Pierre Bas

Pierre Jean-Marie Simon Bas, né le à Besançon (Doubs) et mort le à Paris[1], est un homme politique français.

Pour les articles homonymes, voir Bas.

Pierre Bas

Pierre Bas en 2013.
Fonctions
Maire du 6e arrondissement de Paris

(5 ans, 11 mois et 25 jours)
Prédécesseur Jean Hornac
Successeur François Collet
Député français

(23 ans, 4 mois et 7 jours)
Circonscription 4e circonscription de Paris
Législature IIe, IIIe, IVe, Ve, VIe et VIIe (Cinquième République)
Prédécesseur Jean Albert-Sorel
Successeur circonscription supprimée
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Besançon (Doubs, France)
Date de décès
Lieu de décès Paris (France)
Nationalité Française
Parti politique UNR-UDT (1962-1967)
UD-Ve (1967-1968)
UDR (1968-1976)
RPR (1976-1986)

Biographie

Ancien administrateur de la France d'outre-mer en Afrique-Équatoriale française, attaché parlementaire du secrétaire d'État à la France d'outre-mer en 1955 Maurice Bayrou, chargé de mission au secrétariat général de la présidence de la République entre 1959 et 1962, conseiller référendaire à la Cour des comptes en 1962, député de la quatrième circonscription de Paris entre 1962 et 1986 et maire du 6e arrondissement de Paris entre 1983 et 1989 sous l'étiquette gaulliste, et membre de l'Académie des sciences d'outre-mer.

Le au nom de 12 000 maires et conseillers généraux opposés au projet de loi libéralisant l'avortement, il publie une déclaration solennelle : « C'est un NON POSSUMUS solennel que nous élevons contre un projet de mort. Cette marche vers la mort, de toute notre autorité d'élus de la nation, au nom des valeurs les plus sacrées de notre patrimoine moral et spirituel, au nom de notre expérience des détresses réelles sur lesquelles nous nous penchons quotidiennement dans nos cités, nous la refusons et nous la combattons. Il est question de sang. Et du sang de nos enfants. Aucune loi n'a d'autorité contre un enfant innocent. En bafouant ce qu'il y a de plus sacré au monde - l'innocence et la vie -, une telle loi détruirait le caractère sacré de la loi elle-même, et sonnerait le glas de la civilisation... Il importe par-dessus tout d'organiser sérieusement, autrement que par des mots, une véritable politique de la vie »[2].

Il est auteur de divers ouvrages dont notamment une Littérature populaire d'inspiration religieuse en Franche-Comté au dix-huitième siècle[réf. nécessaire] et un livre consacré au thème de la peine de mort : Par ordre du Sultan, une tête, Hachette, [Paris], 1979. En , il publie ses mémoires Secrets, manœuvres, chocs et volte-face de Charles de Gaulle à Nicolas Sarkozy aux éditions Alexandra de Saint-Prix, [Perpignan]. Il est également connu pour avoir giflé François Mitterrand qui avait prétendu l'avoir « sanctionné », étant ministre de la France d'Outre-Mer[3], allégation que François Mitterrand fut dans l'incapacité de prouver[4]. Ajoutons qu'un député giflant un de ses collègues doit être exclu du Parlement en vertu des articles 70 et 74 du Règlement de l'Assemblée nationale. Pierre Bas ne l'a pas été car il a été prouvé qu'il avait été calomnié.

Il a été un des deux spécialistes de l'Afrique qui, outre le ministre et Jacques Foccart, accompagnent le général de Gaulle dans son grand périple africain d'. Il est un des artisans des grandes réformes dans les départements et territoires d'Outre-mer. Président de la Région parisienne, il a obtenu de Georges Pompidou la reprise des travaux Auber-Nation, la création de la ligne B du RER et le prolongement systématique des lignes de métro en banlieue. Il a équipé le 6e arrondissement, il a fait rendre à la Place de l'Étoile le nom du Général de Gaulle, qu'une coalition avait retiré, et donné le nom du Général au principal aéroport de Paris.

Avec Marc Lauriol, il est à l'origine de la loi du 31 décembre 1975 relative à l'emploi de la langue française. Le , il fait refuser par le groupe Paris-Majorité la candidature à la mairie de Paris de Michel d'Ornano décidée par le président Giscard d'Estaing qui avait oublié de consulter les conseillers de Paris ou tout au moins leurs dirigeants. Deux mois plus tard, la candidature inattendue et réussie de Jacques Chirac scelle le destin. Par un amendement célèbre supprimant les crédits du bourreau, il fait rouvrir le débat sur l'abolition de la peine de mort, figé depuis 70 ans. Le , le gouvernement, acculé au vote bloqué, avoue clairement que la peine de mort ne peut plus être concrètement appliquée en France et elle ne le sera plus. Le , le vote de la loi Badinter viendra mettre le droit en accord avec le fait.

Il fut nommé membre d'honneur du Club de l'horloge[5].

Synthèse des fonctions

  • 1962-1986 : député de Paris
  • 1965-1989 : conseiller de Paris
  • 1967-1970 : président de la commission des finances de la région parisienne
  • 1972-1976 : président de la commission des transports de la région parisienne
  • 1970-1971 : président de la région parisienne
  • 1976-1982 : vice-président du Conseil régional d'Île de France
  • 1977-1983 : adjoint au maire de Paris chargé de la Culture
  • 1973-1986 : président de l'Union des conseillers généraux et maires de France pour la défense de la vie
  • 1978-1986 : président du comité parlementaire pour l’abolition de la peine de mort
  • 1983-1989 : maire du 6e arrondissement de Paris
  • 1983-1989 : président du comité français de soutien pour un Vietnam libre
  • 1978-1990 : président du festival international de danse de Paris
  • Depuis 1983 : membre de l'Académie des sciences d'outre-mer[6]

Ouvrages

  • Par ordre du sultan, une tête, Paris, Hachette, 1979 (ISBN 2-01-006566-2)
  • Secrets, manœuvres, chocs et volte-face de Charles de Gaulle à Nicolas Sarkozy, Perpignan, A. de Saint-Prix, 2012 (ISBN 978-2-36689-000-6)

Notes et références

  1. Décès de Pierre Bas « Copie archivée » (version du 25 novembre 2015 sur l'Internet Archive) sur mairie06.paris.fr
  2. Brochure « Eugénisme », janvier 1993, p. 9-10.
  3. Journal officiel de la République Française - Débats parlementaires - Assemblée nationale - Séance du mercredi 20 mai 1964 - N° 36 A.N. du jeudi 21 mai 1964, page 1279.
  4. Ibidem, page 1297.
  5. Philippe Lamy (sous la dir. de Claude Dargent), Le Club de l'horloge (1974-2002) : évolution et mutation d'un laboratoire idéologique (thèse de doctorat en sociologie), Paris, université Paris-VIII, , 701 p. (SUDOC 197696295, lire en ligne), p. 422.
  6. « Pierre Bas », site de l'Académie des sciences d'outre-mer, consulté le 31 mars 2015.

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

  • Portail de la politique française
  • Portail de Paris
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.