Pierre Muller (homme politique suisse)

Pierre Muller, né en 1952 à Genève, est une personnalité politique suisse, membre du parti libéral-radical.

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Pierre Muller

Pierre Muller en août 2012.
Fonctions
Conseiller administratif de Genève

(11 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection 7 mai 1995
Réélection 2 mai 1999
4 mai 2003
Prédécesseur Madeleine Rossi
Successeur Sandrine Salerno
Maire de Genève

(11 mois et 30 jours)
Prédécesseur Christian Ferrazino
Successeur Manuel Tornare

(11 mois et 30 jours)
Prédécesseur André Hediger
Successeur Alain Vaissade
Conseiller municipal de Genève

(5 ans, 3 mois et 24 jours)
Législature 1987-1991 et 1991-1995
Prédécesseur Madeleine Rossi
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Genève (Suisse)
Nationalité Suisse
Parti politique PLS (jusqu'en 2011)
PLR (depuis 2011)
Profession Entrepreneur
Humanitaire

Vie professionnelle

Né à Genève en 1952, Pierre Muller entame sa carrière professionnelle comme courtier chez Citibank puis entame des études de management en Suisse, en Allemagne et aux États-Unis. À son retour en Suisse, il travaille et dirige sa propre entreprise dans l'industrie graphique avant d'être actif en tant que délégué professionnel auprès de la direction de l'Association professionnelle suisse. Parallèlement à cela, il a œuvré dans des collectivités territoriales et entreprises (plus précisément dans des services officiels et institutions) pour attirer l’attention sur l’environnement[1].

Il parle également anglais et allemand.

Carrière politique

Sa carrière politique débute en 1990 où il devient conseiller municipal de Genève après l'élection de Madeleine Rossi à l'exécutif de la ville.

En 1995, il accède au Conseil administratif de la ville où il s’occupe du département des finances et du logement. Il est réélu en 1999.

En 2003, il désire se représenter à sa réélection malgré les réticences de certains membres de son propre parti qui l'accusent, en plus d'avoir un maigre bilan, d'une trop grande complaisance avec certains de ses collègues de gauche et de ne pas assez défendre les valeurs libérales (en effet, il fut le seul représentant de droite à l'exécutif de la ville de 1995 à la fin de son mandat)[2]. Il parvient tout de même à être réélu.

Il est maire de Genève en 1999-2000 et 2004-2005. Il ne se représente pas lors des élections de 2007 et Pierre Maudet reprend le poste comme représentant de la droite au Conseiller administratif. C'est la socialiste Sandrine Salerno qui lui succède au département des finances.

En ce qui concerne son bilan, on lui loue une bonne gestion des finances de la ville ainsi que le développement d'Internet et de l'Informatique.

Polémiques au sein de l’exécutif

Son mandat sera marqué par quelques remous au sein du Conseil administratif, notamment en 2002, lors de l'affaire du Casino, où l'un de ses collègues de l'exécutif, le communiste André Hediger, président du conseil d'administration de l'établissement genevois, est accusé par Pierre Muller d'une mauvaise gestion. Il dit: «Il n'avait pas les compétences pour gérer les affaires du casino». Certains membres de son parti réclameront d'ailleurs la démission du conseiller administratif. Ce dernier lui rétorquera: «Personne au conseil administratif ne maîtrisait bien la gestion d'un casino». Il se plaint aussi de ne pas avoir été soutenu par ses collègues dans ses projets de reprise de cette entreprise[3].

En 2006, lors du renouvellement du maire de la ville, son collègue André Hediger doit logiquement accéder au poste de maire, mais est inculpé pour abus d'autorité dans le cadre d'une affaire de quelques dizaines d'amendes de stationnement annulées. André Hediger deviendra quand même maire mais il sera rapporté que Pierre Muller se serait abstenu lors du vote (les 5 membres doivent voter pour un maire chaque année). Il y aurait évoqué le risque d'une mauvaise image de la ville, déjà ternie par d'autres affaires financières.

Affaire judiciaire

Son troisième et dernier mandat sera notamment entaché par l'affaire de la rue du Stand (2005), l’achat par la ville d’un immeuble pour son administration fut au centre d'une polémique. En effet, lui et son collègue Christian Ferrazino furent épinglés sur les conditions opaques de l'achat et du coût surprenant de l'immeuble (payé 30 millions de francs, alors qu’il avait été estimé à 16 millions quelques mois auparavant), ce qui lui vaudra avec son collègue un avertissement du Conseil d'État. Leurs bureaux furent aussi perquisitionnés[4].

Le dossier sera repris à zéro en 2010 avant d'être totalement classé en 2011[5]. Est ressorti de l'enquête que rien ne pouvait leur être reproché sur le plan pénal. Il n'auraient pas eu toutes les cartes en mains pour juger de la pertinence de l'achat de l'immeuble[6].

Retraite

En , il reprend l’entreprise dont il est propriétaire, Reliure SA, à Meyrin. Fin 2007, il décide de la vendre. De plus, il est accusé par des syndicats d'avoir menacé la délégation et l’ensemble du personnel de mettre l’entreprise en faillite et de ne pas pouvoir remplir ses obligations salariales si on venait à donner l'information dans la presse[7].

De même, il est depuis quelques années actif dans l'aide humanitaire avec la fonction de vice-président de Green Cross International[1].

En , il se voit contraint, pourtant locataire, de racheter son appartement à plus de 4 millions de francs ou de le quitter. L'immeuble est racheté en 2009 pour 35,2 millions de francs par de nouveaux propriétaires. Du coup, tous les baux ont été résiliés. Plusieurs locataires se mobilisent. Ironie du sort, son avocat n'est autre que son ancien collègue Christian Ferrazino[8].

Notes et références

  1. « Pierre Muller », Green Cross, - (lire en ligne, consulté le )
  2. Stéphane Bussard, « Candidat aux municipales 2003, le libéral genevois Pierre Muller est brocardé au sein de son propre parti », Le Temps, (lire en ligne).
  3. Stéphane Bussard, « Casino de Genève: Pierre Muller provoque une crise ouverte au sein de l'exécutif de la Ville », Le Temps, (lire en ligne).
  4. « Rue du Stand : deux magistrats avertis », sur rts.ch (consulté le ).
  5. « La justice genevoise classe l'affaire de la rue du Stand », sur Swissinfo.ch, .
  6. « Deux ex-magistrats de la Ville de Genève blanchis », sur rts.ch (consulté le ).
  7. Claude Reymond, « Licenciement collectif et fermeture de Reliure SA », Communauté genevoise d’action syndicale (CGAS), (lire en ligne, consulté le )
  8. « L’ancien maire défendu par un ex-maire avocat », 20 minutes, (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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