Le Petit Paumé

Le Petit Paumé est une association à but non lucratif créée en 1968 par des étudiants d'EM Lyon Business School. Il publie chaque année un city-guide de Lyon édité à 250 000 exemplaires et distribué gratuitement à partir d'octobre. Il référence un grand nombre d'établissements, notamment de restaurants, et en recommande certains sous le sigle RPPP (Recommandé par Le Petit Paumé). Les membres du Petit Paumé proposent également des bons plans au quotidien sur les réseaux sociaux et de nombreux événements tout au long de l'année.

Le Petit Paumé

Création
Fondateurs Jean-Claude Buchs, Paul, Marcel, Guy Lescoeur
Forme juridique Association loi de 1901
Slogan Indépendant, impertinent et gratuit depuis 1968
Siège social Écully
 France
Direction Arthur Mink
Activité Gastronomie et tourisme
Produits Guide gastronomique, guide touristique, site web, application mobile et Communication événementielle
Effectif 35 ()[1]
SIREN 315429977
TVA européenne FR41315429977
Site web petitpaume.com
Budget 800 000 euro[1]

Histoire

Le Petit Paumé est édité pour la première fois en 1968 par un groupe d'étudiants de EM Lyon Business School, école encore appelée à l'époque ESCAE Lyon. Financé par une seule publicité d'une valeur de 100 francs[2][source insuffisante], le guide, qui est alors tiré à 300 exemplaires, est destiné aux étudiants des nouvelles promotions de l'école, afin de leur faciliter la découverte de Lyon. Son nom est inspiré de la chanson de Jacques Brel, Les Paumés du petit matin (1962).

Les années 1970 marquent ensuite un développement à une plus grande échelle du guide avec une distribution à tous les lyonnais en 1971 puis l'année 1972 voit l'apparition des premières critiques de restaurants qui deviendront par la suite un de ses éléments les plus caractéristiques : les critiques sont souvent écrites sur un ton satirique et teintées d'une légère insolence[3]. Les valeurs du Petit Paumé s'affirment alors : indépendance, impertinence et gratuité.

RPPP - Recommandé Par le Petit Paumé

En 1973, le label « RPPP » (Recommandé Par le Petit Paumé) est créé pour récompenser les établissements préférés des membres de l'association.

En 1978, le guide est réalisé pour la première fois en couleur et atteint les 100 000 exemplaires.

Pendant les années 1980, Le Petit Paumé voit le passage de 100 000 à 200 000 exemplaires imprimés[réf. nécessaire], l'apparition de nouvelles rubriques et un débat juridique entre le Petit Paumé et le Petit Futé qui aboutira en 1993, à un protocole d'accord dans lequel, Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdete, éditeurs et propriétaires de la marque Petit Futé permettent au guide du Petit Paume de poursuivre l’utilisation de son nom, dès lors qu’il reste lyonnais et gratuit[réf. souhaitée].

Dans les années 1990, le Petit Paumé doit faire face à de nouveaux procès[réf. souhaitée], notamment à la suite de l'augmentation du nombre de guides édités (de 200 000 à 300 000 exemplaires). Le souhait des Lyonnais d'entendre parler et de rencontrer Le Petit Paumé plus souvent que lors du lancement Bellecour est entendu par les membres de l'association qui décident de créer un nouvel événement : le Village Médiéval du Petit Paumé naît en 1999 avant de devenir le Village du Petit Paumé en 2013. Celui-ci se tient tous les ans Place Saint-Jean, début juin.

Les années 2000 voient l'apparition du site internet du Petit Paumé (après avoir brièvement existé sur Minitel) et en 2009 de sa première application iPhone.

Dans les années 2010, le Petit Paumé s'adapte au virage internet et numérique, avec une nouvelle version du site lancée en et une nouvelle application (géolocalisation et réalité augmentée incluse) en . Enfin, Le Petit Paumé lance en un chatbot sur Facebook Messenger afin de répondre automatiquement et facilement aux besoins des lyonnais pour les aider à trouver un établissement dans l’agglomération lyonnaise.

Organisation

Les 35 membres, étudiants bénévoles élus pour un an au sein de la communauté étudiante d'EM Lyon Business School, sont répartis en sept pôles : bureau, production, création, petite agence, évènementiel, communication et web développement. Cette nouvelle organisation, mise en place en , vise à améliorer les performances de l’association et à renforcer l’indépendance du média.

  • Le bureau se compose d’un président, d’un vice-président, d’un trésorier, d’un vice-trésorier et de deux secrétaires généraux.
  • Le pôle production est chargé de toute la production de contenu : tests, critiques, articles, lettre d'information, photos et vidéos.
  • Le pôle création s’occupe de la réalisation du guide, de son bouclage et de son impression ainsi que des visuels numériques et publicitaires. Il s’assure du respect de la charte graphique.
  • La petite agence se charge du financement des activités de l’association via une offre de services publicitaires et évènementiels.
  • Le pôle évènementiel organise les grands rendez-vous mensuels et annuels du Petit Paumé.
  • Le pôle communication alimente les réseaux sociaux et veille à l’image de marque de l’Association.
  • Le pôle digital & innovation travaille à l’amélioration du site internet, l'appli mobile, des nouvelles fonctionnalités (ex: chatbot...), du référencement et gère les outils de travail internes.

Réalisation et distribution du guide

Lancement du guide Place Bellecour

Les établissements référencés dans le guide sont testés sur la première partie de l’année par les membres de l’équipe production, répartis par spécialité. Les critiques sont vérifiées par la commission rédaction, chargée de s’assurer de leur clarté et du maintien de la ligne éditoriale.

Disposant d'un budget d'environ 800 000 euros grâce à des annonceurs et des partenaires, le Petit Paumé est la deuxième association étudiante de France en termes de moyens financiers, ce qui lui permet de faire imprimer le guide en 250 000 exemplaires chaque année. La quasi-totalité est distribuée lors des grands lancements d’octobre et novembre : le premier Place Bellecour réunit environ 100 000 personnes, puis s’ensuivent ceux de Villeurbanne et Croix-Rousse. Le reste est ensuite distribué tout au long de l’année lors des autres évènements du Petit Paumé, la Nuit des Musées, dans les universités, et disponible à la demande, par courrier ou en mains propres au siège de l'association.

En 2018, l’association a fêté ses 50 ans. À cette occasion, elle affirme son engagement pour la cause féminine, ce qui vaut au guide d’être renommé La Petite Paumée le temps d’une année. En effet, l’Association avait déjà pris parti à plusieurs reprises lors de grands enjeux de société, comme en 1978 lorsqu'elle signait une tribune contre la peine de mort ; peu après avoir commencé à répertorier les établissements LGBT.

Événements

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (janvier 2018). 
Pour l'améliorer, ajoutez des références vérifiables [comment faire ?] ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.
Lancement du guide Place Bellecour

Les lancements du guide, dont les lieux ont varié selon les années, restent l’évènement majeur de l’association pour les Lyonnais. D’autres évènements sont néanmoins organisés.

  • Les Petites Pauses : lancées en 2018, ce sont des afterworks revisités avec un lieu et un thème unique à chaque édition, qui se tiennent un jeudi par mois. Elles ont pour but de promouvoir artistes et établissements lyonnais tout en permettant de rencontrer l’équipe du Petit Paumé. L’entrée et les animations sont entièrement gratuites.
  • Le Village du Petit Paumé : en 1999, le Village Médiéval du Petit Paumé est créé avec la volonté de plonger les Lyonnais dans une époque médiévale ; il est rebaptisé Village Gourmand du Petit Paumé en 2012 puis Village du Petit Paumé en 2013. Détaché de l’image médiévale, ce week-end vise dorénavant à promouvoir l’artisanat lyonnais via le rassemblement de plus de vingt producteurs sur la Place Saint Jean, et plusieurs animations atypiques (spectacle de faucons, ferme, groupes de musique traditionnelle). Un guide de l’artisanat lyonnais, Le Petit Paumé du terroir, y est également distribué. L’évènement attire tout de même quelque 65 000 visiteurs durant deux jours.
  • Les soirées gourmandes : créés en 2012 pour compléter le village gourmand, elles ont à l’origine pour but de mettre à l'honneur les nouveaux restaurants de Lyon. En 2018, elles prennent une autre allure, faire découvrir la capitale de la gastronomie en proposant 3 sélections gourmandes d’établissement réunis sous un même thème et proposant des prix cassés pour l’occasion : une sélection ibérique, une sélection lyonnaise, une sélection romantique. Les soirées se présentent sous forme de parcours culinaire, du bar au restaurant, dans le respect du thème
  • La Nuit du Petit Paumé : autrefois « Nuit Blanche du Petit Paumé », elle rassemblait plus de 1 500 étudiants pour voir les interprétations de célèbres groupes de l'époque tels Pony Pony Run Run ou Les Rita Mitsouko. Elle réunit depuis quelques années environ 800 personnes, et permet de recevoir l’édition limitée du guide « version nuit »

Critiques et controverses

Macaron du RPP "Refus du Petit Paumé"

RPP

Le Petit Paumé décerne dans chacune de ses rubriques des distinctions appelées « RPPP » (Recommandé Par le Petit Paumé) et, dans le cas particulier de certaines rubriques, établit des palmarès qui varient selon les années comme « la serveuse la plus hot », « le plus gros coup de pied au cul après révélation ».

Cependant, à la suite de l'affaire Carte Banche (voir plus bas), certains palmarès sont supprimés ou remplacés. Un collectif de cinq commerçants, dirigé par le patron du Café 203, crée également en 2010 les étiquettes « Refus du Petit Paumé » (ou RPP) à apposer sur les devantures des établissements ne souhaitant pas être testés[4].

L'Affaire Petit Paumé - Petit Futé

Les deux guides mènent une bataille juridique de 1977 à 1993 concernant leurs noms respectifs, jugés trop proches. Le Petit Paumé (créé en 1968)[5] accuse le Petit Futé (créé en 1976) de l'avoir copié. Le premier gagne en 1983 et 1987, le deuxième en 1993.

Finalement, les deux guides s'entendent avec un protocole d'accord signé en 1993 mais qui n'est jamais respecté. Il est important de noter que l'accord signé en 1993 est toujours d’actualité. Par ce protocole d’accord, les éditeurs et propriétaires de la marque Petit Futé permettent au guide du Petit Paumé de poursuivre l’utilisation de son nom, dès lors qu’il reste lyonnais et gratuit.

L'Affaire de La Régie Immobilière Saint Louis

La Régie Immobilière Saint Louis attaque le guide en 2010. Il mentionne dans sa rubrique intitulée à l'époque « Lyon Pratique » une « arnaque au locataire organisée » et « un bail erroné que l'on rature à souhait après signature »[6]. Le tribunal relaxe finalement l'association[7].

L'Affaire Carte Blanche

Un restaurateur lyonnais reçoit dans l'édition de l'année 2010 la distinction de « la plus grosse chiasse d'après repas » dans un des palmarès du guide. C'est pourquoi il intente dans un premier temps une action en justice dans le cadre d'une procédure civile qui est finalement annulée pour vice de forme.

Il porte ensuite l'affaire au pénal en saisissant le tribunal de grande instance de Lyon pour propos injurieux et diffamation envers sa personne[8]. Pourtant, « l’accent est mis sur l’information tout en gardant notre côté non conventionnel et impertinent » se défend Raphaël Casteau, le rédacteur en chef de l’édition 2011 qui reconnaît toutefois qu'« il y a eu des maladresses »[9].

Le Petit Paumé gagne finalement l'affaire fin 2013 en cassation.

Polémique autour de l'édition 2020

Le , l'édition 2020 du Petit Paumé suscite l'indignation sur les réseaux sociaux. En effet, à propos du bar ho36 se situant dans le quartier de la Guillotière, on peut lire dans le guide : « Alors que je fuis une bande de rebeus place Guillotière, je m’engouffre, un peu par hasard à ho36. Bonne pioche ! Des jeunes blancs qui travaillent sur leurs ordis, tout en sirotant un bon café latte. Je vais pouvoir me fondre dans la masse »[10]. Cet extrait provoque la colère du bar mentionné[11], ainsi qu'une vive critique par David Kimelfeld, président de la métropole de Lyon[12]. Le directeur général de l'EM Lyon, Tawhid Chtioui, exprime également sa désapprobation sur Twitter[13] et annonce la tenue d'un conseil de discipline[10]. À la suite de la polémique, le Sytral prend la décision de retirer du réseau TCL les publicités pour le guide[14].

Le jour même de la polémique, la rédaction du Petit Paumé présente des excuses sur son site[15].

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Le Parisien, (journal quotidien), LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton
  2. Préface de l'édition 2006 du Petit Paumé, rédigé par Jean-Claude Buchs qui fut l'un des fondateurs du guide
  3. « Le guide du Petit Paumé continuera de saler ses critiques », sur rue89lyon.fr, (consulté le )
  4. « Le scandale fait partie intégrante de la stratégie de communication du Petit Paumé », sur lyoncapitale.fr, (consulté le )
  5. « Le Petit Paumé », sur www.em-lyon.com (consulté le )
  6. « JUSTICE - C'est une première depuis la création du guide en 1968... », sur 20minutes.fr, (consulté le )
  7. « Lyon: le Petit Paumé condamné en diffamation », Metro france.com, consulté le 1er avril 2011
  8. « Le Petit Paumé : "un guide à prendre à la légère" » d'Elise Anne publié dans Lyon Capitale le 7 janvier 2011
  9. « Le Petit Paumé 2011 veut enterrer les polémiques », 20minutes.fr, consulté le 1er avril 2011
  10. Florent Deligia, « Lyon : Petit Paumé 2020, de nouvelles critiques font polémiques », sur lyoncapitale.fr, (consulté le )
  11. « Affligés à la lecture du Petit Paumé », sur page Facebook du ho36, (consulté le )
  12. David Kimelfeld, « @lePetitPaume est un guide incontournable. Souvent pertinent, parfois drôle. Mais pour la deuxième année consécutive, ils “dérapent”. Après avoir l’an passé fait l’apologie d’un acte terroriste, ils virent cette année dans le racisme ordinaire. Nous exigeons des excuses. », sur twitter.com/DavidKimelfeld, (consulté le )
  13. Tawhid Chtioui, « En tant que directeur général @EMLYON mais aussi, et surtout, en tant que citoyen, j’oscille entre indignation, colère et grande tristesse à la lecture de l’édition 2020 du @lePetitPaume », sur twitter.com/tawhidChtioui, (consulté le )
  14. Florent Deligia, « Lyon : TCL retire les campagnes de pub Petit Paumé du réseau », sur lyoncapitale.fr, (consulté le )
  15. « Communiqué de presse », sur petitpaume.com, (consulté le )
  • Portail de la métropole de Lyon
  • Portail du tourisme
  • Alimentation et gastronomie
  • Portail de l’édition
  • Portail des associations
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.