Pierre Bernheim
Pierre, Georges Bernheim, né le à Mulhouse qui est alors en Allemagne, et mort le fusillé par les Allemands sur l'aéroport de Bron après avoir été torturé, est un résistant français, Compagnon de la Libération[1].
Pour les articles homonymes, voir Bernheim.
Biographie
Pierre Bernheim est le fils de Nathan Bernheim et d'Emma, Mathilde née Baumann, son épouse[2].
Première Guerre
En , il s'engage dans le 109e régiment d'infanterie. Il est blessé et obtient deux citations. Après un séjour en Afrique du Nord en 1915, il est affecté au deuxième bureau. À la fin de la guerre, il est lieutenant[3].
Seconde Guerre mondiale
Après la campagne de France, il est démobilisé à Albi fin . Il s'installe à Roanne où il trouve un emploi aux Papeteries.
En novembre 1941, par l'intermédiaire de son cousin Jean-Pierre Lévy, un des responsables du mouvement Franc-Tireur, il entre dans la Résistance. Rapidement, il devient le responsable du mouvement à Roanne. À partir d'octobre 1942, il contribue au développement du journal Franc-Tireur et à la diffusion de tracts de propagande. Il organise des groupes formés au sabotage[3].
En janvier 1943, il devient responsable des Mouvements unis de la Résistance (MUR) pour Roanne. En juin 1943, son réseau subit une vague d'arrestation et Pierre Bernheim est recherché par la Gestapo. Il se replie sur Lyon avec son épouse, elle aussi engagée dans la Résistance.
En raison de son expérience au deuxième bureau, Jean Gemähling, chef du service de renseignement des MUR, le charge des questions militaires. Sous le pseudonyme « Rohan », il crée un réseau de renseignements militaires dépendant de celui des Forces françaises libres (réseau Gallia). Il recrute des agents de renseignement et étend son action à d'autres régions[2].
En janvier 1944, il est nommé chef national du Service de renseignements militaires du mouvement de libération nationale[3].
Toujours recherché par la Gestapo, il est arrêté, avec sa femme, en août 1944; torturé, il ne parle pas. Les Alliés approchant, les Allemands vident les prisons en déportant ou en exécutant leurs prisonniers. Le 20 août 1944, sur le terrain d'aviation de Bron, Pierre Bernheim et d'autres membres du réseau, font partie des 109 personnes qui, après avoir réparé la piste bombardée, sont fusillés par les Allemands. Leurs corps sont abandonnés dans un cratère de bombe comblé[4].
Le même jour, son épouse est brûlée vive, avec 119 détenus, par les Allemands au fort de Côte-Lorette à Saint-Genis-Laval.
Il est enterré à la nécropole nationale de la Doua[5].
Décorations
Reconnaissance
- Pierre Bernheim est reconnu comme Mort pour la France.
- Une plaque commémorative en hommage à Pierre et Germaine Bernheim au 5 quai des Étroits à Lyon.
Références
- « Pierre Bernheim », sur ordredelaliberation.fr.
- « BERNHEIM Pierre [BERNHEIM Georges, Pierre], Pseudonyme : Fleury, Aucey, Bertrand, Rohan, Romilly - Maitron », sur fusilles-40-44.maitron.fr (consulté le )
- Broissia, Pierre Aymar de, 1965-, Jagora, Nicolas. et Neuville, Aurore de., Résistance, 1940-1944 : témoignages, dossiers, chronologie : édition Alsace, Little big man, (ISBN 2-915347-20-4 et 978-2-915347-20-3, OCLC 57250485, lire en ligne), p. 26-27
- « Bron (Rhône), terrain d'aviation, 17 - 21 août 1944 - Maitron », sur fusilles-40-44.maitron.fr (consulté le )
- Bertrand Beyern, Guide des tombes d'hommes célèbres, Le Cherche midi, , 385 p. (ISBN 978-2-7491-2169-7, lire en ligne), p. 144.
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
Ressource relative à la vie publique :
- Annie Pennetier, Françoise Strauss, « Bernheim Pierre [Bernheim Georges, Pierre], Pseudonyme : Fleury, Aucey, Bertrand, Rohan, Romilly », sur fusilles-40-44.maitron.fr, (consulté le )
- « Pierre Bernheim », sur ordredelaliberation.fr
- « Pierre Bernheim », sur francaislibres.net
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