Odile Schweisguth
Odile Schweisguth, née le à Remiremont et morte le à Cotâpre (Molphey), est une médecin cancérologue française. Elle est connue comme pionnière de la cancérologie pédiatrique en Europe et comme fondatrice du premier service de cancérologie de l'enfant à l'institut Gustave-Roussy.
Biographie
Études
Après s'être formée à l'école d'infirmière de la Croix-Rouge, elle commence ses études de médecine à Nancy en 1932[1]. En 1934, sa famille déménage à Paris et elle les rejoint[2]. Elle continue ses études à la nouvelle université de Paris où elle reçoit son premier diplôme de médecine en 1936. Après la Seconde Guerre mondiale, elle obtient son doctorat en 1946, avec une thèse en cancérologie sous la direction de Pierre Ameuille[2].
Carrière
Son intérêt se porte sur la pédiatrie et elle se forme auprès de Robert Debré[2] à l'hôpital Necker-Enfants malades, à Paris. En 1948, elle rejoint l'Institut Gustave Roussy à Villejuif, un des centres mondiaux sur le cancer, alors dirigé par René Huguenin, pour ouvrir une section pédiatrique au sein de l'Institut[2]. Elle devient chef du service de pédiatrie en [2]. Elle participe également à la fondation de la Société internationale d'oncologie pédiatrique, dont elle est la première présidente[1].
Elle prend sa retraite de l'Institut Gustave Roussy en 1978[2]. Elle meurt le à son domicile de Cotâpre à Molphey en Côte-d'Or[1].
Vie privée
Bien des années plus tard, elle décide d’adopter un des enfants qu’elle avait soigné déjà adulte, Jacques.
Distinctions
- 1997 : co-lauréate du prix Antoine-Lacassagne, décerné par la Ligue nationale contre le cancer, avec Thierry Philip[3].
- 1999 : chevalier de la Légion d'honneur[4],[5].
Références
- « Mort d'Odile Schweisguth, pionnière de la cancérologie pédiatrique », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le ).
- Coppes-Zantinga et al. 2000, p. 59–60.
- Chantal Sisteron, « Le Pr Thierry Philip reçoit le prix Lacassagne », Le Progrès, .
- « Légion d'honneur. La promotion du 14-juillet », Le Figaro, .
- « JORF no 161 du 14 juillet 1999 page 10480 », sur jorfsearch.steinertriples.fr (consulté le ).
Annexes
Bibliographie
- (en) Alan Craft, Jean-Michel Zucker, Sarah Donaldson et Giulio J. D’Angio, « Odile Schweisguth : A remarkable woman, pediatric pioneer, founder of SIOP† », Pediatric Blood & Cancer, vol. 63, no S4 « Supplement : The SIOP story: An informal history of the International Society of Pediatric Oncology », , S8–S9 (DOI 10.1002/pbc.26170, lire en ligne) Version en ligne: (en) « Odile Schweisguth – A remarkable woman, pediatric pioneer, founder of SIOP† », sur siop-online.org, Société internationale d'oncologie pédiatrique (consulté le ).
- (en) Arty R. Coppes‐Zantinga, Jean‐Michel Zucker et Max J. Coppes, « Odile Schweisguth, MD, alma mater of pediatric oncology », Pediatric Blood and Cancer, vol. XXXIV, no 1, , p. 59-60 (ISSN 1545-5009, e-ISSN 1545-5017, DOI 10.1002/(SICI)1096-911X(200001)34:1<59::AID-MPO12>3.0.CO;2-G).
- (en) Luisa Massimo, « Odile Schweisguth: pioneer of European pediatric oncology », Pediatric Hematology and Oncology, vol. XX, no 2, , p. 75-77 (ISSN 0888-0018, DOI 10.1080/0880010390158577).
- Christian Nezelof et Jean Lemerle, « Hommage à deux grandes dames de la cancérologie: Geneviève Contesso et Odile Schweisguth », Bulletin du Cancer, vol. 89, no 9, , p. 745-748 (PMID 12368124, résumé).
- (en) Katrin Scheinemann, « 42nd Congress of the International Society of Pediatric Oncology (SIOP) in Boston: A tribute to the two pioneers in pediatric oncology », Pediatric Blood & Cancer, vol. 55, no 5, , p. 773–774 (PMID 20830774, DOI 10.1002/pbc.22786).
- Danièle Sommelet et al., « Hommage à plusieurs voix : Odile Schweisguth (1913–2002) », Archives de Pédiatrie, vol. IX, no 10, , p. 1007-1013 (DOI 10.1016/S0929-693X(02)00104-5).
- Yvette Sultan, « Odile Schweisguth », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le Dictionnaire universel des créatrices, Paris, Éditions des femmes, (ISBN 978-2-721-00631-8)
Liens externes
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