Philips Numan

Philips Numan, né vers 1550 à Bruxelles et mort le dans la même ville, est un historien, un poète et un greffier et secrétaire de Bruxelles. Il écrivit en néerlandais, en latin et en français.

Philips Numan
Philips Numan, Den Leydtsman der Sondaren (traduit du français d’après un ouvrage de Louis de Grenade, 1588, fragment du frontispice
Naissance vers 1550
Bruxelles Duché de Brabant
 Pays-Bas des Habsbourg
Décès
Bruxelles Duché de Brabant
 Pays-Bas espagnols
Activité principale
historien
poète
greffier
secrétaire de la ville de Bruxelles
Auteur
Langue d’écriture français
latin
néerlandais
Genres

Biographie

En 1583, il publie son Den Spieghel sous le pseudonyme Hippophilus Neander.

Den leydtsman der sondaeren, publié par Christophe Plantin à Anvers, est une traduction d’après celle, en français, d’un ouvrage de Luís de Granada, originellement en espagnol,

La description des spectacles et des jeux à l’occasion de l’avènement de l’archiduc Ernest d'Autriche, ainsi que l’éloge panégyrique que Numan fit pour les archiducs Albert et Isabelle, sont des œuvres de circonstance.

Il écrivit l’histoire des miracles de Notre Dame, advenus à Montaigu.

Réception de l’œuvre poétique en néerlandais

Foppens fit l’éloge de ses talents : il serait un poète gracieux et élégant. Cette opinion fut partagée par Kantelaar et Siegenbeek qui regrettent pourtant que la multitude de mots bâtards défigure son langage. De ces nombreux emprunts, Numans se défendit pourtant dans la préface de son Strijt des gemoeds[1] en se moquant de la grande fierté que possèdent certaines personnes en ce qui concerne l'originalité et l'ancienneté de leur langue, méprisant tout ce qui est emprunté à d'autres[2]. Kalff, par contre, trouve que ses œuvres originales en néerlandais, Den Spieghel et Den strijt, sont édifiantes mais dépourvues de poésie[3]

Un exemple des qualités moralisantes et édifiantes de cette poésie :

Extrait du Strijt des gemoeds, 1590
Version originale : Traduction libre en français :
Wat baet eten en drincken versaken,
Daer men t bloed der armen suypt, alst dickwils gebeurt?
Wat baet dat men in de kercke schreyt, sucht en treurt,
Als men buyten niet en thoont dan vilonnye[4]?
À quoi bon de renoncer aux repas et aux boissons,
Lorsqu’on suce le sang des pauvres, comme cela arrive souvent ?
À quoi sert-il de pleurer, de soupirer et de se lamenter à l’intérieur de l'église,
Si, à l’extérieur, on ne fait preuve de rien que de bassesse ?

Œuvre

Bibliographie

  • Aa, A.J. van der, Biographisch woordenboek der Nederlanden, volume 13, J.J. van Brederode, Haarlem, 1868, p. 344-345
  • Witsen Geysbeek, P.G., Biographisch anthologisch en critisch woordenboek der Nederduitsche dichters, volume 4, JAC-NYV, C.L. Schleijer, Amsterdam, 1822, p. 520

Références

  1. Jacobus Kantelaar, Matthijs Siegenbeek, Euterpe: een tijdschrift tot bevordering van fraaije kunsten en wetenschappen, volume 1, Allart, 1810, p. 127
  2. « […] de groote feeste die sommige zijn makende van den eygendom ende outheyt van heure tale ende sprake, versmadende alle tghene dwelck vuyt andere talen oft spraken ontleent oft toegevueght is » ; cité d’après G.S. Overdiep, Geschiedenis van de letterkunde der Nederlanden, volume 3, Standaard Boekhandel, Anvers/Bruxelles/Teulings' Uitgevers-maatschappij, Bois-le-Duc, s.d. [ 1944 ], p. 148-149
  3. G. Kalff, Geschiedenis der Nederlandsche letterkunde, volume 3, J.B. Wolters, Groningen, 1907, p. 266
  4. Extrait de Den strijd des gemoeds cité par F.A.Snellaert, dans : Verhandeling over de Nederlandsche Dichtkunst in België, Mémoires couronnés par l'Académie royale des sciences et belles lettres de Bruxelles, Académie royale, 1838, p.  230
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