Object 167

Dans les années 1950, le bureau d’études OKB-9[1]^,[2] avec comme directeur F.F Petrov[3], met au point le canon rayé de 100 mm[4] D-54 avec son obus perforant qui file à 1015 m/s, qui doit remplacer le D-10 du même calibre, qui équipaient les anciens SU-100 et les modernes MBT T-54/55. D’autres matériels sont développés en même temps, et, en 1958 le GRAU (Direction de l’artillerie et des fusées) présente à Nikita Khrouchtchev le canon à âme lisse de 100 mm T-Rapira, dont la puissance et nettement supérieure puisqu’elle affiche une vélocité 1,5 fois meilleure que celle du D-54.

Le premier secrétaire du Parti communiste valide la nouvelle proposition, mais la munition mesure 1,20 m de longueur et ne peut donc pas être manipulée dans un char. Il est donc proposé de raccourcir l'obus et d'augmenter le diamètre pour garder les performances balistiques. Après de nombreuses discussions sur la possibilité du projet, le D-54 est réalésé, et ses rainures sont supprimées pour mettre au point le tube à âme lisse U-5TS molot de 115 mm. Celui-ci s'avère alors supérieur au 100 mm tout en pouvant être installé dans une tourelle grâce à son projectile plus court.

Au début des années 1950, l'usine Nijni Taguil développe l'Object 140 (prototype 140) qui, dérivé du T-54M (Object 139), présente une nouvelle tourelle, dont le toit est coulé, dotée du D-54TS et un train de roulement comptant 6 galets, 3 rouleaux de support et des amortisseurs hydrauliques à l'avant. il est motorisé par un bloc 12 cylindres placé transversalement pour réduire la longueur de la transmission.

Un exemplaire de ce véhicule est visible au Musée des Blindés de Koubinka.