Panhard General Defense Véhicule blindé léger

Le Panhard GD Véhicule blindé léger, abrégé en VBL, est un véhicule blindé léger permettant d'effectuer des missions de reconnaissance ou des liaisons sous blindage, tout en étant protégé contre les attaques NRBC.

Pour les articles homonymes, voir VBL.

Panhard GD VBL

Un VBL en opération en Afghanistan dans le cadre de la FIAS (2006).
Caractéristiques de service
Service Reconnaissance, combat antichar
Production
Variantes VBL 7.62, VBL 12.7, VBL MAG, VBLL
Caractéristiques générales
Équipage Équipage : 2 (chef d'engin, pilote) + 1 tireur MILAN version anti-char
Longueur 3,92 m (4 m pour la version longue)
Largeur 2,02 m
Hauteur 1,70 m
Masse au combat 3,8 tonnes
Blindage (épaisseur/inclinaison)
Type 11.5 mm protection contre le 7,62 × 51 mm OTAN et les éclats du champ de bataille (protection STANAG niveau 1)
Armement
Armement principal poste de tir MILAN (6 missiles) version anti-char, mitrailleuse de 7,62 mm
Armement secondaire Mitrailleuse de 7,62 mm
Mobilité
Moteur Moteur XD3T Peugeot Diesel turbocompressé
DW10FC a partir de juillet 2018[1]
Puissance 95 ch DIN (70 kW)
130 ch avec le DW10FC [1]
Transmission Boîte de vitesses automatique ZF 3 HP 220
Suspension À roues indépendantes
Vitesse sur route
  • Moyenne sur route : 70 km/h
  • Maximale sur route : 95 km/h
  • Sur l'eau avec hélices : 5,4 km/h
Puissance massique 24 ch/tonne
Autonomie 600 km

Aérotransportable, hélitransportable, parachutable et amphibie, le VBL a été développé à partir des années 1980 par la société Panhard General Defense. Il est entré en service dans l'armée de Terre française en 1990.

Versions

Il existe une version « châssis court » (VBL classique) et une autre « châssis long » (VB2L ou VBR pour Véhicule Blindé à roues). À partir de ces deux versions de base, la société Panhard a développé 13 versions :

  • Éclairage : 1 mitrailleuse de 7,62 mm - des optiques à intensification de lumière pour la conduite de nuit - des appareils de détection NBC ;
  • VBL Milan : équipé en plus d'un lance-missiles anti-char Milan d'une portée de 1 900 m avec 6 missiles embarqués ;
  • VBL Eryx : destiné au combat anti-char courte portée, jusqu’à 600 mètres, des unités blindées ou mécanisées, il est équipé du poste de tir pour missiles Eryx avec 4 missiles embarqués ;
  • VBL AT4CS : destiné au combat anti-blindé très courte portée, jusqu’à 250 m avec emport de 5 munitions ;
  • VBL PC (châssis long) : poste de commandement avec 2 postes radio VHF et un poste HF/BLU ;
  • VBL RECO 12.7 : équipé d'une mitrailleuse de 12,7 mm en superstructure, d'une portée maximale effective de 2 000 m ;
  • VBL RECO lance-grenades : équipé d'un lance-grenades de 40 mm d'une portée de 2 000 m ;

Versions export

  • VBL TOW : équipé d’un poste de tir lance-missiles anti-char américain TOW, destiné au combat anti-char longue portée, jusqu’à 3 750 m. Emport de 4 munitions ;
  • VBL canon de 20 mm : (prototype) est équipé d’un tourelleau armé d’un canon automatique de 20 mm permettant au tireur de sélectionner le type de munitions selon la cible (véhicules non blindés, blindés légers et moyens, hélicoptères). Ce véhicule permet le déplacement rapide d’un moyen d’appui performant contre l’infanterie, les véhicules de combat blindés et les fortifications (anti-sniper dans les immeubles, tir de précision) ;

Versions prototype

  • VBL Tourelle fermée : est équipé d’une arme de 12,7 mm en superstructure installée sur tourelle à commande électrique déportée.
  • VBL Source: est développé par THALES sous mandat DGA. Il consiste en un système d'acquisition vidéo, thermique et laser monté sur un mât entièrement rétractable. Il a été présenté à l'Eurosatory en .
  • VBL Mistral (en cours de définition) : il sera destiné à emporter sous blindage le poste de tir sol-air MISTRAL destiné à protéger les forces en opérations avec 6 missiles emportés.
  • VBL Azur (action en zone urbaine) : modifié pour le combat en zone urbaine, ce véhicule devrait être équipé de coupe-fils, de lance-grenade (à l'avant et à l'arrière), d'un pare-buffle, d'un panneau d'identification, de porte-coffres latéraux et d'un phare de recherche[2]

VBL Ultima « régénérés »

A partir de , les véhicules français font l'objet d'une revalorisation. Le VBL Ultima « régénérés » est équipé d'un moteur DW20F de PSA de 130 CV, d'une boîte automatique Mercedes, d'un renforcement des suspensions et d'une modification du circuit de freinage. Son PTAC est de 5,2 t et sa charge utile de 1,3 t. 730 véhicules sont prévus en 2025 et 70 de plus en 2030[3].

Galerie

Utilisateurs

Un VBL de l'armée mexicaine (2010).

16 pays ont acheté des VBL en 2018[1] :

Unités françaises équipées

VBL standard.
VBL reconnaissance avec une mitrailleuse 12,7 mm.
Un VBL du 3ème régiment de hussards, place de la République de Metz, le 13 juillet 2018.

1 390 véhicules au , d'un âge moyen de 21 ans avec un taux de disponibilité de 60 %, ayant un coût de maintien en condition opérationnelle de 14 194 [5] sur environ 1 600 livrés.

Liste non exhaustive :

Le VBL est censé être remplacé par le véhicule blindé d'aide à l'engagement (VBAE) à partir de 2025/2030[6].

Engagements

Le VBL a participé à toutes les opérations militaires françaises depuis les années 1990.

Incidents

Le , un VBL français du régiment d'infanterie chars de marine (RICM) a été endommagé par un engin explosif lors des opérations dans l'Adrar des Ifoghas au Mali. Deux soldats ont été blessés, l'un légèrement, l'autre plus sérieusement[7].

Le lundi , au cours d’une mission d’escorte de convoi entre Gossi et Hombori, au Mali, le BCH Tanerii MAURI, le 1CL Quentin PAUCHET et le 1 CL Dorian ISSAKHANIAN du 1er régiment de Chasseurs de Thierville-sur-Meuse sont tombés lorsque leur véhicule blindé léger a été touché par l’explosion d’un engin explosif improvisé. Ils sont morts sur le coup.

Le samedi au cours d'une mission de renseignement dans la région de Menaka leurs vehicule blindé léger est touché par un engin explosif improvisé. Malgré les premiers secours apportés, le SGT Yvonne HUYNH et le BRI Loïc RISSER y laissent la vie.

Notes et références

  1. « PSA Powertrain », sur PSA Powertrain (consulté le ).
  2. Raids no 252 de mai 2007, p. 38
  3. Laurent Lagneau, « Le projet du futur Véhicule blindé d’aide à l’engagement de l’armée de Terre lancé avant 2025? », sur opex360.com, .
  4. 1 594 unités au 31 décembre 2012 ; 1 470 unités au 31 décembre 2013, d'un age moyen de 15 ans. Son maintien en condition opérationnelle coûtant 13 801 euros en 2013 — Source : « Question N°47347 de M. François Cornut-Gentille (Union pour un Mouvement Populaire-Haute-Marne) », sur questions.assemblee-nationale.fr, Assemblée nationale (France), . Au , 1 390 unités.
  5. « Question N°25691 de M. François Cornut-Gentille (Les Républicains-Haute-Marne) », sur questions.assemblee-nationale.fr, Assemblée nationale (France), .
  6. Laurent Lagneau, « La prolongation des Véhicules blindés légers (VBL) à l’étude », sur opex360.com, .
  7. Philippe Chapleau, « UN VBL du RICM saute sur un engin explosif : deux blessés dont l'un est évacué vers la France », sur Ouest-France.fr, blog Lignes de défense, .

Voir aussi

Liens externes

  • Portail des camions
  • Armée et histoire militaire françaises
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