devient major-général de l'escadre de De Grasse. Le feu ayant pris à l'Intrépide au milieu de la flotte mouillée devant le Cap français à Saint-Domingue, Vaugiraud l'éloigne et le fait échouer et évacuer avant qu'il n'explose.

Vaugiraud est blessé à la Bataille des Saintes le . Aquitté dans l'enquête sur la bataille, il est félicité pour sa conduite et on lui attribue une pension de 1 200 livres.

Contre-révolutionnaire

Après la paix de 1783, Vaugiraud commanda en second une escadre d'évolution. En 1788, il commande la frégate Gracieuse en station à la Martinique. Présent à Saint-Pierre-et-Miquelon au début la Révolution française, il refuse d'abord d'arborer la cocarde tricolore. Devenu ajoint de Vioménil à Fort Royal à la Martinique, il finit par accepter la cocarde par calcul pour mieux étouffer les débuts locaux de la Révolution.

Il revint en France peu après, et se retire en Poitou. Menacé d'arrestation après la Fuite de Varennes, Vaugiraud fuit la France et rejoint l'Armée de Condé à Coblenz. Il aide le comte d'Hector à organiser son corps de la marine. L'Armée des Princes une fois dissoute, Vaugiraud passe en Angleterre et se met au service de l'amiral Warren pour l'Expédition de Quiberon.

Gouverneur des Antilles

Nommé Vice-amiral et gouverneur de la Martinique à la Restauration, Vaugiraud y réprime les mouvements bonapartistes pendant les Cent-Jours. Son autoritarisme le fait rappeler à Paris, où il meurt le .

L'amiral de Vaugiraud ne laisse qu'une fille Marguerite, qui épouse Louis-Gabriel de Feriet. Ses neveux sont fonctionnaires ou militaires; l'un d'entre eux, Léon de Vaugiraud est officier de Marine.

Une rue a été dédiée à l’amiral de Vaugiraud par sa ville des Sables-d'Olonne en 2008 (« rue Amiral-Vaugiraud » dans laquelle une résidence « Les terrasses de l’Amiral » est construite en 2008.)

Notes et références

  1. Sa grand-mère descend de la famille des Nos qui fournira plusieurs officiers généraux à la Marine royale

Annexes

Sources et bibliographie

  • W. J. Barron, Amiraux du Bas-Poitou dans la guerre d'Indépendance américaine, Société d'émulation de la Vendée, 1977, 110 pages

Articles connexes

Liens externes

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