Peyrusse-Grande

Peyrusse-Grande est une commune française située dans le département du Gers en région Occitanie.

Pour les articles homonymes, voir Peyrusse (homonymie).

Peyrusse-Grande

Hôtel de ville.
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Gers
Arrondissement Auch
Intercommunalité Communauté de communes d'Artagnan en Fézensac
Maire
Mandat
William Villeneuve
2020-2026
Code postal 32320
Code commune 32315
Démographie
Population
municipale
160 hab. (2018 )
Densité 6,3 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 38′ 00″ nord, 0° 12′ 54″ est
Altitude Min. 151 m
Max. 269 m
Superficie 25,5 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Fezensac
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Peyrusse-Grande
Géolocalisation sur la carte : Gers
Peyrusse-Grande
Géolocalisation sur la carte : France
Peyrusse-Grande
Géolocalisation sur la carte : France
Peyrusse-Grande

    Géographie

    Localisation

    Peyrusse-Grande est une commune située à l'ouest d'Auch et à l'est de Nogaro, à km au sud de Lupiac, dans le pays de d'Artagnan.

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Peyrusse-Grande se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 12,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 7,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,7 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 904 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lupiac », sur la commune de Lupiac, mise en service en 1984[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 852,9 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985 et à 30 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour 1981-2010[12] à 13,5 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Peyrusse-Grande est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (84,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (44,9 %), zones agricoles hétérogènes (31,4 %), forêts (14 %), terres arables (7,8 %), eaux continentales[Note 4] (1,9 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Peirussa Grana en gascon

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981  ? Pierre Dupuy    
    mars 2001 2014 Aimé Villeneuve[20]    
    2014 En cours William Villeneuve LR Agriculteur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].

    En 2018, la commune comptait 160 habitants[Note 5], en augmentation de 1,91 % par rapport à 2013 (Gers : +0,53 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    9429871 0721 0101 2501 1541 1801 0901 052
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    1 003997861876831770685640587
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    595602488479456429416366350
    1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015 2018
    316302234211210186162165160
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    école à Peyrusse-Grande

    Économie

    Viticulture : Côtes-de-saint-mont (AOVDQS).

    Lieux et monuments

    Prieuré de Saint-Mamet

    Église Saint-Mamet, ensemble.

    Le prieuré de Saint-Mamet est un exemple de ces fondations monastiques qui se multiplièrent au cours du XIe siècle : Saint-Mont, Saint-Sever, Maubourguet... La Gascogne, jusqu'alors pauvre et longtemps fermée sur elle-même va se transformer rapidement. L'église du prieuré de Saint-Mamet est un des témoins de ce développement du XIe siècle.

    Le prieuré de Peyrusse-Grande n'apparait pas explicitement dans les textes avant 1115. Il est cité comme étant une possession du prieuré clunisien de Saint-Orens d'Auch.

    Église de Saint-Mamet

    l'Église Saint-Mamet[25], est un édifice de style clunisien construit à partir du XIe siècle ,et modifié aux XVIe siècle, XVIIe siècle et XIXe siècle.

    L'église est caractérisée par un roman archaïque qui pourrait tromper l'amateur d'art ou le touriste sur son ancienneté.

    La partie la plus ancienne est le chœur profond avec une abside voûtée en cul-de-four, les deux chapelles latérales parallèles avec leurs absides, une partie du transept et les piliers de la nef. Un étage a été placé au-dessus du chœur. La nef a été élargie de deux bas-côtés plafonnés au XVIe/XVIIe siècle.

    Son chevet très élevé possède des arcatures ornées de pierres losangées et dans les contreforts, d'étroites fenêtres, aujourd'hui bouchées, dont les piédroits et les bases portent de riches sculptures. Le chevet est plat à l'extérieur, mais semi-circulaire à l'intérieur. Il est cloisonné et renferme une abside et deux absidioles aux dimensions et de profondeur très inégales.

    La décoration intérieure de l'église de Saint-Mamet est aussi riche qu'à l'extérieur avec des arcades et des chapiteaux sculptés aux thèmes archaïques : oiseaux buvant dans un vase... À noter l'importance accordée au décor d'entrelacs si rare en Gascogne : tresses, cercles noués, nœuds à deux pointes, épannelages cubiques, palmettes... Ce décor s'observe sur les encadrements de fenêtres, sur les impostes du chœur, sur les tailloirs ou les corbeilles des chapiteaux de l'abside.

    L'impression d'archaïsme de l'édifice est donnée par le chœur cloisonné, par le chevet renforcé extérieurement, par les décors des arcatures ou des pilastres, par les fenêtres ouvertes dans les contreforts, par la présence autrefois de salles en étage au-dessus du chœur sans communication avec l'intérieur de l'église, par la nature des divers appareils utilisés pour sa construction et enfin par les sculptures comme le chrisme très fruste qui surmonte le portail.

    L'église a été classée Monument historique le [26].

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Georges Courtès (dir.), Communes du département du Gers, vol. III : Arrondissement de Mirande, Auch, Société archéologique et historique du Gers, , 437 p. (ISBN 2-9505900-7-1, notice BnF no FRBNF40101206)
    • Marcel Durliat, L'église de Peyrusse-Grande dans Congrès Archéologique de France, Gascogne, 1970 (pages 43 à 54 )
    • Abbé Jean Cabanot, Gascogne Romane dans la collection La nuit des temps, 1978, Les éditions du Zodiaque.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Plan séisme
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Lupiac - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Peyrusse-Grande et Lupiac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Lupiac - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Peyrusse-Grande et Auch », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique d'Auch - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique d'Auch - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. Site de la préfecture - Fiche de Peyrusse-Grande
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    25. Notice no PA00094891, base Mérimée, ministère français de la Culture : L'église Saint-Mamet
    26. « Eglise Saint-Mamet », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
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