Okapi (magazine)

Okapi est un magazine bimensuel du groupe Bayard Presse publié depuis 1971. À l'époque, il était destiné aux anciens lecteurs de Pomme d'Api, une fois passé l'apprentissage de la lecture. Après la création d’Astrapi, Okapi s'est recentré sur le public des collégiens (10-15 ans).

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Okapi

Pays France
Langue Français
Périodicité Bimensuel
Genre Presse jeunesse
Prix au numéro 5,20 
Diffusion 55 687 ex. (2017-2018)
Date de fondation 1971
Ville d’édition Montrouge

Rédacteur en chef François Blaise
Site web okapi.fr

Le numéro 1000 est sorti le .

Histoire

Sur la lancée du succès rencontré par leur magazine Pomme d'api, fondé en 1966 pour les enfants de 3 à 7 ans, les dirigeants de Bayard Presse ont souhaité un titre complémentaire pour les 8-12 ans, afin d'accompagner le lecteur dans toutes les étapes de sa vie[1]. Divers projets sont élaborés jusqu'à la fin des années 1960 mais n'aboutissent pas, faute de rédacteur en chef. Yves Beccaria, directeur du département presse jeune de Bayard Presse, porte finalement son choix sur Denys Prache, qui crée le Okapi avec une dimension documentaire inédite sous la forme supplément encyclopédique détachable mais pourtant inséparable de l'identité du journal : l'« Univers d'Okapi »[2]. Partant de 18.700 pré-abonnés à sa parution, le magazine en compte 103.000 dès le no 7, ce qui en fait le premier périodique du genre[1]. Denys Prache travaille obstinément sur le rapport texte-image et l'illustration occupera ensuite une place privilégiée dans ses publications comme éditeur[3].

La diffusion est importante dans les années 1970 (à plus de 150 000 exemplaires). Les enfants y adhèrent au point de devenir des « Okapiens » et « Okapiennes », dont les attentes et les interrogations font l'objet de toute l'attention de la rédaction, qui répond à toutes les lettres. Le journal, souvent par la plume de son dirigeant Denys Prache, répond ainsi, au moment de la loi Veil, à plus de deux cents questions[1] posées par des filles de dix ans qui ne recevaient pas de réponse suffisante de leurs mères[réf. nécessaire].

Denys Prache dirige le journal pendant les 163 premiers numéros (soit sept années). Passionné d'arts graphiques, il fait appel à des débutants prometteurs aux fortes personnalités, qui doivent accepter des honoraires peu élevés. La rigueur documentaire[2] est associée à l'interprétation artistique et souvent humoristique des illustrateurs, dans un mélange créatif, qui fait rapidement référence.

L'équipe rédactionnelle est très féminisée (Florence Terray, Florence Rosenstiehl, Leigh Sauerwein) ; le nombre de scénaristes et des illustratrices est remarquable : Colette Tournès, Anne-Marie Chapouton, Martine Jauréguiberry, Édith Raymond, Marie-Marthe Collin, France de Ranchin, Yvette Pitaud[1] et bien sûr Nicole Claveloux, dont la créature Grabote est aussi minuscule que déterminée à prendre toute sa place.

En 1978 Bayard Presse change le positionnement d'Okapi qui n'a guère conservé que son nom et transforme son contenu en conséquence en déplaçant la tranche d'âge concernée vers les 10-15 ans pour l'intégrer entre ses deux nouveaux titres Astrapi et Phosphore.

Équipe

  • Directeur de la publication : Pascal Ruffenach
  • Directrice Presse Jeunesse/Directrice des rédactions : Nathalie Becht
  • Directeur des titres "plus de 12 ans" : David Groison
  • Rédacteur en chef : François Blaise
  • Rédacteur en chef adjoint/Directeur artistique : Magnus Harling

Rubriques du magazine

  • Autour du monde
  • Génération Collège
  • C'est perso !

Bandes dessinées

Les lecteurs des années 1970 ont tous en mémoire les aventures de Grabote de Nicole Claveloux, des Barneidor de Colette Tournès et Philippe Kailhenn, de La Chouette de classe ou de Timoléon le jardinier. L'univers graphique y était alors confié aux talents de Claude Lapointe, Henri Galeron, Fernando Puig Rosado.

Le magazine a permis dans les années 1980 la création de la bande dessinée Gil et Georges du Belge Marc Wasterlain, de la série Tendre Banlieue de Tito. C'est également chez Okapi que Léo ou David B. ont fait leurs premières armes dans les années 1980-1990.

Les bandes dessinées paraissant actuellement sont MDR (Loïc Sécheresse), des strips destinés aux adolescents, Raph' et Potétoz (Youmi Dumont), l'histoire d'une adolescente (Raphaëlle) et de son chien parlant (Potétoz), Vous pouvez répétez la question ? (Dab's), un frère et une sœur essaye de répondre à une question mais cela tourne souvent mal et Flash actu, le reflet de l'actualité vue en un strip.

Application et chaîne Youtube

Zoom Zoom Okapi

Cette application mobile est un rendez-vous quotidien avec l'actualité. Chaque jour, elle fait une sélection de trois photos « mystères » à décrypter. De manière légère et ludique, Zoom Zoom Okapi interroge l'adolescent par le biais d'un quiz afin qu'il devine ce qui se cache derrière cette photo zoomée. Une fois qu'il donne sa réponse, l'application donne une courte explication sur ce que représente la photo, d'où elle vient et le contexte dans lequel elle a été prise. A sa manière, cette application participe à l'éducation aux médias et à l'information.

La chaîne Youtube Okapi Magazine

La chaîne propose deux séries principales : Okapi t'emmène (visiter les carrières de Montigny, au musée des Sciences et de l'Industrie, au musée de l'Homme, à Dragonland, etc.) et On se dit tout Okapi (raser son duvet, séduire un garçon, stopper les harceleurs, garder un secret, etc.).

Diffusion

La diffusion totale est en augmentation constante jusqu'en 2011 et diminue à compter de l'année suivante[4]. La diffusion du titre se compte à partir du 1er juillet jusqu'au de l'année qui suit.

  • 2009/2010 : 66 478 exemplaires
  • 2010/2011 : 69 183 exemplaires
  • 2011/2012 : 71 904 exemplaires
  • 2012/2013 : 70 131 exemplaires
  • 2013/2014 : 65 353 exemplaires
  • 2014/2015 : 62 803 exemplaires
  • 2015/2016 : 60 356 exemplaires
  • 2016/2017 : 58 819 exemplaires
  • 2017/2018 : 55 687 exemplaires

Les premiers Univers d'Okapi

Les premiers Univers d'Okapi ont fait connaître le journal, alors concurrent du magazine Tout l'Univers et de la revue jeunesse Fripounet, à la ligne éditoriale et spirituelle très proche et ciblant le même segment des 8-12 ans, et lui ont assuré une diffusion importante via les milieux scolaires et familiaux[5], intéressé par une presse pour jeunes de revues « culturellement légitimes »[6]. Ces dossiers rappellent l’attachement du magazine à un rapport esthétique et spirituel au vivant[7]. Sur la période 1973-1974 en particulier, le journal adopte un discours explicite, se voulant lumineux et déculpabilisant sur le corps humain, la sexualité et la sensualité[7]. Très inspirée de l’esprit « flower power », les dessins de Nicole Claveloux, l’une des représentantes de la scène alternative féministe en bande dessinée[7], recherchent l'harmonie avec le texte lyrique[7].

Octobre 1971

Novembre 1971

Décembre 1971

Janvier 1972

Février 1972

Mars 1972

Avril 1972

Mai 1972

Juin 1972

Juillet 1972

Août 1972

Septembre 1972

Octobre 1972

Novembre 1972

Décembre 1972

Janvier 1973

Février 1973

Mars 1973

Avril 1973

Mai 1973

Juin 1973

Juillet 1973

Août 1973

Septembre 1973

Octobre 1973

Novembre 1973

Décembre 1973

Janvier 1974

Février 1974

Mars 1974

Avril 1974

Mai 1974

Juin 1974

Juillet 1974

Août 1974

Septembre 1974

Octobre 1974

Novembre 1974

Décembre 1974

Janvier 1975

Février 1975

Mars 1975

Avril 1975

Mai 1975

Juin 1975

Juillet 1975

Août 1975

Septembre 1975

Octobre 1975

Novembre 1975

Décembre 1975

Janvier 1976

Notes et références

  1. Article historique sur le site "Vive Grabote et Vive Okapi...", rédigé avec les archives du journal et sous la direction de l'ex-rédacteur en chef Denys Prache
  2. Archives complètes des "Une" de tous les premiers numéros d'Okapi et de leur supplément
  3. Biographie sur le site de l'éditeur Glénat
  4. « Fiche d'Okapi », sur OJD
  5. Récapitulatif avec les amis de Denys Prache.
  6. Gisèle Tessier, « Enfants de l'image, images d'enfants. Les représentations du corps enfantin à travers la presse de jeunesse », Revue française de pédagogie, no 98, 1992, p. 18.
  7. « Okapi, un journal fantastinouï pour les jeunes dans l’esprit de 68 », par Cécile Boulaire, maître de conférences à l’université de Tours, dans la revue Strenae.

Voir aussi

Liens externes

Liens internes

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