Philippe Brunet-Lecomte

Philippe Brunet-Lecomte, né le à Lyon, est un journaliste et écrivain français.

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Formation

Ancien élève des Jésuites, il obtient un DEA de sciences économiques (analyse, épistémologie et histoire) à l'université Lyon II. Il suit ensuite une formation en radio au CFPJ de Paris

Carrière

En 1980, il entre à L'Est républicain comme reporter faits divers et justice. Il y devient membre du conseil de rédaction, élu sur une liste SNJ-CFDT-CGT. Il est le premier à publier un article lançant l'affaire Simone Weber en . Malgré ses dénégations, la justice la suspecte d'avoir découpé le corps de son amant à l'aide d'une meuleuse à béton. Elle est condamnée en 1991 à 20 ans de réclusion.

En 1993, il participe au lancement de l'édition lyonnaise du Figaro. Grand reporter, il publie une série de grandes enquêtes notamment sur la scientologie où il s'est infiltré pendant plusieurs mois en se faisant passer pour un adepte. Il couvre également le procès Barbie. Puis devient rédacteur en chef adjoint sous la direction d'Alain Bulher (auteur de l'Adieu aux enfants - Édition Orban).

En 1994, licencié du Figaro sur pression politique[non neutre], Philippe Brunet-Lecomte prend une année sabbatique dans l'Océan Indien[réf. nécessaire].

À son retour à Lyon, il rejoint pour quelques mois l'hebdomadaire Jeudi Lyon. Puis en , il fonde Lyon Mag, un magazine d'informations lyonnaises qui se démarque par son ton impertinent, ses interviews chocs et ses enquêtes testing : « Des élus de droite piégés par un faux émissaire du FN », « Quinze médecins testés par un faux malade », « Confessions de curés lyonnais »...

À l'automne 2002, Lyon Mag fait scandale en publiant l'interview d'un œnologue qui affirme : le beaujolais nouveau est « un vin de merde »[réf. nécessaire]. 56 syndicats de viticulteurs portent plainte pour dénigrement. Le journal est condamné à 350 000 euros de dommages et intérêts par le tribunal de Villefranche-sur-Saône. Condamnation réduite en appel, avant que la cour de cassation l'annule en estimant que cette interview relevait de la « liberté de critique » en . Ce que confirme, quelques années plus tard, la Cour européenne des droits de l'homme.

Lyon Mag publie également l'interview d'Abdelkader Bouziane, où il déclare : « battre sa femme, c'est autorisé par le coran. », ce qui provoque un tollé et l'expulsion de l'imam de Vénissieux[1].

Lyon Mag, qui vend 25 000 exemplaires hors abonnements dans l'agglomération lyonnaise (source OJD), s'introduit en bourse en 2002, pour se développer. Près de 300 actionnaires, essentiellement des lecteurs, l'entreprise emploie une quarantaine de salariés pour près de 4 millions d'euros de chiffre d'affaires. Cinq nouveaux magazines sont créés : Objectifs Rhône-Alpes, Lyon Femmes, Lyon Découverte, Lyon Foot et Lyon Générations.

Il fonde en 2003, avec d'autres patrons de presse la Fédération de la presse magazine régionale, dont il est aujourd'hui secrétaire général.

En 2007, Christian Latouche, PDG du groupe Fiducial, un actionnaire minoritaire du magazine cherche à prendre le pouvoir[2]. La rédaction se mobilise[3] contre ce patron lyonnais. Le titre "Lyon Mag" est alors racheté par le pdg de Radio Espace qui ne relancera pas le magazine, mais ouvrira un site internet.

Quelques mois plus tard, Philippe Brunet-Lecomte et son équipe créent une coopérative pour lancer un nouveau magazine Mag2 Lyon[4].Le fondateur de Lyon Mag annonce qu'il accompagnera son équipe pendant dix-huit mois. En , il dirige son dernier numéro, dans lequel il se fait interviewer par Thierry Ehrmann, PDG d'artprice.com, et fondateur de la « Maison du chaos ».

Blog

Après deux ans de silence, en , il ouvre un blog pour commenter l'actualité politique.


A joué dans le clip Le sexe des anges du groupe Glasgow[5].

Justice

Philippe Brunet-Lecomte est un « vieux repris de justice », selon l'expression d'un magistrat lyonnais. Une centaine de procès en diffamation en tant que directeur de la publication de Lyon Mag et Mag2 Lyon. Dont plus de 80 % ont été gagnés en dernière instance selon Philippe Brunet-Lecomte. Une chambre qui siège chaque semaine a été créée au Tribunal Correctionnel de Lyon, que les avocats ont surnommée " La chambre Lyon-Mag".

En 2011,Philippe Brunet-Lecomte est accusé par Fiducial de falsification de bilan, abus de biens sociaux, et de banqueroute par détournement d'actif au moyen d'une saisine du juge d'instruction[6].

Le , Philippe Brunet-Lecomte en qualité de directeur de la publication du magazine Mag2Lyon est condamné pour diffamation publique envers Jean-Michel Aulas et la SASP Olympique Lyonnais[7]. Pour la publication de l'interview d'un sociologue sur les rapports entre le football et la prostitution « Ils jouent avec les filles comme avec un ballon ». Philippe Brunet Lecomte a fait appel de cette condamnation.

Publications

Auteur

  • La folle aventure du patron élu - Éditions Filipacchi
  • Sans la liberté de blâmer - Éditions ACA
  • La Mouche - Lyon Mag Éditions

Éditeur

  • Tarik Ramadan dévoilé - de Lionel Favrot - Lyon Mag Éditions
  • Aulas, l'enquête interdite - de Thomas Nardonne - Lyon Mag Éditions et Danger Public
  • Lyonnais célèbres - en 5 volumes - Lyon Mag Éditions

Notes et références

Liens externes

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