Pierre-Jean-Baptiste Auguis
Pierre-Jean-Baptiste Auguis, né le à Melle et décédé le au même lieu, est un homme politique français, membre de la Convention nationale. Il est le père de Pierre René Auguis, député des Deux-Sèvres.
Pierre-Jean-Baptiste Auguis | |
Fonctions | |
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Député au Corps législatif | |
– (10 ans, 1 mois et 22 jours) |
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Député au conseil des Anciens | |
– (1 an, 8 mois et 15 jours) |
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Député au conseil des Cinq-Cents | |
– (2 ans, 5 mois et 28 jours) |
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Député à la Convention nationale | |
– (3 ans, 1 mois et 21 jours) |
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Député des Deux-Sèvres | |
– (1 an et 16 jours) |
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Gouvernement | Assemblée législative |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Melle |
Date de décès | |
Lieu de décès | Melle (Deux-Sèvres) |
Nationalité | Française |
Parti politique | Droite Centre Bonapartiste |
Profession | Militaire Magistrat |
députés des Deux-Sèvres | |
Biographie
Issu d’une vieille famille poitevine, Auguis suit une carrière militaire. En 1789, il a atteint le grade de capitaine de dragons. Avec la Révolution, il quitte l’armée et entre dans la magistrature, et devient ainsi président du tribunal de Melle. On lui propose ensuite la charge de procureur général de la Corse, mais il refuse.
En septembre 1791, Auguis est élu député des Deux-Sèvres à la Législative, par 145 voix sur 310 votants. D’opinions très modérées, il est proche des Feuillants au cours de cette législature, mais ne se met pas en avant.
En 1792, il est réélu à la Convention, par 220 voix sur 385 votants. Bien que conservateur, il ne siège pas avec les Girondins et rejoint les rangs plus sûrs de la Plaine. Lors du procès de Louis XVI, il vote contre l’appel au peuple pour éviter des désordres intérieurs, bien qu’il pense que la Convention n’est pas habilitée à juger l’ex-souverain. Favorable à la peine de mort, il vote pourtant pour la réclusion et le bannissement à la paix. En mars 1793, il est l’un des premiers représentants en mission, envoyés avec Carra et Bourbotte dans les Deux-Sèvres et en Vendée. Devant la montée des périls, il se tait ensuite jusqu’à la fin de la dictature montagnarde.
Après le 9 thermidor, Auguis réapparaît et est envoyé avec Serre à Marseille afin d’y châtier les Robespierristes. En septembre 1794, il manque d’être lynché avec son collègue par des émeutiers jacobins et doit se défendre au corps à corps pour sauver sa vie. À son retour, Auguis est nommé au Comité de sûreté générale, dont il est l’un des membres les plus réactionnaires.
Lors des émeutes de germinal, il participe à l’écrasement des manifestants et est blessé au cours du combat. Il s’illustre à nouveau lors de l’insurrection du 1er prairial, en libérant la salle des séances des émeutiers qui l’occupaient. Il est ensuite chargé de poursuivre et de désarmer les insurgés du Faubourg Saint-Antoine. Auguis est l’un des principaux fers de lance de la réaction qui s’abat sur la gauche, et fait arrêter Laignelot et Panis. Il est renvoyé en mission auprès de l’Armée des Pyrénées Occidentales jusqu’à la fin de la session.
En 1795, Auguis est réélu au Conseil des Anciens, au sein duquel il siège avec la majorité modérée. À cette époque il demeure, à Paris, 12 rue des Petits-Augustins[1].
En 1798, il passe au Conseil des Cinq-Cents et se rallie au courant révisionniste. Il se fait surtout remarquer en s’opposant à la proposition de Jourdan de déclarer la patrie en danger.
Favorable au coup d’État de Bonaparte, il entre en 1799 au Corps Législatif. Il y siège sans faire de bruit pendant une décennie, étant confirmé à ce poste par le Sénat en 1807, et meurt en cours de mandat, le .
Notes, sources
- « Pierre-Jean-Baptiste Auguis », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Fiche sur Assemblée nationale
Références
- Liste générale des représentants du Peuple composant le corps législatif
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