Paul de Noailles
Paul de Noailles, « comte de Noailles », 3e duc d'Ayen (1823)[1] et 6e duc de Noailles (1824), né à Paris le et mort le , est un historien, homme politique et financier français.
Famille
Paul de Noailles est le fils de Louis Jules César de Noailles, marquis de Noailles, et de Pauline Laurette Le Couteulx du Molay. Il est le petit-fils de Emmanuel Marie Louis de Noailles et de Jacques-Jean Le Couteulx du Molay.
Il épousa le Alice Victurnienne de Rochechouart-Mortemart (1800-1887), fille de Victurnien de Rochechouart, 8e duc de Mortemart, et d'Adélaïde de Cossé-Brissac. Ils eurent trois enfants :
- Pauline Victurnienne de Noailles (1823-1844), qui épousa (1842) Marie Joseph Victor Maurice de Noailles, comte de Noailles ;
- Jules Charles Victurnien de Noailles (1826-1895), duc d'Ayen puis 7e duc de Noailles, Grande de España ;
- Emmanuel Henri Victurnien de Noailles (1830-1909), marquis de Noailles.
Biographie
Paul de Noailles fut pair de France en 1824 au décès de son grand-oncle, Jean Louis Paul François de Noailles, 5e duc de Noailles, qui n'avait pas d'héritier mâle, mais ne siégea à la Chambre des pairs qu'à sa majorité en 1827.
Il se distingua comme orateur parlementaire et comme historien, auteur d'une Histoire de Mme de Maintenon (dont la famille de Noailles recueillit l'héritage, notamment son château, grâce au mariage de sa nièce avec Adrien Maurice de Noailles).
Ami et confident de Chateaubriand, il se présenta à l'Académie française pour lui succéder, avec l'appui de Mme Récamier, de la princesse de Lieven et du duc Pasquier ; il fut élu le par 25 voix sur 31 votants, Honoré de Balzac obtint 4 voix. Ce résultat souleva des colères et des protestations dans la presse littéraire et dans le public lettré. Le duc de Noailles, qui forma avec les ducs Pasquier et Victor de Broglie le parti des ducs, fut reçu le par Henri Patin. Il fut doyen de l'Académie pendant sept jours.
Président du Conseil d'administration de la Compagnie des chemins de fer des Ardennes, administrateur de la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, il fut un des commanditaires de Ernest Goüin et Cie. Il était membre du Cercle des chemins de fer.
Il fut Chevalier de la Toison d'Or.
Publications
- Histoire de la maison royale de saint Louis à Saint-Cyr, 1843
- Éloge de Scipion de Dreux, marquis de Brézé, 1846
- Histoire de Madame de Maintenon et des principaux événements du règne de Louis XIV, 1848-1858, 4 vol. in-8
- Éloge de M. de Chateaubriand, 1850 (discours de réception à l'Académie française)
- Anne-Paule-Dominique de Noailles, marquise de Montagu, 1859, in-8
- La Pologne et ses frontières, 1863
Sources
- « Paul de Noailles », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Notes et références
- Par substitution à son père Jules de Noailles (1773-1838), marquis de Noailles, par décision de Louis XVIII du 23 janvier 1823, qui l'instituait héritier de la pairie de son grand-oncle. Pair en 1824, il ne siégea qu'à sa majorité en 1827.
Voir aussi
Article connexe
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