Olivier Lapidus

Olivier Lapidus, est un créateur de mode et designer français, né le à Neuilly-sur-Seine. Marié avec Yara Wakim, auteure-compositrice-interprète franco-libanaise, ils ont deux filles, Koukla et Milla qui se lancent aussi dans la mode.

Pour les articles homonymes, voir Lapidus.

Olivier Lapidus
Nom de naissance Lapidus
Naissance
Neuilly-sur-Seine
Nationalité Française
Profession
Conjoint

Biographie

Ses débuts

Olivier Lapidus est né en 1958, d’un père couturier français, Ted Lapidus, créateur des années 1960-70, promoteur de la mode « unisexe » dès 1955 puis inventeur du « style Safari » dans les années 1970[1], et d’une mère actrice et mannequin, Véronique Zuber, Miss France 1955.

Diplômé de l’École de la chambre syndicale de la couture parisienne, il fait ses débuts chez Balmain Homme en 1985[2]. Après une collaboration de trois ans avec le groupe Miki au Japon[3], Olivier Lapidus est sollicité en 1989 par la société Ted Lapidus SA pour prendre la direction artistique de la maison fondée par son père[4].

Il dira lui-même plus tard : « il m’a été difficile de me démarquer du travail de mon père, tout simplement parce qu’il m’a tout appris (ou presque…) et que, bien que nos styles soient différents, nous partageons la même passion pour les métiers d’art de la mode[5] ».

L'artisan créateur

En 1984, Olivier Lapidus dépose un premier brevet mêlant mode et électronique pour un vêtement à capteurs solaires. Pour sa collection automne-hiver 1996-1997, il présente un vêtement équipé d'un GPS[6]. Puis il crée une robe de mariée tissée de fibres optiques avec l'aide de Cédric Brochier, soyeux lyonnais[7]. Il innove aussi dans le choix des matières : algues[8], fibres de fruits, poussière de pierres précieuses[9].

La collaboration avec Cédric Brochier aura une application inattendue dans le domaine médical : soigner la jaunisse du nourrisson grâce à une couverture de lumière bleue, et un tissu de lumière verte permet aux personnes de mieux sortir du comas[10].

« Ce que j'aime dans mon métier, c'est le monde ouvrier, cet univers des ateliers qui m'a vu naître, d'un père couturier et d'une mère, mannequin et comédienne. Mes premiers jouets furent les ciseaux, les bouts de tissus… Très tôt, j'ai aimé ce monde-là, les brodeuses, les dentellières, les plumassières, les premières d'atelier, les patronnières, les modistes (au féminin comme au masculin, d'ailleurs), ceux qui fabriquent les souliers, les sacs, tous les métiers des gens qui font. J'ai vu mes parents travailler dans cet univers depuis toujours. Pour moi, l'évolution naturelle de ces ateliers, de ces métiers d'art de la mode est de participer à la transformation des techniques, de ne pas juste rester des trésors vivants.

Ce qui m'intéresse, c'est comment valoriser le textile pour innover dans d'autres domaines, à l'instar des métiers à soie qui tissent désormais la fibre de verre de rideaux lumineux utilisés en décoration et de couvertures de luminothérapie, destinées à lutter contre la jaunisse du nourrisson[11] ».

Parenthèse chinoise

En 2000, Olivier Lapidus décide de prendre son indépendance et s’installe en Chine. Il y crée les uniformes de hôtesses de l'air de la compagnie nationale Air China et donne des conférences à à l’Université Tsinghua de Pékin[12].

Designer

Il revient en 2003 en France et multiplie les collaborations dans les différents domaines du Design : architecture d’intérieur avec l’hôtel Félicien à Paris, design de meubles ou collections de lunettes.[12]

Collaboration avec les marques

Olivier Lapidus n'hésite pas à s'associer de manière temporaire avec des marques grand public : « Je suis un couturier libre, j’aime les robes du soir qui s’adressent à quelques centaines de femmes dans le monde, j’aime aussi l’idée de mettre mon savoir faire au service d’un plus grand nombre : justement en apportant de la qualité et du rêve là ou l’on s’y attend peut être le moins. La génération de mon père a fait descendre la mode dans la rue, moi je souhaite que la rue remonte, à petit prix mais avec une qualité supérieure ».[5]

En 2004 avec Pronuptia pour des robes de mariée[13], en 2006 avec Carrefour pour une ligne masculine[14], en 2013 avec l'hôtel de luxe Félicien[15].

En hommage à son père Ted Lapidus, il crée en 2010 la collection de prêt-à-porter Lapidus Vintage qui revisite les travaux de son père, qui sera vendue à Paris à la boutique Maria Luisa et au Printemps Haussmann, et chez Barneys aux USA[16].

En juillet 2021, il s'associe à Lucibel, une entreprise française produisant des luminaires et systèmes d'éclairage à base de LED, pour créer un masque de beauté à base de photobiomodulation.[17]

Sa maison de couture digitale

En 2017, Olivier Lapidus lance la première maison de couture digitale, mêlant mode et innovation : « Création Olivier Lapidus »,.[18]

Sa période Lanvin

Suite à l'annonce de la création de sa maison de couture digitale, il est appelé par madame Wang pour prendre la tête de la direction artistique de la maison de couture Lanvin, en remplacement de Bouchra Jarrar. Il y restera neuf mois et aura présenté deux collections[19].

Récompenses et distinctions

En 1994, Olivier Lapidus reçoit le prestigieux Dé d'or de la haute couture[20]

En 2005, Il est nommé Chevalier de la Légion d'Honneur.[21]

En 2015, il est nommé conseiller du commerce Extérieur de la France.[22]

Parrainages

En 2015, parrainage à Lyon de l'école de mode Supdemod, dirigée par Jamal Hammouch[23].

Notes et références

  1. « Ted Lapidus, l'inventeur du style safari, est mort », sur Site-LeVifWeekend-FR, (consulté le )
  2. « Qui est Olivier Lapidus, nommé à la direction artistique de Lanvin », sur LExpress.fr, (consulté le )
  3. (en-GB) Scarlett Conlon, « Who Is Olivier Lapidus? », sur British Vogue (consulté le )
  4. laurepierrejournaliste, « Olivier Lapidus : De la couture au design », sur Decorer-sa-maison.fr, (consulté le )
  5. « Interview d'Olivier Lapidus », sur capcampus.com (consulté le )
  6. « Olivier Lapidus quitte la haute couture et crée sa start-up », sur Les Echos, (consulté le )
  7. « Cédric Brochier (soieries et technologies) : « Je suis l’héritier d’un savoir-faire familial... » », sur Les Échos, (consulté le )
  8. « 4 créations d'Olivier Lapidus », sur www.journaldesfemmes.com (consulté le )
  9. Le Point magazine, « Mode : Olivier Lapidus nommé à la direction artistique de Lanvin », sur Le Point, (consulté le )
  10. Par Le 5 avril 2014 à 07h00, « Le design entre à l'hôpital », sur leparisien.fr, (consulté le )
  11. « Le Boudoir numérique », sur Le boudoir numérique (consulté le )
  12. « Olivier Lapidus : le futur de Lanvin | A La Une | Luxe Magazine », sur www.luxe-magazine.com (consulté le )
  13. « Pronuptia lance une ligne couture », sur Franchise Magazine, (consulté le )
  14. FashionNetwork com FR, « Olivier Lapidus chez Carrefour », sur FashionNetwork.com (consulté le )
  15. « Paris: Olivier Lapidus signe la décoration d'un nouvel hôtel », sur La Presse, (consulté le )
  16. (es) « Fondo de armario » 2011 » Noviembre » (consulté le )
  17. « OVE, nouveau masque de beauté de Olivier Lapidus par Lucibel·le Paris », sur Light ZOOM Lumière - Portail de la Lumière et de l'Éclairage (consulté le )
  18. Frédérique de Granvilliers, « Olivier Lapidus lance la première Maison de Couture Digitale au Monde », sur FIRSTLUXE, (consulté le )
  19. « Lanvin : Olivier Lapidus quitte ses fonctions de directeur artistique », sur Europe 1 (consulté le )
  20. « Olivier Lapidus lance sa maison de couture "digitale" », sur ladepeche.fr (consulté le )
  21. FashionNetwork com FR, « Légion d'honneur du 14 juillet : Valentino, O.Lapidus, S.Toledano et E.Cochet », sur FashionNetwork.com (consulté le )
  22. Luxia S.A.S, « JORF n° 198 du 28 août 2015 - Décrets, arrêtés, circulaires - Mesures nominatives - Ministère des affaires étrangères et du développement international - Décret du 26 août 2015 portant nomination de conseillers du commerce extérieur de la France », sur alineabyluxia.fr (consulté le )
  23. « Défilé Supdemod au Selcius - », sur Lyonpeople.com, (consulté le )


Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de la mode
  • Portail de Paris
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.