Norvan Zakarian

Armen Zakarian naît le 3 avril 1940 à Beyrouth dans une famille réfugiée du génocide arménien[1].

Il fait ses études primaires à l'école Apkarian dans le quartier de Bourj Hammoud[1]. En 1954, il est admis au séminaire d'Antélias au Liban, puis au séminaire de Beit Mary avant d'intégrer le lycée Hovhaguimian-Manouguian de l'UGAB[1]. En 1956, il est admis au séminaire patriarcal de Jérusalem[1].

En 1957, à la mort de son père, il doit entrer dans le monde du travail pour subvenir aux besoins de sa famille[1].

En 1967, il s'installe en France[1]. Il est ordonné diacre le 24 décembre de la même année, puis hiéromoine par l'archevêque Sérovpé Manoukian l'année suivante[1].

En 1967-1968, il apprend le français à l'Alliance française et donne des cours de catéchèse et d'arménien à l'école Tebrotzassère du Raincy[1].

En 1970, il est élevé à la dignité d'archimandrite par Sérovpé Manoukian[1].

De 1970 à 1974, il poursuit ses études de théologie à l'Institut catholique de Paris[1].

Entre 1968 et 1975, Norvan Zakarian exerce son ministère à la cathédrale arménienne Saint-Jean-Baptiste de Paris et préside le comité de construction de l'église Sainte-Marie Mère-de-Dieu d'Issy-les-Moulineaux[2] dont il est le recteur jusqu'en 1980[1].

En 1980, il succède à David Sahaguian[3] au poste de vicaire du Légat catholicossal pour la région Rhône-Alpes et est fait évêque par Vazguen I^er[1]. Il assure cette fonction d'évêque des Arméniens de Rhône-Alpes jusqu'en 2007[1].

Sous son impulsion est créée en 1987 la chaire de spiritualité arménienne Calouste Gulbenkian à l'Institut catholique de Lyon[4]^,[1] (tenue entre 1987 et 2007 par Krikor Beledian) et en 1988 l'école Markarian-Papazian de Lyon[3].

Sous son épiscopat a lieu la construction des églises Saint-Nichan de Charvieu-Pont-de-Cheruy[5] et Saint-Grégoire l'Illuminateur de Saint-Étienne[6].

Norvan Zakarian collabore au défunt quotidien Haratch ainsi qu'à plusieurs revues en langue arménienne[1].

Le 10 décembre 2006, le catholicos Garéguine II Nersissian proclame à Paris par bulle pontificale (n^o 373, datée du 26 octobre 2006[7]) la création du diocèse de l'Église apostolique arménienne de France[8], ayant pour siège la cathédrale arménienne Saint-Jean-Baptiste de Paris[9]. Après un locum tenens exercé par Kude Nacachian pendant quelques mois, l'assemblée diocésaine rassemblée dans la salle de la cathédrale Saint Jean-Baptiste élit le 22 juin 2007 Norvan Zakarian évêque de France[1]. Après son élection, Garéguine II invite à Etchmiadzin les délégués diocésains de France pour la messe, célébrée le 26 août par Norvan Zakarian lui-même[10]. Le catholicos élève alors ce dernier à la dignité d'archevêque[10].

Outre la responsabilité des fidèles de France, Norvan Zakarian est, en tant que délégué du catholicos, en charge de ceux d'Espagne, du Portugal, du Bénélux et d'Italie[11].

Alors que son mandat prenait fin à la fin de l'année 2014, il démissionne fin octobre 2013[12]. Cette démission résulte, entre autres raisons, de certaines tensions avec le catholicos à propos du statut du P. Vatché, ancien prêtre de la paroisse de Nice muté à Strasbourg à la suite d'événements, notamment judiciaires, ayant affecté ce lieu de culte[12].

Vice-président du Centre culturel franco-arménien de Valence, il joue un rôle central dans l'ouverture de l'école franco-arménienne Kévork Arabian située dans la même ville[13]^,[14].

Après la deuxième guerre du Haut-Karabagh, il rend hommage aux soldats arméniens tombés au combat[15].