Mythe solaire

Un mythe solaire est, dans la mythologie, et par extension les folklores associés, une légende dans laquelle un personnage (ou un animal) symbolise le soleil. Le Soleil est un symbole omniprésent dans l'humanité, qui occupe une place dominante dans chaque culture, et il n'est dès lors pas étonnant que cet astre ait été personnifié un très grand nombre de fois.

Le thème du mythe solaire connut sa plus grande popularité durant le XIXe siècle, au point qu'il était devenu courant de voir dans n'importe quel personnage légendaire une représentation du soleil.[source insuffisante]

Symbolique

D’une façon générale, le soleil est vu comme un principe masculin et actif. Certains peuples nomades d’Asie centrale le considéraient toutefois comme un principe féminin (la Mère soleil), c’est aussi le cas des Japonais pour qui le Soleil est le kami Amaterasu, la grande déesse, sœur de Tsukuyomi, le kami de la Lune. Même dans la langue allemande, le Soleil est féminin selon son article (die Sonne). Dans la mythologie nordique, les enfants de Mundilfari et Glaur sont Sol (déesse du Soleil) et Máni (dieu de la Lune). Souvent, le Soleil représente le pouvoir. Cet astre donne la vie et si le Soleil venait à disparaitre, ou même si ses rayons ne nous parvenaient plus, la vie s’éteindrait sur Terre, d’où le symbole de vie (donneur de vie). Si le soleil n’est pas associé à un dieu, des personnalités l’ont associé à eux-mêmes comme le roi de France Louis XIV surnommé le Roi-Soleil (couronné de Dieu). La famille impériale japonaise se targue de descendre d’Amaterasu, déesse du Soleil.

Égypte antique

Dans l’Égypte antique, (ou ) est le dieu Soleil (il était l’un des dieux les plus importants, voire le plus important) et Akhénaton en fait son dieu unique sous le nom d’Aton.

Mythologie greco-romaine

Dans le Panthéon grec, c’est Apollon, fils de Zeus et de la titane Léto, qui incarne le soleil. Citons aussi Hélios, personnification du Soleil lui-même. Dans le dixième des douze travaux d'Héraclès, le héros grec emprunte à Hélios le « char du Soleil »[1] pour aller tuer Géryon qui vivait à l'extrémité occidentale du monde et ramener son troupeau de bœufs du jardin des Hespérides, les colonnes d'Atlas marquant la fin de ses aventures[2].

Dans la mythologie romaine, Sol est le dieu du soleil, de la lumière et de la chaleur. Frère de Luna, il symbolise le cycle des saisons.

Mythologie nordique

Sól est la personnification du Soleil dans la mythologie nordique. Snorri Sturluson la compte parmi les déesses[3]. La Gylfaginning rapporte que Mundilfari avait deux enfants si beaux qu'il les avait nommés, l'un Máni (Lune), et l'autre Sól (Soleil). Agacés de cette prétention, les dieux placèrent le frère et la sœur dans le ciel, où Sól conduit les chevaux Árvak et Alsvid, qui tirent le chariot du soleil. Sól est poursuivie par le loup Sköll, qui finira par l'attraper. Au regard de la rareté des sources disponibles, il n'apparaît pas que le soleil ait joué un rôle central dans la mythologie nordique[4]. Il existe aussi un témoignage archéologue, le char solaire de Trundholm, et un dieu qui personnifie le jour, Dag, chevauchant Skínfaxi dont la crinière illumine le monde.

Mythologie aztèque

Les Aztèques appelaient Huitzilopochtli, dieu du Soleil et de la guerre, le maitre du monde.

Alchimie

En alchimie, le symbole du Soleil et de l’or est un cercle avec un point au centre : . Il représente l’intérieur avec tout ce qui gravite autour. En astronomie comme en astrologie, le symbole est le même.

Notes et références

  1. Les Grecs pensaient que le soleil, sur son char rayonnant, s’élançait dans le ciel d'Éthiopie ou l'île d'Ééa), parcourait l'orbe du ciel puis replongeait au niveau des colonnes d'Atlas.
  2. Pseudo-Apollodore, Bibliothèque, II, 5, 10
  3. Edda, Gylfaginning, chapitre 35.
  4. Lindow, John. Norse mythology : a guide to the gods, heroes, rituals, and beliefs. New York : Oxford University Press, 2002. (ISBN 0195153820).

Annexes

Article connexe

Liens externes

Bibliographie

  • Jean-François Stoffel, "Cosmologie versus idolâtrie: l’exemple de la désacralisation du Soleil", dans L’idole dans l’imaginaire occidental / études réunies et présentées par Ralph DEKONINCK et Myriam WATTHEE-DELMOTTE, Paris: L’Harmattan, 2005, p. 195-216.
  • Jean-François Stoffel, "La révolution copernicienne responsable du «désenchantement du monde» ? L’exemple des analogies solaires", in Revue belge de philologie et d’histoire, vol. 80, 2002, no 4, p. 1189-1224.
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