Peumerit-Quintin

Peumerit-Quintin [pømʁit kɛ̃tɛ̃] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne.

Peumerit-Quintin

La chapelle du Loc'h
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Guingamp
Intercommunalité Communauté de communes du Kreiz-Breizh
Maire
Mandat
Marie-Hélène Bernard
2020-2026
Code postal 22480
Code commune 22169
Démographie
Gentilé Peumeritois, Peumeritoises
Population
municipale
171 hab. (2018 )
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 21′ 42″ nord, 3° 16′ 18″ ouest
Altitude 260 m
Min. 212 m
Max. 290 m
Superficie 14,8 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Rostrenen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Rostrenen
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Peumerit-Quintin
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Peumerit-Quintin
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Peumerit-Quintin
Géolocalisation sur la carte : France
Peumerit-Quintin

    Langue bretonne

    Géographie

    Situation

    La paroisse fait partie du territoire breton traditionnel du pays Fañch et de l'Argoat.

    Communes limitrophes de Peumerit-Quintin
    Maël-Pestivien Kerien
    Saint-Nicodème Lanrivain
    Trémargat

    Géologie et relief

    De Duault à Corlay en passant par Peumerit-Quintin et Saint-Nicolas-du-Pélem, sur plus de 30 km, un massif granitique correspondant à la partie ouest du batholite de Quintin, domine, atteignant 290 mètres, les collines schisteuses de la partie orientale du bassin de Châteaulin situées à son sud.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 12,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 1 087 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 16,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Kerpert », sur la commune de Kerpert, mise en service en 1987[7] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 1 130,6 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Saint-Brieuc », sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985 et à 36 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,2 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Peumerit-Quintin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rostrenen, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 10 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (90,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (85 %), prairies (7,7 %), eaux continentales[Note 7] (3,7 %), forêts (3,6 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Pumerit Quintin fin XVe siècle et Pemeuryt-Quintin en 1535 et en 1536[21].

    Peumerit vient du latin pomaritum (verger)[21].

    Histoire

    Préhistoire et Antiquité

    L'occupation humaine sur le territoire de la commune est attestée dès le Néolithique comme en témoignent les menhirs de Kerguen et de Pempoul-Hellez toujours visibles, ainsi qu'une allée couverte, désormais détruite, située près de Pempoul mentionnée au début du XXe siècle[22]

    Une statuette en bronze, probablement d'origine gallo-romaine, représentant un homme avec casque et aigrette, probablement un guerrier, a été trouvée en 1872 à Coldeven[23].

    Le monument aux Morts

    Le monument aux Morts porte les noms de 52 soldats morts pour la Patrie[24] :

    • 40 sont morts durant la Première Guerre mondiale.
    • 12 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale.

    La Seconde Guerre mondiale

    Le maquis Tito se développa à partir du printemps 1943 dans le quadrilatère Trémargat, Lanrivain, Peumerit-Quintin, Saint-Nicolas-du-Pélem, sous le commandement de Louis Pichouron, alias "commandant Alain"[25].

    Ouvrier agricole né en 1921 à Peumerit-Quintin, Albert Pinson rejoint un groupe d'une vingtaine de  jeunes résistants, des étudiants rennais pour la plupart. Basés à Senven-Léhart, peu armés, ils furent rapidement repérés par les autorités d'Occupation. Le 12 juin 1944,  Jean Péron fut arrêté avec onze autres maquisards et transféré à la prison de Guingamp où il subit d'horribles tortures[26]. Il fut fusillé quatre jours plus tard. Il avait 23 ans.

    Le , François Lagadec, Pierre-Marie Turpin et Lucien Quelen, de Plussulien, trois jeunes résistants FFI, qui rapatriaient des armes provenant d'un parachutage en forêt de Duault, furent tués par des soldats allemands à la Croix-Tasset en Peumerit-Quintin[27].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1988 1992 Pierre-Louis Le Naou    
    1992 2014 Robert Le Moigne DVG Retraité
    2014 3 juillet 2020 Michel Connan DVG-PCF Agriculteur
    3 juillet 2020 En cours Marie-Hélène Bernard[28] PS  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Économie

    • En 1999 il y a 148 habitants à Peumerit-Quintin dont 36 actifs, et 12 entreprises. Dans la commune il y a 6 personnes qui travaillent à la mairie et qui l'entretiennent, une dizaine d'exploitants agricoles, ainsi que des personnes travaillant à l'extérieur.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[30].

    En 2018, la commune comptait 171 habitants[Note 8], en diminution de 3,39 % par rapport à 2013 (Côtes-d'Armor : +0,42 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    921235304306363605595608608
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    583598612568641591643622619
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    604605635643623600506446395
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    323295249206162148158159175
    2017 2018 - - - - - - -
    172171-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Peumerit-Quintin a perdu 76 % de sa population entre 1851 et 1999, passant de 608 à 148 habitants entre ces deux dates.

    Associations

    Il y a 8 associations à Peumerit-Quintin :

    • 2 associations de chasse
    • 1 association pour les personnes âgées
    • L'Association des Amis de la chapelle du Loc'h
    • L'association Tal an Dour, alternant randonnée avec chants et autres activités
    • L'association du Congo
    • Le Bueno Dénous
    • L'association des Guitardmen

    Lieux et monuments

    L'église Sainte-Anne.
    • La chapelle du Loc'h (XVe siècle). Elle est dédiée au culte de saint Cado. Inscrite aux monuments historiques depuis 1930.
    • L'église Sainte-Anne.

    Personnalités liées à la commune

    Henri Le Naou, conteur du Pays Fañch [33],[34].

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Kerpert - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Peumerit-Quintin et Kerpert », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Kerpert - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Peumerit-Quintin et Trémuson », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de peumerit-quintin ».
    22. Loïc Langouët, Les mégalithes de l'arrondissement de Guingamp, Institut Culturel de Bretagne, , 92 p. (ISBN 9782868221018), p. 56-57.
    23. Pierre-Roland Giot et P.-L. Gouletquer, Quelques petits bronzes armoricains, revue "Annales de Bretagne", 1964, consultable http://www.persee.fr/doc/abpo_0003-391x_1964_num_71_1_2210
    24. « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org (consulté le ).
    25. Louis Pichouron, né le à Minihy-Tréguier, voir Louis Pichouron, "Mémoire d'un partisan breton Louis Pichouron Commandant Alain", Presses universitaires de Bretagne, 1970
    26. Prigent Alain et Tilly Serge, "Les fusillés et décapités après jugement d'un tribunal militaire allemand (Côtes-du-Nord, 1940-1944)", Les cahiers de la Résistance populaire, mai 2011, page 128.
    27. Éric Rondel, "Crimes nazis en Bretagne (septembre 1941-août 1944)", éditions Astoure, 2012, (ISBN 978-2-36428-032-8).
    28. « Peumerit-Quintin. Marie-Hélène Bernard, première femme élue maire », Ouest-France, (lire en ligne).
    29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    33. article du Ouest France
    34. article du telegramme

    Voir aussi

    Liens externes

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