Paul-Louis Delance
Biographie
Élève de Jean-Léon Gérôme et de Léon Bonnat à l'École des beaux-arts de Paris, Paul-Louis Delance mène d'abord une carrière en bénéficiant de commandes de l'État sous la Troisième République.
Artiste prolifique, il participe au Salon des artistes français. Il obtient en 1880 une mention honorable et devient sociétaire du Salon. Il présente Louis XVI et Parmentier[1] au salon des Beaux arts de 1880. En 1881, il reçoit une médaille de 3e classe pour son tableau Le Retour du drapeau[2], inspiré d'un poème de Paul Déroulède. Le tableau de La Légende de Saint Denis[3] lui vaut en 1888 la médaille de 1re classe. L'année suivante, c'est La Tour Eiffel et le Champ-de Mars en [4] (musée Carnavalet, Paris) qui lui permet d'obtenir une médaille de bronze.
De 1889 à 1892, il réalise de nombreuses esquisses pour la décoration du salon d'entrée[5], de la salle à manger[6] et du cabinet du préfet[7] de l'hôtel de ville de Paris et pour la décoration du tribunal de commerce[8] de Paris. Deux de ses tableaux sont toujours présents au tribunal de commerce de la ville de Paris : Les Nautes et Saint-Louis rendant visite à Boileau, prévôt des marchands et auteur d’un ouvrage sur les corporations (1894)[9],[10].
Il brosse de nombreux tableaux représentant des femmes élégantes, mais a aussi traité des scènes historiques montrant son engagement républicain et socialiste dans une veine naturaliste, comme Le Retour du drapeau[2] ou Le Dimanche , Jules Simon proclame la République sur la place de la Concorde[11], L'Entrée d'une mine[12] (estampe) et La Grève à Saint-Ouen (1908, musée d'Orsay, Paris)[13].
Il épouse Julie Feurgard, jeune femme peintre qui fut aussi son élève. Elle évolue avec les femmes peintres de son époque, elle aura entre autres comme amie et condisciple Louise Breslau qui fera son portrait en 1886 intitulé Sous les pommiers. Elle est une jeune peintre douée, à partir de son mariage elle signera ses toiles Julie Delance-Feurgard (1859-1892).
Paul Delance et Julie Feurgard eurent une fille, Alice (1888-1973)[14], qui ne connut pas longtemps sa mère Julie qui meurt peu de temps après sa naissance.
La mort de sa femme, en 1892, va entraîner un changement dans ses sujets. Il abandonne les tableaux histoires pour le paysage, le portrait et la peinture religieuse.
Entre 1895 et 1899, il réalise l'important décor du chœur de l'église Notre-Dame d'Oloron-Sainte-Marie sur le thème de la vie de la Vierge. Dans l'axe de l'abside, il peint le Couronnement de la Vierge pour la voûte en cul-de-four.
- Atelier de Nazareth
- Jésus et les docteurs
- Couronnement de la Vierge
- Pentecôte
- La mort de saint Joseph
À la fin de sa vie, il s'oriente vers l'intimisme avec des tableaux comme Rêverie, Les Trois Âges, en 1897, ou le Bonheur perdu[15] en 1905. En 1913, il présente La Rencontre du Divin Maître au salon des Beaux-Arts[16].
Paul-Louis Delance est nommé chevalier de la Légion d'honneur le .
Il meurt le en son domicile, au 7 rue Bausset dans le 15e arrondissement de Paris[17], et, est inhumé au cimetière de Passy (4e division)[18].
Alice Delance, sa fille vivra dans la maison atelier de son père à Paris dans le 15e arrondissement jusqu'à son décès dans les années 1970.
En 2012, une monographie et un catalogue raisonné voué à sa vie et son œuvre ont été effectués par Mlle Bérengère Lépine dans le cadre de ses études.
Notes et références
- « Albums des salons du XIXe siècle ; salon de 1881 », sur http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/arcade_fr (consulté le )
- « Albums des salons du XIXe siècle ; salon de 1881 », sur http://www.culture.gouv.fr/public/mistral (consulté le )
- « tableau, La Légende de saint Denis », sur http://webmuseo.com/ws/musenor (consulté le )
- Notice sur le site du musée Carnavalet.
- En 1892, Paris et les Hautes Epoques ; L'époque gallo-franque, Paris et les grandes époques, Paris moderne reçoit le monde entier, La Littérature et les Beaux-arts, L'histoire et la philosophie, esquisses pour le salon d'entrée de l'Hôtel de Ville de Paris.
- Entre 1891 et 1892, Les productions locales - La terre, l'air et l'eau, d'où sort toute l'alimentation de l'hommeMontreuil : les pêches ; Argenteuil : les asperges ; Suresnes: le petit vin; Montmorency : les cerises, esquisses pour la salle à manger de l'Hôtel de Ville de Paris.
- En 1889, La Famine, La défense extérieure, 1870, L'ambulance du Théâtre Français, La garde aux remparts : esquisses pour le cabinet du préfet de l'Hôtel de Ville de Paris.
- 1890, 1891, Les Nautes parisiens à l'époque gallo-romaine, Le livre des métiers, esquisses pour le tribunal de commerce de Paris.
- « Le patrimoine du Tribunal de Commerce de Paris », sur /www.tribunal-de-commerce-de-paris.fr (consulté le )
- Archives nationales, cote F/21/7662
- « Le Dimanche 4 septembre 1870, Jules Simon proclame la République sur la place de la Concorde », sur http://www.photo.rmn.fr (consulté le )
- « Entrée d'une mine (appel des mineurs) », sur http://parismuseescollections.paris.fr (consulté le )
- Notice sur la base Joconde.
- Archives de Paris 17e, acte de naissance no 3687, année 1888 (page 20/31) (avec mention marginale de décès)
- « Bonheur perdu », sur http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/arcade_fr (consulté le )
- « La rencontre du Divin Maître », sur http://www.photo.rmn.fr (consulté le )
- Archives de Paris 15e, acte de décès no 4394, année 1924 (vue 22/31)
- Registre journalier d'inhumation du Cimetière de Paris Passy de 1924, en date du 20 octobre (vue 14/31)
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Bridgeman Art Library
- Musée d'Orsay
- (en) Art UK
- (en) Bénézit
- (en) MutualArt
- (en + nl) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
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