Piencourt

Piencourt est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.

Cet article possède un paronyme, voir Biencourt.

Piencourt

Manoir daté de 1502.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Bernay
Intercommunalité Communauté de communes Lieuvin Pays d'Auge
Maire
Mandat
Loïse Vermeulen
2020-2026
Code postal 27230
Code commune 27455
Démographie
Gentilé Piencourtois
Population
municipale
160 hab. (2018 )
Densité 18 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 10′ 04″ nord, 0° 24′ 00″ est
Altitude Min. 125 m
Max. 171 m
Superficie 8,7 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Beuzeville
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Piencourt
Géolocalisation sur la carte : Eure
Piencourt
Géolocalisation sur la carte : France
Piencourt
Géolocalisation sur la carte : France
Piencourt

    Géographie

    Localisation

    Piencourt est une commune de l'Ouest du département de l'Eure, limitrophe de celui du Calvados. Selon l'atlas des paysages de Haute-Normandie, elle appartient à la région naturelle du Lieuvin[1]. Toutefois, l'Agreste, le service de la statistique et de la prospective du ministère chargé de l'agriculture, la classe au sein du pays d'Auge (en tant que région agricole)[2].

    Communes limitrophes

    Hydrographie

    Une petite rivière, la Paquine, affluente de la Touques, passe sur le territoire de Piencourt. Elle marque la limite entre celle-ci et une de ses communes voisines, Marolles (et également entre les départements du Calvados et de l'Eure). Toutefois, sur cette partie, la rivière est le plus souvent asséchée et n'est véritablement fonctionnelle que lors des fortes pluies[5].

    Urbanisme

    Typologie

    Piencourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[6],[7],[8]. La commune est en outre hors attraction des villes[9],[10].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54,9 %), prairies (37,3 %), forêts (7,8 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

    Toponymie

    Le nom de la localité est mentionné sous les formes de Pede in curta en 1142, Piencort en 1175[13].

    Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -court, appellatif dont le sens primitif est « cour de ferme, ferme » et qui a donné le français moderne cour (anciennement cort), issu du bas latin cōrtem. Ces formations toponymiques en -court sont caractéristiques de l'extrême Nord de la France et révèlent la trace des premiers établissement francs, ils n'ont pas été employés au-delà du IXe siècle[14]. -court est généralement précédé en composition d'un nom de personne germanique au cas régime.

    La forme latinisée de 1142 n'est pas à retenir, il s'agit d'une traduction fantaisiste[15]. L'élément Pien- s'explique par un anthroponyme germanique, possiblement Badinus cité par Marie-Thérèse Morlet[16],[17], à moins d'y voir le nom d'homme germanique Piezi ou de femme Peza[18], que l'on déduit à partir du nominatif de pede, c'est-à-dire pes.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 En cours Philippe de Lye    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].

    En 2018, la commune comptait 160 habitants[Note 2], en diminution de 0,62 % par rapport à 2013 (Eure : +0,83 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    570633661575564516504501503
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    476465462453439381354322300
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    300275263233238227220232249
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    185173160134156147141173154
    2018 - - - - - - - -
    160--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le manoir de style normand datant du XVIe siècle est situé au centre du village et est bâti sur une ancienne motte féodale. La trace des anciennes douves est encore visible. Il s'agit d'un édifice comprenant un premier niveau en pierre calcaire et silex, et un second, en colombage construit en encorbellement.
    • L'église Saint-Saturnin est un édifice largement repris aux XVIIe – XVIIIe siècles, mais dont certains éléments de la construction antérieure ont été préservés : tour-clocher carrée d'époque romane, portail roman en plein-cintre avec des chapiteaux carrés, grande fenêtre gothique sur la façade et porche normand en chêne datant du XVe siècle. Une toile de Jean Nicolle y est recensée à titre d'objet monument historique  : une pietà [23], datée de 1639.

    ZNIEFF de type 1

    • La Paquine et ses principaux affluents-frayères[24].

    ZNIEFF de type 2

    Personnalités liées à la commune

    • Loel Guinness (1906-1988), politicien et banquier britannique, propriétaire du haras de Piencourt.
    • André Rossignol, pilote de course français, vainqueur des 24 heures du Mans, enterré à Piencourt où il possédait un manoir.

    Voir aussi

    Article connexe

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Le Lieuvin », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
    2. « Zonages », sur Agreste (consulté le ).
    3. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
    4. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
    5. « La Paquine », sur Syndicat mixte du bassin versant de la Touques (consulté le ).
    6. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    8. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 157.
    14. Ibid., p. 29.
    15. Ibid., p. 157.
    16. NPAG, I, p. 49b.
    17. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France (lire en ligne)
    18. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 530b.
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    23. « Vierge de Pitié », notice no PM27001248, base Palissy, ministère français de la Culture.
    24. « La Paquine et ses principaux affluents-frayères », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    25. « La haute vallée de la Calonne », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    26. « La vallée de la Paquine », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
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