Napoléon Daru
Napoléon, comte Daru, né le à Paris où il est mort le , est un militaire et homme politique français, ministre des Affaires étrangères à la fin du Second Empire.
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Pour les autres membres de la famille, voir famille Daru.
Napoléon Daru | |
Fonctions | |
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Sénateur de la Manche | |
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Ministre français des Affaires étrangères | |
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Monarque | Napoléon III |
Gouvernement | Ollivier |
Prédécesseur | Henri La Tour d'Auvergne |
Successeur | Émile Ollivier |
Président du Conseil général de la Manche | |
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Prédécesseur | Urbain Le Verrier |
Successeur | François Hervé de Saint-Germain |
Vice-président du Corps législatif | |
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Vice-président de l'Assemblée législatif | |
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Député de la Manche | |
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Pair de France | |
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Prédécesseur | Pierre Daru |
Biographie | |
Parti politique | Conservateur |
Biographie
Fils du comte Pierre Daru, filleul de Napoléon et de Joséphine, il fait ses études au lycée Louis-le-Grand, puis à l'École polytechnique et à l'École militaire d'application de Metz. Devenu sous-lieutenant d'artillerie en 1830, il participe à la campagne d'Algérie et est promu lieutenant.
Il succède à son père à la Chambre des pairs, par droit héréditaire, le . Promu capitaine en 1836, il donna sa démission de l'armée en 1848.
Il est membre du conseil d'administration de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans.
Le , il est élu représentant de la Manche à l'Assemblée constituante. Il siégea à droite et fit partie du comité des travaux publics.
Membre du comité électoral de la rue de Poitiers, il est réélu à l'Assemblée législative le , siégea, dans la majorité et s'associa à ses votes sur les lois d'enseignement et sur l'expédition de Rome, et fut vice-président de l'Assemblée en 1850 et 1851.
Il protesta contre le coup d'État du 2 décembre 1851, fut enfermé pendant quelques jours à Vincennes, et rentra dans la vie privée.
Il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1860,
Réélu député aux élections du , comme candidat de l'opposition, il devient un des chefs du Tiers parti, signa l'interpellation des 116, fut élu vice-président de la Chambre au mois de décembre.
Le , il est nommé ministre des Affaires étrangères dans le cabinet Émile Ollivier. Il donna sa démission le .
Il vota pour la guerre contre la Prusse, fut nommé membre du comité de défense et fut élu représentant de la Manche à l'Assemblée nationale le . Il prit place au centre droit, présida la commission d'enquête sur la révolution du et sur l'insurrection communaliste du , dont le rapport fut l'objet de nombreuses protestations, et fit partie du comité des Neuf qui devait réclamer la restauration de la monarchie.
Le , il est élu sénateur de la Manche.
Il avait épousé Charlotte Camille Le Brun de Plaisance (1820-1895), fille de Auguste Charles Lebrun, baron de Plaisance et d'Adélaïde Caroline Cardon, et petite-fille de Charles-François Lebrun, duc de Plaisance, dont il eut trois filles et un fils, Pierre Auguste Napoléon Daru, né en 1843 et mort noyé dans la rade de Yokohama le , sans postérité.
Les papiers personnels de Napoléon Daru ainsi que ceux de son père Pierre Daru sont conservés aux Archives nationales sous la cote 138AP[1].
Notes et références
Liens externes
- Ressources relatives à la vie publique :
- « Napoléon Daru », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Fiche sur Assemblée nationale
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