Nicolas Charpy de Sainte-Croix
Nicolas Charpy de Sainte-Croix, né Nicolas Charpy à Sainte-Croix le d’Émilien, procureur au bailliage de Mâcon, et de Claudine Larme, est un avocat,théologien, puis conseiller du Roi, littérateur à gages qui fit l'éloge de Louis XIII, fut au service de Richelieu puis de Mazarin. Il correspond avec le président du parlement de Paris, Guillaume Ier de Lamoignon[1],[3], et était protégé par Monsieur de Cinq-Mars dont il était secrétaire[4].
Abbé et prêtre vers 1666, il fut notamment l'auteur de :
- Le juste prince ou le miroir des princes en la vie de Louis le Juste, paris, Sébastien Cramoisy, 1638[5] ;
- Elogium cardinalis Julii Mazarini apologeticum, seu Historiae Gallico-Mazarinae compendium, 1658, un éloge de Mazarin ;
- Vie du bien heureux Gaëtan de Thienne, 1657, dédié au pape Alexandre VII ;
- L'Ancienne nouveauté de l'Ecriture Sainte, ou l'Eglise triomphante en terre, 1657[6].
En 1638, il traduit en vers le Psaume XXI : Paraphrase du Pseaume LXXI. Deus judicium tuum regi da, publié par Jean Camusat à l'occasion de la naissance du dauphin, futur Louis XIV[7]. Il publie en 1657 L'Ancienne nouveauté de l'Écriture Sainte, ou l'Église triomphante en terre. Avec un abrégé des rapports entre le corps naturel de Jésus-Christ, & l'Église son corps mystique pour lequel il est accusé d'hérésie par Jean Desmarets de Saint-Sorlin, ce qui lui vaut un séjour à la Bastille[8].
En 1674, il donne une édition de L'Intérieur chrestien, ou la Conformité intérieure que doivent avoir les chrestiens avec Jésus Christ de Jean de Bernières[9].
Il mourut en empoisonné par l'une des protagonistes de l'affaire des poisons[10].
Il est parfois cité comme ayant inspiré le personnage de Tartuffe [11],[12], bien que Saint-Simon eût attribué la personnalité de Tartuffe à Mgr de Gabriel de Roquette, évêque d’Autun[13].
Nicolas Charpy est également décrit par le révérend Edmond du Mesnil, comme « un fanatique du XVIIe siècle, auteur d’écrits sur les Prophéties et les Psaumes, l'Apocalypse »[14].
Sa vie est telle que Tallemant des Réaux lui a consacré une historiette[15].
Notes et références
- Lettre à Monseigneur de Lamoignon premier président au Parlement de Paris.
- BnF, cross-documents,12443317.
- Lettre d'abord conservée par Étienne Baluze[2].
- Inventaire-sommaire des archives départementales de Saône-et-Loire antérieures à 1790 par L. Michon (Mâcon) - 1878-1939, page 248.
- Le juste prince ou le miroir des princes en la vie de Louis le Juste, Sébastien Cramoisy, (lire en ligne)
- Le Temps, 31 août 1898.
- Bnf, cross-documents.
- Guy Basset, « Imaginaires et visionnaires : écrits de circonstance ? », dans Société des Amis de Port-Royal, 1996, n° 45, p. 277-289 Lire en ligne.
- (notice BnF no FRBNF30092384).
- Annales de l'Académie de Mâcon, 1974.
- Pierre-Aimé Bargaud, « Nicolas Charpy de Sainte Croix ou le Tartuffe Maconnais », Annales de l’Académie de Mâcon, 1974.
- Despois-Mesnard, Notice du Tartuffe, p. 307.
- Annales de l'Académie de Mâcon, 1932.
- Armorial historique de Bresse, Révérend Du Mesnil, Edmond (1832-1895), 1872.
- Mémoriaux du Conseil de 1661. Tome 2 pour la Société de l'Histoire de France, par Jean de Boislisle, Paris, 1905-1913, page 40.
Bibliographie
- Jean-Charles Roman d'Amat, « Charpy de Sainte-Croix (Nicolas) », dans Dictionnaire de biographie française, t. VIII, Paris, Letouzey et Ané, , col. 649-650.
- Pierre-Aimé Bargaud, « Nicolas Charpy de Sainte-Croix ou le Tartuffe mâconnais », dans Images de Saône-et-Loire, n° 23, , p. 17-19.
- (en) John McClintock et James Strong, « Charpy, Nicolas », dans Cyclopedia of Biblical, Theological and Ecclesiastical Literature, New York, Harper & Brothers, (lire en ligne).
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