Pierre Du Mage

Pierre Du Mage (ou Dumage), né à Beauvais le , mort à Laon le , est un organiste et compositeur français.

Biographie

L'orgue de la collégiale de Saint-Quentin
L'orgue de la cathédrale N.D. de Laon

Son père également prénommé Pierre, est organiste de la Cathédrale Saint-Pierre de Beauvais. De son union le avec Marie Du Pré naîtront cinq enfants (trois garçons et deux filles) dont notre organiste-compositeur Pierre est l'aîné. Son père a certainement été son premier professeur.

À vingt ans, Pierre Du Mage va à Paris, étudier avec Louis Marchand, organiste de la chapelle royale. Il y fait la connaissance de Nicolas Lebègue, également organiste de la Chapelle royale. En 1703, probablement grâce à la recommandation du laonnois Nicolas Lebègue, il est nommé organiste titulaire du tout nouvel orgue monumental de la collégiale royale de Saint-Quentin que Robert Clicquot vient d'achever et en 1708 il dédie son Premier Livre d'Orgue au Chapitre de cette église. En 1710, après presque 8 années de service à Saint-Quentin, il remporte avec succès le concours au poste d'organiste titulaire de la cathédrale de Laon.

En 1711 à 38 ans, il se marie pour la première fois avec Benoîte Carpeau, fille du greffier en chef de l'élection de Laon alors orpheline de père et de mère. Il en aura une fille unique. Il est qualifié dans le contrat de mariage de « Conseiller du roi ». Le , le chapitre de la Cathédrale lui donne son accord pour la publication d'un Second Livre d'Orgue qu'on n'a jamais retrouvé. De 1714 à 1716, il dirige l'important relevage de son orgue par les facteurs du roi Robert et Alexandre Clicquot. Ayant également la charge de maître de musique des enfants de chœur et l'enseignement de l'orgue à deux d'entre eux, il néglige ses obligations, ce qui le conduit à des rapports de plus en plus difficiles avec les supérieurs hiérarchiques du chapitre. Après plusieurs admonestations, le chapitre lui retient des gages sur son salaire. Il démissionne alors le et semble abandonner définitivement la carrière de musicien pour occuper des charges de surintendant des dépôts royaux de sel de la ville de Laon.

Devenu veuf en 1732, il épouse en secondes noces Marie Magdeleine Dagneau dont il aura cinq enfants.

On le retrouvera cependant en 1733 en compagnie de Clérambault, Daquin et Calvière comme expert à la réception du nouvel orgue monumental de la cathédrale Notre-Dame de Paris construit par François Thierry. Cela laisserait penser qu'il n'aurait pas abandonné totalement ses activités d'organiste sinon professionnellement du moins bénévolement et que sa réputation s'est maintenue un certain temps.

Il meurt à Laon le .

L’œuvre

Son Premier livre d'orgue, dédié « A Messieurs les Vénérables Doyen, Chanoines et Chapitre de l’Église Roïale de Saint Quentin », publié en 1708, constitue toute son œuvre.

Elle est donc fort mince mais de très grande qualité, soit une suite de huit pièces du 1er ton, et se situe à l'apogée de l'école française d'orgue baroque avec celles de François Couperin, de Nicolas de Grigny, de Louis Marchand ou de Louis-Nicolas Clérambault.

  • Plein Jeu
  • Fugue
  • Trio
  • Tierce en Taille
  • Basse de Trompette
  • Récit
  • Duo
  • Grand Jeu

Discographie

  • Suite du Premier ton pour orgue ; dans De Lalande : Grands motets de Martin Gester (OPUS111/Naïve : OP30217, 2001)

Voir aussi

Partitions gratuites

YouTube

Liens externes


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