Pierre d'Hauterive

La pierre d'Hauterive, également appelée pierre jaune de Neuchâtel[1], est une roche sédimentaire marine, un sable calcaire, de teinte jaune caractéristique. Il y a plusieurs carrières sur la commune d'Hauterive, toutes fermées; les dernières exploitations ont cessé en 1960 à Hauterive et en 1972 à Saint-Blaise[2]. Les premières furent ouvertes par les Romains.

Cette roche a donné son nom à l'étage géologique auquel elle appartient : l'étage Hauterivien (période Crétacé).

Constructions

A Neuchâtel, notamment:

Ailleurs:

On retrouve également de la pierre d'Hauterive sur les ruines romaines d'Aventicum (Avenches), dans l'abbatiale de Payerne, également jusqu'à Soleure et Orbe, transportée par bateau sur le Pays des Trois-Lacs. De nombreuses maisons d'Hauterive, de Neuchâtel, mais aussi des environs (Monruz, St-Blaise), ont été construites en pierre d'Hauterive.

De par ses caractéristiques proches de la pierre de Jaumont, cette dernière a été utilisée dès la fin du XIXe siècle pour compléter ou plaquer différents bâtiments tels que:

  • la gare de La Chaux-de-Fonds: façade formée des deux types de pierre
  • bâtiment de la rue de l'hôpital 11 à Neuchâtel: placage en pierre de Jaumont
  • usine ETA à Fontainemelon: placage en pierre de Jaumont et pierre Jaune

Pour les restaurations actuelles, la pierre de Jaumont est utilisée en remplacement de la pierre d'Hauterive.

Matériaux de remplacement

  • Pierre de Jaumont
  • Simili Pierre jaune : « mortiers formés d'un liant hydraulique mélangé à un agrégat constitué de Pierre Jaune plus ou moins finement broyée »[4]
  • Urgonien jaune
  • Pierre de Boveresse

Bibliographie

  • Courvoisier Jean, 1955. Les monuments d'art et d'histoire du canton de Neuchâtel - Tome I : La ville de Neuchâtel. Editions Birkhäuser Bâle, 494p.
  • Courvoisier Jean, 1963. Les monuments d'art et d'histoire du canton de Neuchâtel - Tome II : Les districts de Neuchâtel et de Boudry. Editions Birkhäuser Bâle, 476p.
  • Courvoisier Jean, 1968. Les monuments d'art et d'histoire du canton de Neuchâtel - Tome III : les districts du Val-de-Travers, du Val-de-Ruz, du Locle et de La Chaux-de-Fonds. Editions Birkhäuser Bâle, 468p.
  • Froidevaux Mateus Nicole, 1995. Pierre Jaune, carrières, éléments historiques et Pierre Jaune, édifices, éléments historiques. Deux documents du Service Cantonal de la Protection des Monuments et Sites, Neuchâtel (inédits).
  • Froidevaux Nicole, 2012. Autour des carrières disparues: la pierre jaune de Neuchâtel, un matériau patrimonial. Art + Artchitecture, n°3, p. 60-69.
  • Froidevaux Nicole, 2012. Les "creux" de pierre d'Hauterive. Hauterive: 150 siècles d'histoire, sous la direction de Claude Zweiacker. Editions Gilles Attinger Hauterive, p. 104-125.
  • LCP Laboratoire de Conservation de la Pierre, EPFL, 1994. Procès-Verbal /LCP : Projet "étude de la pierre jaune de Neuchâtel" - Essais physiques et mécaniques sur la Pierre calcaire de Jaumont dite Pierre de Metz. Rapport inédit établi par Félix C.
  • Schaer Jean-Paul, 2002. De la formation des roches et de leur utilisation en Pays de Neuchâtel. Bulletin de la Société Neuchâteloise de géographie, N°45-46, année 2001 - 2002, p. 23-50.
  • Schardt Hans, 1906. Sur l'avenir de l'exploitation de la pierre jaune entre Neuchâtel et Saint-Blaise. Bulletin de la Société Neuchâteloise de sciences naturelles, T.34, p. 229-250.


Liens externes

Notes et références

  1. « La Pierre Jaune de Neuchâtel », sur ne.ch (consulté le )
  2. « Exploitation », sur ne.ch (consulté le )
  3. Vicky Huguelet, « Neuchâtel: l'Hôtel des postes a retrouvé ses couleurs », sur arcinfo.ch, (consulté le )
  4. « Matériaux de remplacement », sur ne.ch (consulté le )
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