Paola Marié
Paola Marié, née Maria Paola Marié de L'Isle le [1] à Paris et morte le à Paris 17e[2], est une artiste lyrique française.
Pour les articles homonymes, voir Marié.
Biographie
Paola Marié est élevée au couvent des Oiseaux et au Sacré Cœur de Nancy jusqu'à l'âge de seize ans. Rendue à la vie de famille et n'entendant parler que de théâtre par son père et par ses sœurs[N 1], le goût des planches ne tarde pas à naître dans sa tête. Après un passage au Vaudeville, Henri Potier[N 2]son premier professeur la présente en aux Bouffes dans une opérette de lui, Madeleine, qui ne vécut que l'espace d'une ou deux soirées. Remarquée par Hervé, celui-ci la fait engager aux Galeries-Saint-Hubert, l'été, elle va jouer à Londres. Paola Marié reste trois ans à Bruxelles, elle chante dans La Périchole, Les Brigands et Le Petit Faust et y obtient de nombreux succès. C'est là que Cantin la déniche et en fait sa pensionnaire,aux Folies-Dramatiques. Elle joue le rôle de Méphisto dans une reprise du Petit Faust et se fait beaucoup remarquer par ses créations de Gertrude dans Héloïse et Abélard d'Henry Litolff, en et dans la Fille de Madame Angot[3].
Après la 120e, elle tombe malade, quitte Paris et se réfugie au Caire, sans prévenir son directeur qui lui intente un procès, de retour à Paris elle refuse de rentrer aux Folies. Hostein paye le dédit à Cantin, elle accepte ensuite de venir au Châtelet, pour créer le rôle de Nerida dans La Belle au bois dormant, d'Henry Litolff, le , mais qui n'est représentée que 20 fois. Elle débute aux Variétés dans Les Brigands, puis dans le rôle de Toinon dans La Boulangère a des écus en . Elle chante aux Bouffes, dans Le mariage d'une étoile, Le Moulin du Vert-Galant, La Boîte au lait en . Elle crée La Sorrentine, l'Etoile et crée aux Bouffes, Babiole, Maitre Peronilla, La Marocaine. En , elle accepte de faire partie, avec Victor Capoul d'une tournée de quatorze mois en Amérique. En , elle reparaît aux Bouffes dans Le Chevalier Mignon[4]
Répertoire
- : Héloise et Abélard, opéra comique d'Henry Litolff
- : la Fille de Madame Angot aux Folies-Dramatiques
- : La Boulangère a des écus, théâtre des Variétés
- : Le Moulin du Vert-Galant, opéra-comique en trois actes de Gaston Serpette aux Bouffes-Parisiens :
- : La Boîte au lait, opéra-bouffe en quatre actes de Jacques Offenbach, sur un livret de Eugène Grangé et Jules Noriac, créé le aux Bouffes-Parisiens, salle Choiseul [N 3].
- : La Sorrentine, opérette bouffe en trois actes, livret de Jules Noriac et Jules Moinaux, musique de Léon Vasseur, représenté aux Bouffes-Parisiens le .
- : Babiole, opérette de Clairville et Octave Gatineau, musique de Laurent de Rillé, création le aux Bouffes-Parisiens[N 4]
Références et notes
- Notes
- Claude-Marie-Mécène Marié de L'Isle, ténor et ancien artiste de l'Opéra, est père de cinq filles : Célestine, Irma, Paola (trois artistes lyriques), Mécena (chanteuse de cafés-concerts) et Jeanne.
- Henri Potier sur data.bnf.fr
- La Boîte au lait sur Data.bnf.fr
- Babiole sur data.bnf.fr
- Références
- Patrick Taïeb, « "Les 'débuts' à Rouen sous le Second Empire : l'exemple de Célestine Galli-Marié (1861-1862)" », Joann Élart et Yannick Simon, Nouvelles perspectives sur les spectacles en province (18e et 19e siècle), rouen : purh, 2018, p. 63-79.
- Acte de décès à Paris 17e, n° 3495, vue 20/31.
- Jules Prével, « Paola Marié », Le Figaro, no 225, , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
- Henry Lyonnet, Dictionnaire des comédiens français : ceux d'hier : biographie, bibliographie, iconographie, vol. E-Z, t. 2, Genève, Bibliothèque de la Revue universelle internationale illustrée, 717 p. (lire en ligne), p. 392.
Source
- Félix Jahyer, « Paola Marié », Paris-théâtre, no 67, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
Liens externes
- Ressource relative à la musique :
- Ressource relative au spectacle :
Image externe | |
---|---|
Portraits de Paola Marié par Nadar sur le site de la Bibliothèque nationale de France BnF | |
- Portail de la musique classique
- Portail du théâtre
- Portail de la France au XIXe siècle
- Portail de l’opéra