Philipp Etter
Philipp Etter, né le à Menzingen, mort le à Berne, est un homme politique suisse. Membre du Parti conservateur populaire, il est conseiller fédéral de 1934 à 1959.
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Philipp Etter | |
Photo officielle. | |
Fonctions | |
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55e conseiller fédéral | |
– (25 ans et 8 mois) |
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Élection | |
Réélection | |
Prédécesseur | Jean-Marie Musy |
Successeur | Jean Bourgknecht |
Chef du Département de l'intérieur | |
– (25 ans et 8 mois) |
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Prédécesseur | Albert Meyer |
Successeur | Hans Peter Tschudi |
Président de la Confédération suisse | |
– (1 an) |
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Réélection | |
Prédécesseur | Karl Kobelt |
Successeur | Rodolphe Rubattel |
– (1 an) |
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Réélection | |
Prédécesseur | Karl Kobelt |
Successeur | Enrico Celio |
– (1 an) |
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Réélection | |
Prédécesseur | Ernst Wetter |
Successeur | Enrico Celio |
– (1 an) |
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Élection | |
Prédécesseur | Johannes Baumann |
Successeur | Marcel Pilet-Golaz |
Conseiller aux États | |
– (3 ans, 4 mois et 29 jours) |
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Législature | 28e (1928-1931) 29e (1931-1935) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Menzingen (Suisse) |
Origine | Canton de Zoug |
Date de décès | (à 86 ans) |
Lieu de décès | Berne (Suisse) |
Nationalité | Suisse |
Parti politique | Parti conservateur populaire (PCP) |
Diplômé de | Université de Zurich |
Profession | Avocat Homme politique |
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Conseillers fédéraux de Suisse Présidents de la Confédération suisse |
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Biographie
Origine et parcours professionnel
Philipp Etter est né le à Menzingen. Il étudie à l'école cantonale de Zoug puis au couvent d'Einsiedeln. En 1917, il achève sa licence de droit à l'université de Zurich. Il est docteur ès sciences politiques et sociales, honoris causa. En 1912, il devient rédacteur en chef des Zuger Nachrichten. En 1918, il épouse Maria Hegglin (1893-1972), qui lui donnera dix enfants.
Parcours politique
Membre du Parti conservateur populaire, il commence sa carrière politique à l'âge de 26 ans, en étant élu juge d'Instruction par le Conseil d'État zougois. En 1918, il est élu au Grand Conseil du canton de Zoug puis, en 1922, il est élu conseiller d'État et prend la responsabilité du Département de l'instruction publique et des affaires militaires. En 1930, il est élu au Conseil des États où il siégera de 1930 à 1934.
Ministre de l'intérieur
Philipp Etter est élu au Conseil fédéral le dès le premier tour avec 115 voix. Il succède à Albert Meyer à la tête du Département fédéral de l'intérieur le .
L'initiateur de la défense spirituelle
Durant la première partie de son mandat, il se consacre principalement à la défense nationale spirituelle, symbolisée par la création des fondations Pro Helvetia et Armée et Foyer, à l'impulsion donnée au cinéma suisse, à la reconnaissance du romanche comme quatrième langue nationale en votation populaire le et à l’Exposition nationale de 1939[1]. Il est élu vice-président pour l'année 1938 et président de la Confédération pour l'année 1939.
La deuxième partie de son mandat a lieu pendant la Seconde Guerre mondiale. Il adopte face au IIIe Reich une attitude prudente et souscrit aux idées du conseiller fédéral Pilet-Golaz [réf. nécessaire] . En 1942, alors qu'il est président de la Confédération, il refuse de dénoncer publiquement l'extermination des juifs en Allemagne afin, selon lui, de protéger la Croix-Rouge suisse [réf. nécessaire] .
L'après-guerre
Durant la troisième partie de son mandat, il se consacre à la réorganisation économique et sociale d'après-guerre, à l'extension de l'École polytechnique fédérale, à la création du Fonds national suisse de la recherche scientifique et à l'extension du réseau des routes nationales (autoroutes). En 1954, l'Office fédéral des assurances sociales est rattaché au Département fédéral de l’intérieur. Sous la direction du conseiller fédéral, l'AVS est étendue et l'assurance-invalidité (AI) est créée. Il est président de la Confédération en 1947 et en 1953; en 1957 la fonction lui est également proposée, mais il la refuse en annonçant son retrait prochain. Sa longue présence au sein du Conseil fédéral, 25 ans, lui vaut de se voir décerner par le carnaval de Bâle le surnom d’Éternel.
Décès
Après son retrait du Conseil fédéral, il continue de résider à Berne où il décède le des suites d'une brève maladie.
Notes et références
- François Walter, Histoire de la Suisse - Certitudes et incertitudes du temps présent (de 1930 à nos jours), tome 5, Neuchâtel, Alphil, , 165 p. (ISBN 978-2-940235-73-5), p. 39-43
Liens externes
- Informations sur Philipp Etter avec résultat de l'élection sur le site internet du Conseil fédéral suisse.
- Urs Altermatt, Le Conseil fédéral - Dictionnaire biographique des cent premiers conseillers fédéraux, Yens-sur-Morges, Cabedita, (lire en ligne) [détail des éditions]
- « Etter, Philipp » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
- Discours du Président de la Confédération Philipp Etter à l'occasion de l'éclatement de la seconde Guerre mondiale
- Discours de Pilet-Golaz du 25 juin 1940 dont Philipp Etter donna la version allemande et Enrico Celio la version italienne
- « Philipp Etter », dans la base de données Dodis des Documents diplomatiques suisses
- Philipp Etter dans l’Histoire de la sécurité sociale en Suisse
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