NTFS (Microsoft)
NTFS (de l'anglais New Technology File System) est un système de fichiers développé par Microsoft Corporation pour sa famille de systèmes d'exploitation Windows NT, à partir de Windows NT 3.1, Windows 2000 est utilisé depuis par tous leurs successeurs (XP, Server 2003, 7, etc.).
Pour l’article homonyme, voir NTFS-3G.
NTFS New Technology File System | |
Développeur | Microsoft |
---|---|
Nom anglais | New Technology File System |
Introduction | (Windows NT 3.1) |
Identificateur de partition | 0x07 (MBR)[N 1] |
Structure | |
Contenu des répertoires | B+ tree |
Allocation de fichiers | B+ tree |
Mauvais blocs | B+ tree |
Limitations | |
Taille maximale de fichier | en pratique 16 Tio[1] (en théorie 16 Eio). |
Nombre maximal de fichiers | 4 294 967 295 (2 32-1) |
Taille maximale du nom de fichiers | 255 caractères (UTF-16) |
Taille maximale de volume | en pratique 256 Tio[1],[N 2] (en théorie 16 Eio)[N 3] |
Caractères autorisés dans les noms de fichiers | Unicode (UTF-16), tout caractère à l'exception de "/" |
Fonctionnalités | |
Dates enregistrées | Création, modification, accès |
Plage de dates | 1er janvier 1 - 28 mai 9999999 |
Forks | Oui (Alternate Data Streams, voir (en) Fork (filesystem)) |
Attributs | Lecture seule, caché, système, archive |
Permissions | ACL |
Compression intégrée | Par fichier, LZ77 (à partir de Windows NT 3.51) |
Chiffrement intégré | Par fichier, DES-X (à partir de Windows 2000), Triple DES (à partir de Windows XP), AES (Windows XP Service Pack 1, Windows 2003 et suivants)[2] |
NTFS est le successeur du système de fichiers FAT comme système de fichiers de prédilection des systèmes d'exploitation Microsoft Windows antérieurs. NTFS dispose de nombreuses améliorations techniques par rapport à la FAT et au HPFS (High Performance File System), comme un support amélioré des métadonnées, et l'utilisation de structures de données avancées pour améliorer les performances, la fiabilité et l'utilisation de l'espace disque, ainsi que des extensions supplémentaires, telles que la liste de contrôle d'accès (ACL) et la journalisation du système de fichiers.
Histoire
Dans le milieu des années 1980 Microsoft et IBM ont formé un projet conjoint visant à créer la prochaine génération de système d'exploitation graphique. Il en résulta OS/2, mais Microsoft et IBM, en désaccord sur de nombreux points, se sont finalement séparés. OS/2 est resté un projet d'IBM. Microsoft a commencé à travailler sur Windows NT. Le système de fichiers de OS/2, HPFS, comportait de nombreuses nouvelles fonctionnalités importantes. Lors de la création de son nouveau système d'exploitation, Microsoft a emprunté beaucoup de ces concepts pour NTFS[2]. Probablement en raison de cette origine commune, NTFS et HPFS partagent le même code d'identification de type de partitionnement de disque (07). Partager un identifiant est inhabituel, car il y avait des dizaines de codes disponibles, et d'autres systèmes de fichiers importants ont leur propre code. FAT en a plus de neuf (un pour chacune des FAT12, FAT16, FAT32, etc.). Des algorithmes permettant d'identifier le système de fichiers dans un type de partition 07 doivent effectuer des contrôles supplémentaires. Il est également clair que NTFS doit une partie de sa conception architecturale à Files-11 utilisé par VMS. Cela est sûrement dû au fait que Dave Cutler fut le chef principal des Windows NT et VMS à la fois.
Versions
Le format sur disque de NTFS a cinq versions publiées :
- v1.0 avec Windows NT 3.1, publiée mi-1993 ;
- v1.1 avec Windows NT 3.5, publiée en automne 1994 ;
- v1.2 avec Windows NT 3.51 (mi-1995) et Windows NT 4.0 (mi-1996) (parfois dénommé « NTFS 4.0 » parce que la version du pilote du système de fichiers est la 4.0) ;
- v3.0 à partir de Windows 2000 (« NTFS v5.0 » ou « NTFS5 »)[3] ;
- v3.1 à partir de Windows XP (automne 2001 ; « NTFS v5.1 »).
NTFS sous GNU/linux
NTFS est peu documenté, à dessein selon certains, car, pour cette raison, et aussi parce que l'on n'avait pas pu effectuer de rétroconception complète à son sujet, les pilotes GNU/Linux n'y donnaient accès qu'en lecture et partiellement en écriture jusqu'à l'arrivée du pilote libre NTFS-3G. Celui-ci n'est pas complet, mais permet des lectures/écritures sur du NTFS.
Historique des pilotes (pour permettre l'accès et l'écriture sur des partitions NTFS non compressées) :
- le premier, Linux-NTFS ne permet que la lecture et l'écriture en mode remplacement seulement (considéré comme stable depuis le noyau 2.6.15), mais ni la création, ni la suppression de fichiers ;
- un deuxième, Captive (Captive NTFS), qui est beaucoup plus lent, mais permet la lecture et l'écriture de manière plus sûre pour la partition, est une encapsulation de la DLL de Windows. Il fonctionne plutôt bien, mais peut planter, par exemple sur l'écriture de gros fichiers ;
- le logiciel commercial Paragon ;
- le logiciel commercial Tuxera (en) ;
- le pilote libre NTFS-3G, en version stable 1.0 depuis le , permet une écriture fiable et la création de fichiers sur les partitions NTFS.
Réparation spontanée
Les corruptions de données augmentant proportionnellement au volume des données, il devenait trop long et fréquent de lancer manuellement des réparations du système de fichier (chkdsk).
C'est pourquoi Microsoft a implémenté la réparation spontanée NTFS sur tous ses systèmes d'exploitation depuis Windows Server 2008[4].
Taille de bloc
La taille des blocs (cluster) d'un volume NTFS est définie lors du formatage (entre 512 octets et 64 kilooctets). Si l'utilisateur ne précise pas la taille de bloc demandée, la valeur par défaut est en fonction de la taille du volume[5] :
Taille du volume | Taille de bloc |
---|---|
7 Mo - 512 Mo | 512 octets |
512 - 1024 Mo | 1 Ko |
1024 Mo - 2 Go | 2 Ko |
2 Go - 2 To | 4 Ko |
Notes et références
Notes
- EBD0A0A2-B9E5-4433-87C0-68B6B72699C7 (GPT)
- Limites s'appliquant à Windows 2000 (SP4), XP (SP1+) et Windows Server 2003 (lié aux implémentations de NTFS dans ses systèmes d'exploitation, sans ses Service Packs, la limite est encore moindre - puisqu'on se retrouve limité au modèle d'adressage « LBA28 bits » - soit 128 Gio). Ses limites sont liées au nombre maximum de clusters (232 - 1 pour la taille maximale de volume, et 228 - 1 pour la taille maximale de fichier), combinée avec la taille maximale d'un cluster, actuellement fixée à 64 Kio, c'est-à-dire un regroupement de maximum 128 (27) secteurs physiques de 512 bytes.
- Soit 264 clusters - 1, possibles d'après l'architecture théorique de NTFS.
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « NTFS » (voir la liste des auteurs).
- (en) « How NTFS Works » [{archiveurl} Archivé] sur WebCite le , sur le site TechNET de Microsoft.
- (en)« Overview and history of NTFS », sur le site pcguide.com.
- « Inside Win2K NTFS, Part 1 », Microsoft, .
- « Réparation spontanée NTFS », technet.microsoft.com.
- (en) How NTFS Works, sur le site microsoft.com, consulté le 21 aout 2015
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) « How NTFS Works », sur le site de Microsoft
- (en) NtfsDisableLastAccessUpdate par Microsoft, sur le site microsoft.com
- (en) Pilote Captive, sur le site jankratochvil.net
- Portail de Microsoft
- Portail du logiciel