Hauterive (Neuchâtel)

Hauterive est une commune suisse du canton de Neuchâtel, située dans la région Littoral.

Vue aérienne de 1000 m par Walter Mittelholzer (1926)
L'ancien collège construit en 1922 et son excroissance abritant une cabine de projection

Pour les articles homonymes, voir Hauterive.

Hauterive

Héraldique
Administration
Pays Suisse
Canton Neuchâtel
Région Littoral
NPA 2068
No OFS 6454
Démographie
Gentilé Altaripiens
Population
permanente
2 652 hab. (31 décembre 2019)
Densité 1 251 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 00′ 55″ nord, 6° 58′ 15″ est
Altitude 621 m
Min. 428 m
Max. 1 047 m
Superficie 2,12 km2
Divers
Nom officiel Hauterive (NE)
Langue Français
Localisation

Carte de la commune dans sa subdivision administrative.
Géolocalisation sur la carte : canton de Neuchâtel
Hauterive
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Hauterive
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Hauterive
Liens
Site web https://www.hauterive.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

    Histoire

    Hauterive est cité pour la première fois vers 1143, à propos des limites de l'abbaye Saint-Michel du lieu-dit Fontaine-André. C'est alors un petit village relié par un sentier à La Coudre d'un côté, et à Voëns de l'autre.

    Une école est mise en place en 1661, pour les enfants du village et ceux de La Coudre. La salle de classe se situait au-dessus du four banal, avec le logement du régent.[3]

    Géographie

    Selon l'Office fédéral de la statistique, Hauterive mesure 2,12 km2[2]. 29,6 % de cette superficie correspond à des surfaces d'habitat ou d'infrastructure, 11,6 % à des surfaces agricoles, 58,8 % à des surfaces boisées et 0,0 % à des surfaces improductives.

    La commune est limitrophe de Neuchâtel et Saint-Blaise.

    Démographie

    Selon l'Office fédéral de la statistique, Hauterive compte 2 652 habitants fin 2019[1]. Sa densité de population atteint 1 251 hab./km2.

    Le graphique suivant résume l'évolution de la population de Hauterive entre 1850 et 2008[4] :

    Culture

    • Laténium - Parc et musée d'archéologie de Neuchâtel, de préhistoire et d'histoire, jusqu'au Moyen-Âge. Des découvertes archéologiques importantes (sous terre voire dans le lac) ont eu lieu récemment. Le musée porte le nom de Laténium en hommage à La Tène qui, d'Irlande à la Roumanie, désigne la civilisation celtique du deuxième âge du fer.
    • Galerie 2016 - Galerie d'art situé dans le bâtiment communale abritant le four banal.

    Architecture scolaire

    Le village possède quatre bâtiments scolaires représentatifs de l’évolution de l’architecture scolaire villageoise régionale.

    Premières écoles

    En 1661, une salle classe est aménagée au-dessus du four banal, évitant aux écoliers de devoir se rendre à Saint-Blaise pour acquérir les bases de la lecture et du calcul. Appelée aujourd'hui Maison des Arcades, cette construction villageoise se dresse encore au nord de la place du village[5],[6].

    En 1832, les autorités communales font édifier un bâtiment qui remplit plusieurs fonctions: buanderie, boucherie et remise au rez-de-chaussée et salle de classe à l’étage. D'une architecture simple et fonctionnelle, l'édifice satisfait aux besoins du village jusqu'à ce que l'essor démographique et les nouvelles exigences scolaires ne poussent les autorités à édifier un "collège". Il s'agissait notamment d'éviter le mélange des fonctions. L'ancienne école est alors reconvertie en siège de l'administration communale[5],[6].

    "Ancien collège"

    Au début des années 1920, les autorités confient à l'architecte Charles-Henri Matthey la construction d'un "collège" à la pointe de la modernité. En sus du programme scolaire de base (salles de classe ordinaires et spéciales, vestiaires, installations sanitaires et logement du concierge), le bâtiment comporte des équipements à la pointe de la modernité comme des douches en sous-sol et un équipement de "cinématographe" comprenant une cabine de projection qui forme une excroissance sur la façade orientale. Perché sur la colline et bien visible depuis le lac, la nouvelle construction s'inscrit dans la lignée des collèges Heimatstil de Suisse romande[7]. En sus de ses généreux volumes, de sa vaste toiture, de ses percements aux références régionales, l'architecte a fait un très large usage de l'emblématique calcaire jaune local qui contraste avec la modernité de l'ossature[5],[8].

    "Nouveau collège"

    Au cours des années 1960, l'essor démographique est tel que l'édification d'un bâtiment neuf à proximité immédiate de l'ancien est devenue incontournable. Supervisée par l'architecte Robert Monnier, son architecture s'inscrit dans la droite ligne de l'école nouvelle des Trente Glorieuses, par sa disposition en ailes de moulin, la distribution des espaces intérieurs et l'importance de ses surfaces vitrées, sans oublier les choix constructifs, une préfabrication lourde qui constituait une première en Suisse romande. Les quarante et un modules tridimensionnels qui composent l'école sont en effet fabriqués à Bösingen (FR), acheminés par la route et montés en trois jours à Hauterive en mars 1968[5],[9],[10],[11].

    En sus de ces bâtiments emblématiques, une classe enfantine au port d'Hauterive et un centre sportif aux Vieilles carrières complètent les infrastructures communales à la fin des années 1960 et au début de la décennie suivante. En 2004, une ancienne usine désaffectée est rachetée par la Commune pour accueillir des classes supplémentaires aux Jardillets[5].

    Transports

    • Bus de la ville de Neuchâtel
    • Débarcadère pour les bateaux de ligne

    La pierre d'Hauterive

    Voir Pierre d'Hauterive

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Nicole Froidevaux, « Les "creux" de pierre d'Hauterive », dans Claude Zeiacker (dir.), Hauterive: 150 siècles d'histoire, Hauterive, Editions Gilles Attinger, , p. 104-125
    • Christian de Reynier, « Morphologie et architecture d'un ancien village agricole et vigneron (XVIe-XVIIIe siècles) », dans Claude Zeiacker (dir.), Hauterive: 150 siècles d'histoire, Hauterive, Editions Gilles Attinger, , p. 126-157

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    1. « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel », sur Office fédéral de la Statistique (consulté le ).
    2. « Statistique de la superficie 2004/09 : Données communales », sur Office fédéral de la Statistique (consulté le )
    3. Ed. Quartier-la-Tente, Le canton de Neuchâtel,
    4. [zip] « Evolution de la population des communes 1850-2000 », sur Office fédéral de la statistique (consulté le )
    5. Claude Zweiacker (dir.) et al., Hauterive, 150 siècles d'histoire, Hauterive, Editions Attinger, , 252 p.
    6. Edouard Quartier-la-Tente, Le canton de Neuchâtel, revue historique et monographique des communes du canton de l'origine à nos jours, Neuchâtel, Editions Attinger,
    7. « Hauterive », La Feuille d'avis de Neuchâtel, , p. 5 (lire en ligne)
    8. « Maison d'école », Patrie suisse, , p. 176
    9. C.H., « Construction révolutionnaire à Hauterive », La Feuille d'avis de Neuchâtel, , p. 9
    10. « Hauterive: moins de trois jours pour mettre sous toit neuf classes », La Feuille d'avis de Neuchâtel, , p. 3
    11. Ph. L., « La nouvelle école d'Hauterive a été inaugurée samedi », La Feuille d'avis de Neuchâtel, , p. 2


    • Portail du canton de Neuchâtel
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.