Palais de justice de Mont-de-Marsan

Le palais de justice et la prison sont initialement installés au Château Vieux[Note 1], où siégeaient durant le Moyen Âge la cour sénéchale et le présidial, tribunaux de l'Ancien Régime.

De 1807 à 1809, la la ville de Mont-de-Marsan, récent élevée au rang de préfecture des Landes, se voit dotée d'un nouveau palais de justice[Note 2], à l'emplacement de l'église et du chœur des religieuses du couvent des Ursulines , presque entièrement rasé pour dégager les espaces fonciers nécessaires. Pour répondre à des besoins fonctionnels et sans doute aussi symboliques, la nouvelle prison de Mont-de-Marsan et le nouveau palais de justice sont bâtis l'un en face de l'autre. Le projet initial, daté du 1^er février 1807, est l'œuvre de l'ingénieur en chef Lobgeois[1]. David-François Panay prend la suite des travaux. Il solennise la façade par un faux appareil de pierres apparentes et deux couples de colonnes supportant un entablement encadrant la porte. Les chapiteaux sont réalisés par le sculpteur bordelais Queva[2]. De dimensions insuffisantes, le palais de justice est agrandi vers le nord en 1865-1866, dans un style homogène au précédent. Devenu obsolète, il est remplacé par un nouveau palais de justice édifié sur un autre site ouvert le 20 août 2021

Le projet de création d'une nouvelle citée judiciaire est évoqué pour la première fois en 1983 par le ministre de la Justice Robert Badinter. Il se concrétise après la visite de Christiane Taubira, ministre de la Justice, en 2012 à Mont-de-Marsan[3].

Avec le temps, le palais de justice était en effet devenu vétuste, exigu et obsolète, gagnant la réputation d'être « l'un des plus moches de France ». Sur le réseau social Twitter, de facétieux avocats avaient même organisé un concours pour départager les tribunaux les moins attrayants, et celui de la préfecture des Landes était arrivé sur le podium, qualifié de « lépreux des Palais de justice »[3].

Près de quarante an après la première évocation du projet, magistrats et fonctionnaires prennent possession de la nouvelle cité judiciaire le 20 août 2021. L'inauguration a lieu le 2 septembre 2021 par le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti[3].

Les nouvelles installations permettent de passer à la numérisation de la procédure pénale, chose impossible dans les anciens bâtiments. Avec un seul et même site pour tous les tribunaux de la juridiction, et des salles d'audience à la pointe de la technologie, les 120 magistrats et fonctionnaires qui occupent les lieux bénéficient de meilleures conditions de travail, ce qui est également bénéfique aux justiciables[3].