Nathalie Perrin-Gilbert

Nathalie Perrin-Gilbert, née le à Lyon, est une femme politique française.

Nathalie Perrin-Gilbert

Nathalie Perrin-Gilbert en 2017.
Fonctions
Adjointe au maire de Lyon
chargée de la culture
En fonction depuis le
(1 an, 2 mois et 5 jours)
Élection
Maire Grégory Doucet
Maire du 1er arrondissement de Lyon

(19 ans et 3 mois)
Élection 18 mars 2001
Réélection 9 mars 2008
30 mars 2014
Prédécesseur Gilles Buna
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Lyon (Rhône)
Nationalité Française
Parti politique PS (1994-2013)
Le GRAM(depuis 2011)

Adjointe au Maire de Lyon déléguée à la Culture depuis juillet 2020. Elle a été maire du 1er arrondissement de Lyon de 2001 à 2020.

Biographie

Nathalie Perrin-Gilbert naît à Lyon, dans le 7e arrondissement. Elle grandit à Gerland. Elle est diplômée en histoire (université Lumière Lyon II), ainsi qu’en sciences de l’information et de la communication (université Jean Moulin Lyon III). Elle est mère de trois enfants[1].

Elle vit à la Croix-Rousse.

Fonctions et mandats politiques

Parcours politique et prises de position

Nathalie Perrin-Gilbert entre au Parti socialiste en 1994. Elle est élue dans le 1er arrondissement en 1995, sur une liste de rassemblement de la gauche socialiste et écologiste. Conseillère du 1er arrondissement, elle est déléguée aux sports et à la jeunesse. Elle est aussi conseillère municipale de Lyon et conseillère communautaire du Grand Lyon au sein du groupe « socialiste et apparentés ».

Réélue en 2001, elle devient maire du 1er arrondissement de Lyon. Elle reste conseillère municipale et conseillère communautaire, dans un contexte de changement de majorité, le socialiste Gérard Collomb succédant au centriste Raymond Barre à la tête de la ville et du Grand Lyon.

Lors de ce mandat, Nathalie Perrin-Gilbert s’investit notamment dans la défense des familles sans-papiers aux côtés du Réseau éducation sans frontières (RESF), révélant publiquement qu'elle a accueilli une mère et sa fille « en attente de régularisation » à son domicile, ainsi qu'une famille dans les locaux de la mairie[2]. Elle procède à plusieurs parrainages républicains en 2006[3]. Elle prend également position pour le respect du principe de précaution concernant les antennes de téléphonie mobile et demande que ces antennes ne soient pas installées sur des bâtiments comme les écoles ou les maisons de retraite et qu'un périmètre de sécurité soit respecté autour de ces équipements. Ces sujets marquent le début de ses désaccords avec le Maire de Lyon et son exécutif[4].

Lors des élections législatives de 2007, elle est élue suppléante du député socialiste Pierre-Alain Muet, dans la 2e circonscription du Rhône (1er et 4e arrondissement, ainsi qu’une partie du 2e et du 9e arrondissement de Lyon).

En , la liste socialiste et écologiste qu’emmène Nathalie Perrin-Gilbert pour les élections municipales dans le 1er arrondissement cumule 58,6 % des voix dès le premier tour.

En , elle est nommée secrétaire nationale du Parti socialiste, chargée du Logement[5], auprès de Martine Aubry, alors Première Secrétaire du PS[6].

En , alors qu'elle participe à l'occupation d'un collège désaffecté pour réclamer sa réquisition afin de loger des familles sans domicile, elle est mise en garde à vue[7],[8].

Lors des élections municipales de mars 2014, elle se présente sur une liste rassemblant des citoyens, le Gram (Groupe de réflexion et d'actions métropolitaines, association qu'elle a co-fondée en 2012[9]) et le Front de gauche. Elle est exclue du Parti socialiste pour cause de « dissidence »[10]. La liste qu'elle conduit arrive en tête au premier tour[11] et elle est élue maire le .

Pendant l'été 2016, elle saisit le Défenseur des droits après que les fontaines d'un jardin municipal ont été coupées par les services de la ville après l'installation de familles nomades aux abords[12].

Lors des présidentielles 2017, elle apporte son soutien à la candidature de Charlotte Marchandise[13]. Mais la candidate citoyenne n'obtient pas le nombre suffisant de signatures pour poursuivre l'aventure.

Nathalie Perrin-Gilbert donne son vote à Jean-Luc Mélenchon, le considérant le plus apte à répondre aux aspirations des Français[14],[15].

Elle est candidate aux législatives de 2017 avec comme suppléante Aline Guitard (PCF) dans la deuxième circonscription du Rhône. Avec 47 % des suffrages exprimés, elle est battue au deuxième tour par Hubert Julien-Laferrière (LREM)[16].

Aux élections municipales de 2020, Nathalie Perrin-Gilbert mène la liste Lyon En Commun. Elle bénéficie du soutien du GRAM, de La France insoumise, d'Ensemble !, de la Gauche républicaine et socialiste et du Mouvement républicain et citoyen[17]. Ses listes obtiennent 10,06 % des voix au premier tour à l’échelle de la ville. En vue du second, elle fusionne avec les listes Europe Écologie Les Verts de Grégory Doucet et Parti socialiste de Sandrine Runel. Les listes fusionnées obtiennent 52,4 % des voix au second tour, Grégory Doucet est élu Maire de Lyon.

Le 4 juillet 2020, Nathalie Perrin-Gilbert est élue par le conseil municipal de Lyon Adjointe au Maire, déléguée à la Culture.

Le 30 juillet 2020, elle fait voter par le Conseil Municipal de Lyon un fonds d'urgence de 4 millions d'euros pour soutenir le secteur culturel fortement impacté par la crise de la Covid, mais provoque une polémique en réattribuant une partie des subventions de l'Opéra à de plus petites structures[18].

Notes et références

  1. « Tu veux mon portrait ? », sur lyonchezmoi.fr,
  2. Laurent Burlet, « Nathalie Perrin : "Moi aussi j'ai caché des sans papiers" », sur www.lyoncapitale.fr, (consulté le )
  3. Cloé Makrides, « Des personnalités parrainent des sans-papiers », 20minutes.fr, (lire en ligne, consulté le )
  4. Laurent Burlet, « Nathalie Perrin-Gilbert à la direction du PS : la rupture avec Collomb », sur www.lyoncapitale.fr, (consulté le )
  5. « Logement: Le PS en veut à Benoist Apparu », Europe 1, (lire en ligne, consulté le )
  6. Dominique Menvielle, « Nathalie Perrin-Gilbert, l’élue socialiste qui, à Lyon, défie Gérard Collomb », Le Progrès, (lire en ligne, consulté le )
  7. Catherine Lagrange, « Municipales à Lyon : près de 10 heures de garde à vue pour la maire du 1er arrondissement », leparisien.fr, (lire en ligne, consulté le )
  8. AFP, « La maire du Ier arrondissement de Lyon est sortie de garde à vue », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le )
  9. « Perrin-Gilbert : une opposition à gauche de Collomb », sur Rue89Lyon, (consulté le )
  10. Maxence Knepper, « Municipales : à Lyon, Collomb défié par l'une de ses proches », LeJDD.fr, (lire en ligne, consulté le )
  11. « Municipales à Lyon : Nathalie Perrin-Gilbert fustige l’accord entre Gérard Collomb et EELV », LCI, (lire en ligne, consulté le )
  12. « Pas d’eau aux bornes-fontaines du jardin des Chartreux : Nathalie Perrin-Gilbert saisit le Défenseur des Droits », Le Progrès, (lire en ligne, consulté le )
  13. « Lyon - présidentielles. Nathalie Perrin-Gilbert donne son parrainage à Charlotte Marchandise », sur www.leprogres.fr (consulté le )
  14. « Présidentielle : Nathalie Perrin-Gilbert votera Jean-Luc Mélenchon au 1er tour », sur Lyon Mag, (consulté le )
  15. « Lyon 1er : Nathalie Perrin-Gilbert votera pour Jean-Luc Mélenchon », sur www.lyoncapitale.fr
  16. Mathilde Régis, « Législatives 2017 : les résultats dans la 2e circonscription | », sur www.lyoncapitale.fr, (consulté le )
  17. « Élections 2020 : Nathalie Perrin-Gilbert présente ses têtes de listes », sur Rue89Lyon, (consulté le ).
  18. Télérama, « À Lyon, la mairie écologiste joue les Robin des bois culturels et crée la polémique », sur Culture Link, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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