Pauline Kael
Pauline Kael, née le à Petaluma (Californie) et morte à Great Barrington (Massachusetts), est une critique de cinéma américaine. Elle travailla notamment pour le magazine The New Yorker.
Pour les articles homonymes, voir Kael.
Naissance |
Petaluma (Californie), États-Unis |
---|---|
Nationalité | Américaine |
Décès |
Great Barrington (Massachusetts), États-Unis |
Profession | Critique de cinéma |
Biographie
Quand elle n'aimait pas un film (et il y en avait beaucoup, ses avis étant souvent opposés à ceux de ses confrères), elle n'hésitait pas à écrire des critiques virulentes dans un style très particulier qui mêlait l'argot à des impressions personnelles, sans aucune analyse « objective ». Elle cherchait avant tout à retranscrire le ressenti, le vécu et l'émotion de la spectatrice emportée et passionnée qu'elle était, en rejetant l'intellectualisation.[réf. nécessaire]
Selon la légende[1], elle fut renvoyée du magazine McCall's à la suite d'une critique cinglante de La Mélodie du bonheur (1965), énorme succès public qu'elle décrivit comme « un mensonge enrobé de sucre que le public semble disposé à avaler » (« sugarcoated lie that people seem to want to eat »)[2]. Le directeur de la publication, Robert Stein, démentit cette affirmation, indiquant qu'elle avait été en fait remerciée quelques mois plus tard, ayant entrepris de descendre systématiquement tous les films commerciaux tels que Lawrence d'Arabie, Le Docteur Jivago, Le Prêteur sur gages et A Hard Day's Night[3].
Pauline Kael détestait également tous les films de Stanley Kubrick[4] et plus particulièrement Orange mécanique et 2001, l'Odyssée de l'espace. Elle était également connue pour détester viscéralement l'actrice Meryl Streep ainsi que Clint Eastwood, écrivant au sujet de ce dernier que ses films étaient « répugnants », « ignobles » et que lui-même n'était à ses yeux qu'un « macho facho » et un « grand espadon froid et inexpressif »[5].
Atteinte du syndrome de Parkinson, elle se retire de la vie littéraire en 1991 et meurt en 2001.
Le réalisateur Quentin Tarantino a avoué lors du Festival de Cannes 2008 que Pauline Kael avait été sa « professeur de cinéma » alors qu'il n'était qu'un adolescent[6].
Pauline Kael décrivit en 1968 le cinéma hollywoodien par une expression devenue célèbre : « Kiss kiss bang bang »[réf. souhaitée].
Elle a déclaré que ses films préférés étaient Million Dollars Legs, une comédie de 1932 avec W. C. Fields, et le film expérimental Ménilmontant de 1926[7].
Publications
Ouvrages traduits en français
- Pauline Kael (trad. Aurélia Lenoir et Philippe Aronson), Chroniques américaines, Paris, Sonatine Éditions, , 569 p. (ISBN 978-2-35584-019-7)
- Pauline Kael (trad. Aurélia Lenoir et Philippe Aronson), Chroniques européennes, Paris, Sonatine Éditions, , 376 p. (ISBN 978-2-35584-047-0)
Notes et références
- (en) Ken Tucker, « A gift for effrontery » [archive], Salon.com, (consulté le )
- (en) Pauline Kael, Kiss Kiss Bang Bang, Toronto, Bantam, (ISBN 0-316-48163-7), p. 214-155.
- « The Sound of Music: Kael's Fate », The New York Times, (consulté le )
- (en) Pauline Kael, « Stanley Strangelove », The New Yorker, janvier 1972.
- Olivier Delcroix, « Clint Eastwood, le franc-tireur de l'Amérique », Le Figaro, encart « Le Figaro et vous », 27-28 mars 2021, p. 34 (lire en ligne).
- (en) Richard Corliss, « Books: That Wild Old Woman », Time, 7 novembre 1994.
- « /html/head/meta[@property='og : title']/@content », sur chicagotribune.com (consulté le ).
Liens externes
- (en) Salon Brilliant Careers: Pauline Kael
- (en) Pauline Kael on Cary Grant
- (en) The Pearls of Pauline from Brights Lights Film Journal
- (en) Pauline Kael reviews, including the full text of Raising Kane
- (en) Extensive collection of capsule reviews by Kael
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- (en) Internet Movie Database
- (en) Metacritic
- (en) Rotten Tomatoes
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