Pablo Palazuelo

Pablo Palazuelo, né le à Madrid et mort près de là, à Galapagar, le , est un peintre, graveur et sculpteur espagnol contemporain. Il est une figure-clé de l'art espagnol de la seconde moitié du XXe siècle.[réf. nécessaire]

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Biographie

Pablo Palazuelo naît le à Madrid[1].

En 1932, il commence ses études à l'École d’Architecture de Madrid, mais en 1933 il les poursuit à Oxford, à la School of Arts and Crafts. Quand débute la guerre civile espagnole, en 1936, Palazuelo interrompt ses études d’architecture et rentre en Espagne pour faire son service militaire.

En 1939, contre les souhaits de sa famille, qui avait envisagé pour lui une carrière d'architecte, Palazuelo se consacre à la peinture. Ses premiers travaux sont figuratifs. En 1945, il fait sa première exposition lors de l'Exposition nationale des Beaux-Arts et il réalise ses premières peintures abstraites. En 1948, il obtient une bourse de l'Institut français pour étudier à Paris, où il passera près de vingt années de sa vie. Il s’installe au 13 rue Saint-Jacques à Paris, dans une petite chambre dont il fait son atelier et où il travaillera jusqu’en 1968.

En 1949 commence sa collaboration avec la prestigieuse Galerie Maeght. Il rencontre en 1950 Eduardo Chillida avec lequel il se lie d'amitié. En 1953, il crée ses premières compositions géométriques. Ces nouvelles formes l’amènent, un an plus tard, à faire sa première incursion dans la sculpture. 1955 est une année importante, car c’est l'année où il fait sa première exposition individuelle à la Galerie Maeght à Paris.

En 1969, il retourne en Espagne pour y obtenir la résidence permanente et en 1974 il s’installe dans un château, à Monroy près de Cáceres. Dans les années suivantes ses expositions sont de plus en plus fréquentes à Madrid (ThéoGallery), à Barcelone et à Paris (Galerie Maeght). En 1981, les Éditions Maeght publient une monographie consacrée à son travail, réalisée en collaboration avec Claude Esteban.

Palazuelo meurt le , à 91 ans, à son domicile de Galapagar, près de Madrid, où il a travaillé jusqu’au dernier jour.

Œuvres

Palazuelo éprouve une grande fascination pour les travaux de Klee et de Kandinsky. Ses dessins, gravures, peintures, sculptures sont l'expression d'une abstraction souvent géométrique, où les lignes, les plans, les couleurs créent des tensions et des espaces. On y sent aussi l'influence de sa formation initiale d'architecte. Le développement de l'abstraction et l'utilisation de la géométrie dans son travail sont étroitement liés à un processus rationnel fondé sur la découverte (et non pas l’invention) de nouvelles formes. Cette découverte constante qui guide son travail se traduit par une tension qui se manifeste par des variations infinies de la forme.

Expositions

  • 1967 : Berlin, Baden-Baden, Madrid.
  • 1956 : Galerieía Beyeler.
  • 1973 : Galerie Iolas Velasco.
  • 1995 : Musée national centre d'art Reina Sofía, Madrid.
  • 2005 : Modelos Estructuras y Forma au Centro Andaluz de Arte Contemporáneo.

Musées et collections publiques

Prix et reconnaissance

Disque

Notes et références

  1. (es) « Inicios », sur Fundación Pablo Palazuelos (consulté le ).
  2. (es) « Real Decreto 397/1982, de 26 de febrero, por el que se concede la Medalla al Mérito en las Bellas Artes, en su categoría de oro, a don Luis García Berlanga », Boletin Oficial del Estado, Madrid, no 55, , p. 5884 (lire en ligne).
  3. (es) « Lauréats du prix national d'arts plastiques (à partir de 1993) », sur mcu.es (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • Claude Esteban, Palazuelo (monographie), Maeght, 1980, 216 p. (deux éditions, l’une en français, l’autre en espagnol).
  • Derrière le Miroir n° 104, Palazuelo, L'architecture de rêve, (catalogue d'exposition), París, Maeght, 1958.
  • Derrière le miroir, n° 137, préface de Pierre Volboudt, (catalogue d’exposition), Galerie Maeght, 1963
  • Derrière le miroir n° 184, Palazuelo, Emblavures de l'Infini, texte de Max Hölder, (catalogue d’exposition), Paris, Maeght, 1970.
  • Derrière le miroir n° 207, Cinq livres gravés (divers artistes), Paris, Maeght éditeur, 1974.
  • Derrière le miroir n° 229, Palazuelo, Un hériter de Rimbaud, texte d’Yves Bonnefoy, (catalogue d’exposition), Paris, Maeght, 1978.
  • Georges Limbour, « Empédocle chez Palazuelo » (1955), dans Dans le secret des ateliers, Paris, L'Élocoquent, 1986, p. 65-68 (ISBN 2868260012)
  • Kevin Power, Pablo Palazuelo, Geometría y Visión (conversation avec Kevin Power), Diputación provincial de Granada, 1995 (texte en espagnol et en anglais).
  • Pablo Palazuelo, Escritos y conversaciones (Colección de Arquitectura), Colegio oficial de aparejadores y arquitectos técnicos, Murcia, 1998.
  • Cuadernos Guadalimar, Ediciones Rayuela, 1978.
  • Catalogue de l’exposition Modelos Estructuras y Formas, Centro Andaluz de Arte Contemporáneo 2005
  • Catalogue de l’exposition rétrospective du Museo Nacional Reina Sofía, 2005
  • Catalogue de l’exposition Palazuelo-Proceso de trabajo, Macba, 2006
  • Catalogue de l’exposition au Musée Casa de la Moneda, 1999
  • Catalogue de l’exposition Pablo Palazuelo. Paris, 13 Rue Saint-Jacques (1948-1968), Fundación Juan March, Palma, 2010.

Liens externes

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