Parc de Pourtalès

Le parc de Pourtalès est un parc public de la ville de Strasbourg, situé au nord-est du quartier de la Robertsau. D'une superficie de 25 hectares, c'est l'un des plus grands parcs de la ville. Contigu à la forêt de la Robertsau, il abrite le château de Pourtalès.

Parc de Pourtalès
Géographie
Pays France
Subdivision administrative Alsace
Commune Strasbourg
Quartier Robertsau
Superficie 25 hectares
Caractéristiques
Type Jardin anglais
Gestion
Propriétaire Ville de Strasbourg
Ouverture au public Oui
Protection Label « EcoJardin »[1]
Accès et transport
Bus bus L1 15 arrêt Lamproie
Localisation
Coordonnées 48° 36′ 34″ nord, 7° 48′ 00″ est

Composition

Le pigeonnier.

Le parc comprend un pont de jardin, une maison, une ferme, une clôture de jardin, une serre, une conciergerie, un pigeonnier, une allée, un portail, une passerelle, une fontaine[2] et deux anciens étangs[3].

Il reste peu de choses du décor initial du parc, à l'exception de deux statues très endommagées – l'une d'Apollon, l'autre de Flore – et de quelques putti d'une allégorie des saisons[4]. Le jardin paysager a été envahi par la nature et en 1964 la suppression des canaux a provoqué l'assèchement des étangs.

Aujourd'hui le parc possède un côté "sauvage" et "naturel". Il comporte de nombreux arbres remarquables.

Fin 2014, l'ancien canal des Français, qui traversait le parc, est en cours de restauration. Les travaux, qui s’achèveront au printemps 2015, doivent aboutir à la remise en eau du canal et des anciens étangs qui sont aujourd'hui une roselière. Une partie de la roselière sera néanmoins conservée afin de protéger des espèces de plantes menacées[5].

Sculptures contemporaines

Éléments de l'œuvre Il bosco guarda e ascolta de Claudio Parmiggiani.

Dans le cadre d'un projet conçu par le Centre européen d'actions artistiques contemporaines (CEAAC), une collection de sculptures contemporaines a été installée en divers points du parc.

En 1988, Ernest Pignon-Ernest mêle l'humain et le végétal avec Les Arbrorigènes, des personnages recouverts de microalgues camouflés dans les arbres[6].

Claudio Parmiggiani est l'auteur de Il bosco guarda e ascolta la forêt regarde et écoute »), une installation de 1990 associant des éléments végétaux (des yeux formés sur les troncs par la coupe des branches) et du bronze (de grandes oreilles posées au pied des arbres)[7].

En 1995, le sculpteur allemand Stephan Balkenhol cultive le mystère avec À travers l'arbre, un tronc debout, coupé en deux dans le sens vertical. À l'intérieur le spectateur découvre d'énigmatiques personnages sculptés, d'inspiration mythologique et pourtant résolument contemporains[8].

Connu pour ses sculptures de lièvres excentriques, le Britannique Barry Flanagan réalise en 1992 The Bowler, un autre lièvre filiforme et anthropomorphisé, posé sur un socle[9].

En 1998, Sarkis a conçu Près de l'arbre. À Mathias Grünewald, une construction dodécagonale en verre coloré évoquant une gloriette[10]. Une porte incolore invite tout artiste à y pénétrer pour créer. Le hêtre mort que Sarkis avait installé auprès de sa structure a disparu lors de la tempête de 1999.

Au détour d'un chemin, le promeneur peut également découvrir des œuvres de Gaetano Pesce, Jimmie Durham, Jean-Marie Krauth ou Giulio Paolini.

Le château de Pourtalès

Le château de Pourtalès.

Au centre du parc se dresse un château du XVIIIe siècle.

Il fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [11],[2].

Drame de Pourtalès

Le 6 juillet 2001, lors d'un spectacle donné dans le cadre de l'Eté culturel organisé par la mairie de Strasbourg dans le parc du château, le groupe yiddish Mamas et papas joue quand un violent orage éclate. Le spectacle est interrompu et les spectateurs s'abritent sous la tente de la buvette quand un platane d'une quarantaine de mètres de haut s'éfondre sur l'abri de toile provoquant la mort accidentelle de 13 spectateurs dont deux enfants et fait 97 blessés. En 2017, la ville de Strasbourg jugée en tant que personne morale, est reconnue coupable d'homicides et de blessures involontaires et est condamnée à 150 000 euros d'amende[12],[13]. Le drame laisse des traces à Strasbourg et modifie en profondeur la prise en compte des alertes météo. Dorénavant les parcs sont systématiquement fermés dans la ville en cas d'alerte de vent violent[14].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Maurice Moszberger (dir.), Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 441-442 (ISBN 9782845741393)

Lien externe

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