Nathan Wildenstein

Nathan Wildenstein (, Fegersheim, (Bas-Rhin) - , Paris) est un marchand d'art et galeriste français, fondateur de la dynastie Wildenstein. Il est le père de Georges Wildenstein, le grand-père de Daniel Wildenstein et l'arrière grand-père de Alec Wildenstein et Guy Wildenstein.

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Biographie

Fils de Lazare et de Babette, née Lévy, Nathan Wildenstein est né le à Fegersheim (Bas-Rhin)[1],[2],[3],[4],[5].

Issu d'une famille de marchands de bestiaux et de chevaux d'origine juive[6],[7], à l'âge de 19 ans, en 1870, il quitte l'Alsace devenue prussienne et s'établit à Paris et s'établit d'abord avec un certain Lachatroulle, comme vendeur de cravates et cols au 111 rue Montmartre ; la boutique fonctionnait encore en 1876. Un jour, la comtesse Delfina Potocka lui demande de vendre pour elle une toile attribuée à Antoine van Dyck : n'y connaissant rien, il passe plusieurs jours à se former au musée du Louvre, puis finit par trouver un acquéreur. Nathan a trouvé sa voie : il abandonne son premier métier, et commence à écumer tous les musées, les galeries privées, le quartier de l'hôtel Drouot, afin d'apprendre le métier de marchand d'art et de courtier. Vers 1878, il s'installe en appartement, un simple bureau de conseils et de courtage. Le galeriste Georges Petit lui est de bon conseil. Nathan devient peu à peu un jeune expert reconnu sur la place, son œil semble infaillible. Il se spécialise dans la peinture française de l'Ancien régime, et plus particulièrement du XVIIIe, une époque que la critique venait de redécouvrir. Le , il épouse Laure Lévy (1856-1937)[1].

En 1890, succès aidant, il ouvre une première galerie sur rue au 46 rue du Faubourg-Saint-Honoré. Puis, sentant une évolution du marché américain de l'œuvre d'art, il ouvre une galerie à New York en 1903 avec un associé français, Ernest Gimpel (le père de René Gimpel). Il a pour clients américains Jules Bache, Henry Ford, Edward G. Robinson, la famille Havemeyer, Henry Edwards Huntington, Mortimer L. Schiff (en), qui alimenteront par leurs legs les grands musées du pays[1].

En 1905, Nathan acquiert un hôtel particulier au 57 rue La Boétie qui abrite sa propre collection de peintures et d'objets d'art, en un immeuble construit par Charles de Wailly en 1776. Il possède également une écurie de course. En 1925, il ouvre une nouvelle succursale à Londres[1].

Nathan Wildenstein est décédé chez lui à Paris le et enterré dans un cimetière juif de Paris. Il contribuait aux œuvres juives[8].

Il a deux enfants, Elisabeth (1882-?), femme de Louis Isaac Paraf (leur fille, Arlette, épousera le peintre surréaliste Kurt Seligmann) et Georges, qui prendra sa succession.

Notes et références

  1. (en) Nathan Wildenstein and an Artistic Dynasty. Christie's-The Wildenstein Collection.
  2. (en) Wildenstein & Company. About the Gallery.
  3. Renaud Lecadre, « Empire Wildenstein : l'art de la fugue fiscale », in Libération Société, le 20 mai 2012.
  4. (en) Wildenstein Institute/Five Generations.
  5. (en) Wildenstein, Georges, Dictionary of Art Historians.
  6. Voir Tristan Gaston-Breton, « 15. Les Wildenstein. Feuilleton/Série d'Été : Grandes Familles », in Les Échos, 21 août 2000 qui écrit : « Chez les Wildenstein — qui adoptent ce nom en 1808 d'après un château féodal du Haut-Rhin — on est marchand de chevaux de poste et de bestiaux de père en fils. Tel est d'ailleurs le métier du père de Nathan qui à son tour l'aurait sans doute exercé lui-même s'il n'y avait eu la guerre de 1870 ».
  7. Pour se marier, il déclare à sa future épouse qu'il est orphelin et fils de rabbin. Voir, Danièle Georget, « Affaire Wildenstein. Scandale En Toile de Fond », in Paris-Match, du 13 février 2011.
  8. Voir, (en) Nathan Wildenstein is Buried in Paris. JTA. April 26, 1934.

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