Pierre Philippe Baignoux
Pierre Philippe Baignoux, né le 1er mai 1752 à Blois et décédé le à Tours, était un homme politique français.
Biographie
Avocat à Tours
Né à Blois, Baignoux est avocat à Tours lorsque débute la Révolution française. Il est le fils de Pierre Baignoux, marchand de soie de Blois, et neveu d'Isaïe Baignoux, orfèvre, et de Paul Baignoux, docteur en médecine.
Le grand-père de Pierre Philippe Baignoux, Isaac Baignoux, était également orfèvre que son mariage avec Marguerite Viet, la fille de Marie Papin, reliait au physicien blésois Denis Papin. Dans la parentèle Baignoux, on remarque un pasteur, Timothée Baignoulx, qui dut s'exiler à Londres au moment de l'édit de Fontainebleau.
En 1784, il a publié à Paris deux ouvrages intitulés Plan de géographie méthodique et universelle et Traité de la Sphère[1]. Engagé en faveur des idées nouvelles, il est administrateur du district de Tours en 1791.
Député d'Indre-et-Loire (1791-1792)
Le , il est élu député d'Indre-et-Loire à l'Assemblée nationale législative, avec 163 voix sur 331 votants.
Siégeant à gauche avec les patriotes dits avancés, Baignoux se montre actif et apparaît relativement souvent à la tribune. Il est aussi membre du Comité des contributions.
Le , il annonce à ses collègues qu'une insurrection a éclaté à Tours après que des prêtres réfractaires y ont ouvert une église. En mars 1792, il propose la fixation de la contribution foncière au sixième du revenu net. Le 16 mai, il fait supprimer les rentes apanagés délivrées aux deux frères du roi (les comtes de Provence et d'Artois), tous deux en exil. De plus il demande la vente de leurs biens et permet à leurs créanciers de se rembourser avec une rente viagère.
Après la chute de la royauté, Baignoux fait décréter d'accusation les chefs du parti feuillant Antoine Barnave et Alexandre de Lameth. Il obtient le paiement des gages des serviteurs du roi et des princes qui se sont engagés comme volontaires pour défendre le pays. Enfin il fait refuser l'octroi de brevets d'invention pour les auteurs de projets financiers.
Autres fonctions et fin de carrière
Baignoux n'est pas réélu à la Convention nationale en septembre 1792 et retourne à Tours. Le 17 décembre, il est élu maire de la ville, fonction qu'il occupe durant la Terreur, jusqu'en mai 1794, date à laquelle il est emprisonné à Paris comme modérantiste. Libéré par le 9 thermidor, il est nommé par le Consulat magistrat de sûreté au tribunal civil de Tours. Il exerce ensuite les fonctions de juge d'instruction de 1811 à 1816, puis de simple juge jusqu'en 1831, date de sa retraite.
Au cours de sa longue retraite politique, il publie des ouvrages divers, d'algèbre, d'économie politique, et même en 1822 une vie de Gustave Vasa[2].
Il meurt à Tours le , à l'âge de 95 ans.
Il avait épousé le à Tours Marie Bocher.
Publication
- Pierre-Philippe Baignoux, Amélina, Godefroy et Augustin, ou les trois époques d'Haïti, Tours, R. Pornin et Cie, , 387 p. (lire en ligne)
Sources
- « Pierre Philippe Baignoux », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Dictionnaire des scientifiques de Touraine, Académie des sciences, arts et belles-lettres de Touraine, 2017
- L. de Belenet, Notice généalogique sur la famille Papin, son existence ancienne, sa noblesse, ses alliances, ses illustrations : Denis Papin, Nicolas Papin et Isaac Papin, Blois, Imp. de C. Migault, 1893, p. 90-91.
- Georges-François Pottier, Pierre-Philippe Baignoux (1752-1848), maire de Tours, révolutionnaire et écrivain, Les dossiers des archives d'Indre-et-Loire,
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