Paul Louis Marie Dein

Biographie

Carrière militaire

Il prend du service le , dans le 17e bataillon de volontaires nationaux des réserves qui, après avoir été embrigadé dans le 1er bataillon du 71e de ligne, ci-devant Vivarais, et le 8e bataillon de volontaires de Paris, forma, en l'an II, la 131e demi-brigade de bataille, amalgamée à l'organisation de l'an VI dans la 1re d'infanterie de Ligne, devenue 1er régiment de la même arme en l'an XII.

Promu adjudant-major le suivant, il fait les campagnes de 1792 à l'an III à l'armée du Nord, et prend le commandement d'une compagnie de grenadiers le 10 vendémiaire an II. Le 25 prairial de cette dernière année, sur la route de Rousselaër à Menin, il soutient seul la retraite de la brigade du général Salen.

La pierre tombale du baron Paul Dein dans la chapelle du château de Maillé

Employé à l'armée du Rhin pendant les guerres des ans IV, V et VI, il passe en l'an VII à celle du Danube. Le 16 floréal, à l'affaire devant Zurich, il est blessé d'un coup de feu à la jambe droite, et le 15 prairial suivant, devant la même place, il sauve 2 pièces de canon par son énergie et sa présence d'esprit. Les tirailleurs ennemis ayant pénétré sur la route qui communiquait à une redoute, empêchent les pièces de partir, et la redoute n'est qu'à moitié armée ; l'officier d'artillerie craignant de ne pouvoir sauver ses pièces, s'apprête à les faire dételer et à les enclouer, lorsque le capitaine Dein s'y oppose. Il lui prescrit de les tenir prêtes à partir, laisse un détachement pour garder la redoute, et, marchant avec le reste de sa compagnie, il balaie la route de tous les ennemis qui s'y trouvent et fait passer les pièces. Mais pendant ce temps, la redoute a été occupée par l'ennemi ; le capitaine Dein se retire alors à quelque distance en arrière, et ayant rassemblé le plus de monde qu'il peut, il s'empare de la redoute qu'il perd et reprend encore une fois dans la journée.

Chef de bataillon le 12 messidor, il fait à l'armée d'Italie les campagnes des ans VIII et IX. Major du 15e de ligne le 11 brumaire an XII, il va rejoindre son nouveau corps à Brest. Membre de la Légion d'honneur le 4 germinal an XII, il fait partie, en 1807, du camp de Saint-Venant. Colonel du régiment où il sert le , et envoyé à l'armée d'Espagne, il reçoit la croix d'officier de la Légion d'honneur le de la même année.

Baron de l'Empire le [1], le mauvais état de sa santé l'oblige en 1812, à renoncer au service actif. La même année, il achète le château de Maillé en Plounévez-Lochrist. Placé le de cette année en qualité de commandant en second à l'École militaire de Saint-Cyr, il passe au commandement du Morbihan le .

Mis en non-activité après l'abdication de l'Empereur, chevalier de Saint-Louis, il demeure dans cette position jusqu'au , époque à laquelle il obtient sa retraite avec le grade de maréchal de camp honoraire[1]. Le titre de baron devient héréditaire[1].

Descendance

Il épouse le Louise de Carné-Carnavalet. Ils auront quatre enfants :

Cette famille subsiste de nos jours.

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes du baron Dein

D'or, à un daim passant de sable, au chef d'azur, chargé de trois étoiles d'argent ; au franc-quartier des Barons militaires de l'Empire brochant au neuvième de l'écu.[2],[3],[4]

Devise
« Recte semper »

Notes et références

  1. Henri Frotier de La Messelière, Les Filiations bretonnes (1650-1923). t. 2, vol. 5, Saint-Brieuc, René Prudhomme, 1912 à 1933, p. 117.
  2. labanquedublason2.com
  3. Alcide Georgel, Armorial de l'Empire français : L'Institut, L'Université, Les Écoles publiques, (lire en ligne)
  4. Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne), et ses Compléments sur www.euraldic.com

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

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