Oleh Tyahnybok
Oleh Yaroslavovych Tyahnybok (en ukrainien : Олег Ярославович Тягнибок), né le à Lviv, est un homme politique ukrainien, dirigant du parti nationaliste Svoboda.
Oleh Tyahnybok (uk) Олег Тягнибок | |
Oleh Tyahnybok en 2014. | |
Fonctions | |
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Dirigeant de Svoboda | |
En fonction depuis le (17 ans et 7 mois) |
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Prédécesseur | Yaroslav Andruschkiv |
Député de la Rada | |
– (1 an, 11 mois et 15 jours) |
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Élection | 28 octobre 2012 |
Circonscription | Scrutin de liste |
Législature | VIIe |
– (8 ans et 13 jours) |
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Élection | |
Réélection | 31 mars 2002 |
Circonscription | no 119 puis 120 (oblast de Lviv) |
Législature | IIIe et IVe |
Biographie | |
Nom de naissance | Oleh Yaroslavovych Tyahnybok |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lviv (RSS d'Ukraine) |
Nationalité | Soviétique (1968-1991) Ukrainienne (1991-) |
Parti politique | SNPU (1991-2004) Svoboda (2004-) |
Diplômé de | Faculté de médecine de Lviv Faculté de droit de Lviv |
Profession | Chirurgien |
Religion | Église grecque-catholique ukrainienne |
Biographie
Tyahnybok naît dans la ville de Lviv, dans une famille de médecins[1]. Il est diplômé de la faculté de médecine de Lviv, et devient chirurgien spécialisé en urologie ; il étudie par la suite à la faculté de droit de Lviv. Il a deux filles et un fils[2].
En 1991, en parallèle de ses études, il adhère dès sa fondation au Parti social national de l'Ukraine (SNPU), qu'il renommera par la suite l'Union panukrainienne « Liberté » (« Svoboda »), classée à droite ou à l’extrême de l'échiquier politique. En 1994, il est élu au conseil de l'oblast de Lviv. À partir de 1995, il exerce des responsabilités au sein de son parti[2].
Il est élu membre du Parlement ukrainien (Rada) en 1998, en tant que candidat du Bloc « Moins de mots » dans la 119e circonscription du pays ((oblast de Lviv)[2]. En 2002, il est réélu député, dans la 120e circonscription, pour le Bloc Notre Ukraine de Viktor Iouchtchenko. Au Parlement, il soumet 36 propositions de débat, dont quatre sont adoptées[3]. Dans la majorité de ses motions, il s'oppose à l'introduction de la langue russe en tant que deuxième langue officielle de l'État ou propose l'interdiction de l'idéologie communiste[3]. En 2004, il est exclu du groupe parlementaire Notre Ukraine - Autodéfense populaire pour avoir affirmé à la télévision que l'Ukraine était sous la coupe d'une « mafia judéo-moscovite »[4].
Il prend en la tête du SNPU, qu'il renomme « Svoboda ». Non-réélu à la Rada en 2006, il redevient membre du conseil municipal de Lviv. Il se présente à l'élection présidentielle de 2010, où il arrive huitième avec 1,43 % des suffrages exprimés. Lors des élections législatives de 2012, il revient au Parlement, sa liste ayant obtenu 10,4 % des voix au niveau national. Accusé d'antisémitisme[5], il déclare pendant la campagne : « Personnellement, je n’ai rien contre les Juifs lambda. J’ai même des amis juifs. C’est à un groupe d’oligarques juifs qui contrôlent l’Ukraine et aux Juifs-bolchéviques que j’en veux. »[6]. Il gagne d'ailleurs ses procès sur ce grief[2].
En 2013-2014, il participe à l'Euromaïdan, qui aboutit à la destitution de Viktor Yanukovych[7]. Candidat à l'élection présidentielle anticipée, il réunit 1,16 % des voix, arrivant en dixième position (sur 21 candidats) ; il n'est pas réélu aux élections législatives qui suivent, Svoboda obtenant 4,7 % des voix. Il renonce à se présenter au scrutin présidentiel de 2019, apportant son soutien à Rouslan Kochoulynsky[8]
Notes et références
- Katya Gorchinskaya, « Svoboda tames radicals to get into parliament », Kyiv Post, (lire en ligne)
- (uk) Олег Тягнибок, Ukrinform
- Shekhovtsov, Anton (2011)."The Creeping Resurgence of the Ukrainian Radical Right? The Case of the Freedom Party". Europe-Asia Studies Volume 63, Issue 2. pp. 203-228. DOI:10.1080/09668136.2011.547696 (source also available here)
- « UKRAINE. Combien de fascistes dans l'opposition ? », Le Nouvel Observateur du 15 décembre 2013.
- (en) « The Jerusalem Post: Wiesenthal ranks Svoboda party members among top 10 anti-Semites, Israel-haters », Kylvpost.
- « En Ukraine, des fascistes contre des nazis? », Slate, 22 février 2014.
- (en) « Far-right group at heart of Ukraine protests meet US Senator » de Channel 4 du 16 décembre 2013.
- (uk) « “Свобода” висуне в президенти не Тягнибока », Українська правда, (lire en ligne, consulté le ).