Pierre Joseph Chardigny

Pierre Joseph Chardigny[1],[2],[3] (Pierre Joseph Demongé dit)[4], né le à Aix-en-Provence et mort le à Paris est un sculpteur et médailleur français.

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Biographie

Fils naturel du sculpteur Barthélémy-François Chardigny, il est reconnu le 9 novembre 1810 à Marseille par declaration de Marie Rose Demongé, née 5 décembre 1767 à Puymichel (Basses Alpes)[N. 1].

Élève de son père jusqu'en 1813, il est Admis le à l'École des beaux-arts de Paris où il a pour professeurs François Joseph Bosio et Pierre Cartellier[5].

Élu membre de l’Académie des beaux-arts de Paris le [6], il débute au Salon en 1819 par des médailles et deux bas-reliefs représentant Homère et Bélisaire[5].

Monument à Ferdinand VII (1831), Barcelone. Vue monument avant sa destruction en 1835.

Il s'installe à Barcelone en 1831 pour l'exécution pour la ville d'une statue du roi Ferdinand VII> Une copie en a été coulée pour la ville de Grenade en 1835[7].

Ill revient en France et est nommé secrétaire de la Société libre des beaux-arts de Marseille pour l'année 1833[8].

En 1836, il propose en 1836 un projet de couronnement pour l'arc de triomphe de l’Étoile à Paris[9].

En 1838, à la suite d'un jugement de faillite, il part à Londres pour échapper à une condamnation. Pendant son séjour à Londres, il est professeur, directeur d'une école d'art et expose un médaillon à la Royal Academy[10].

De retour en France, il expose les bustes de Junon et L'Innocence. En 1847, il réalise le buste en bronze de l'ingénieur mécanicien Henri Gambey[11] qui orne sa tombe au cimetière du Père-Lachaise[12]. En 1848, il réalise un médaillon en plâtre de Joseph Réattu exposé au Salon. Trois exemplaires de ce médaillon ont été réalisés : ils sont conservés à Paris au musée du Louvre, au musée Réattu d'Arles et au palais Longchamp à Marseille. Il travaille ensuite au palais du Louvre à la restauration de la galerie d'Apollon sous les ordres de Félix Duban.

En 1855, il effectue un nouveau séjour en Espagne à Grenade, d'où il envoie un buste en marbre de la Sainte Vierge pour l'Exposition universelle de 1855 à Paris au palais de l'Industrie[13]. Il envoie ses deux groupes en terre cuite, Satyre et Bacchante et Mercure et Khione, au Salon de 1866.

Il meurt à Paris à l'hôpital Necker le [14].

Œuvres

Œuvres dans les collections publiques

Œuvres non localisées

  • Léda, 1823, statue demi-nature en plâtre[réf. nécessaire].
  • Buste du roi René[réf. nécessaire].
  • Buste de Monseigneur de Belzunce, évêque de Marseille[réf. nécessaire].
  • Junon, 1850, buste en marbre[réf. nécessaire].
  • L'Innocence, 1850, buste en marbre[réf. nécessaire].
  • Antoine Coypel, 1851, buste en plâtre (commande sans suite)[15].

Médaille

Salons et expositions

  • Salon :
    • 1819 : Homère et Bélisaire, bas-reliefs ; deux médailles.
    • 1822 : Le Cardinal de Talleyrand-Périgord, buste (no 1375[16].
    • 1824 : Le Duc d'Angoulême et SAR Monsieur, bustes en bronze ; Jeune Nymphe jouant avec un cygne.
    • 1827 : Vierge, buste (exposé au Louvre[Quand ?]).
    • 1835 : Baigneuse, statue en plâtre.
    • 1847 : Un magistrat, statue demi-nature en marbre ; Figure de Vierge, marbre.
    • 1848 : Joseph Réattu, médaillon en plâtre ; Gambey, buste en plâtre.
    • 1850 : Saint Augustin, évêque d'Hippone, statue colossale en plâtre.
    • 1866 : Satyre et Bacchante, groupe ; Mercure et Khione.
  • Exposition universelle de 1855 à Paris : Vierge, buste en marbre.

Notes et références

Notes

  1. Reconnu le 9 novembre 1810 par Marie Rose Demongé : « L'an mil huit cent dix et le neuf novembre à onze heures du matin, par devant moi, Jean Baptiste Daniel, Adjoint au Maire de Marseille, faisant la fonction d'officier de l'état civil, en vertu de la délégation de Monsieur le Baron de Saint Joseph, Maire de cette ville, est comparue demoiselle Marie Rose Demongé, âgée de près de trente trois ans, née à Puy Michel, département des Basses Alpes, domiciliée en cette ville de Marseille rue d'Aubagne n° 117, laquelle m'a déclaré qu'elle se reconnait mère d'un enfant du sexe masculin, né à Aix, le deux ventose an deux, présenté le même jour à l'officier d'état civil de la dite ville par Elisabeth Honoré, veuve de Joseph Honoré, accoucheuse assistée de Joseph Chabaud, cultivateur et de Anne Marie Valentin, appelé Brutus et que cet enfant est le même que celui qu'elle a élevé dans sa maison sous les noms de Pierre Joseph Chardigny, de laquelle déclaration j'ai accordé acte à la comparante sur sa réquisition, en présence des sieurs Casimir Roustan, âgé de trente cinq ans, propriétaire, demeurant rue Chemin de la Magdeleine n°31 et de Augustin Bottot, âgé de cinquante deux ans, sculpteur, demeurant aux Allées de Mailhan n°27, lesquels m'ont affirmé bien connaitre la comparante et ont signé avec moi la dite Marie Rose Demongé et les témoins après que lecture leur en a été faite. » [4]

Références

Annexes

Bibliographie

  • Balteau, Dictionnaire de biographie française.
  • Dictionnaire Bénézit.
  • Stanislas Lami, Dictionnaire de la sculpture de l'École française.
  • François-Fortuné Guyot de Fère, Annuaire des artistes français, 1835.
  • Charles Gabet, Dictionnaire de l’École française, 1831.
  • Alfred de Champeaux, Dictionnaire des fondeurs, 1886, p. 273.
  • Livrets des Salons de Paris : 1822, p. 152 ; 1824, p. 190 ; 1827, p. 158 ; 1835, p. 214 ; 1847, p. 235 ; 1848, p. 346 ; 1850, p. 263 ; 1855, p. 465 ; 1866, p. 348.
  • Inventaire général des richesses d'arts de la France, monuments civils.
  • Nouvelles archives de l'art français, 1888 et 1897.

Liens externes

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