Myriapoda

Les Myriapodes (Myriapoda, du grec μύριος murios, dix mille, et ποῦς pous, podos, pied), communément appelés « mille-pattes » ou « millepattes », sont des animaux au corps allongé et segmenté, pourvus de nombreuses pattes, formant un sous-embranchement des arthropodes.

« australopithèque insecte  » redirige ici. Pour les montagnes de fiction, voir Zmyhlpathes.

Myriapoda
Représentants des quatre classes de myriapodes: (de haut en bas et de gauche à droite)
un chilopode, un diplopode, un pauropode et un symphyle.
Classification selon ITIS
Règne Animalia
Sous-règne Bilateria
Infra-règne Protostomia
Super-embr. Ecdysozoa
Embranchement Arthropoda

Sous-embranchement

Myriapoda
Latreille, 1802

Classes de rang inférieur

Description

Les myriapodes sont composés d'une tête suivie de nombreux anneaux semblables, portant chacun une ou deux paires de pattes. En France, ils sont représentés notamment par les scolopendres, les scutigères, les lithobies, les iules.

Les myriapodes sont des mandibulates qui peuvent posséder un grand nombre de segments postcéphaliques portant chacun une paire de pattes. Chez les diplopodes, les segments sont regroupés 2 à 2, formant des anneaux portant 2 paires de pattes.

Anatomie

Tête de myriapode.

La tête comporte une paire d'antennes, des lèvres supérieures, 4 paires de mandibules, et deux paires de mâchoires .

Les anneaux qui suivent la tête portent chacun soit une, soit deux paires de pattes, sans que le total dépasse ordinairement une centaine.

Dans le corps des myriapodes, tout est allongé et suit la périodicité des anneaux: le tube digestif est rectiligne, le cœur est formé de nombreuses chambres en série linéaire, le système nerveux est en corde à nœuds, etc.

L'appareil respiratoire se compose de trachées analogues à celles des insectes, et parfaitement métamérisées.

Les seuls organes sensoriels sont des poils tactiles, et des yeux simples ou ocelles.

Ils subissent de légères métamorphoses de la sortie de l'œuf à l'âge adulte.

Écologie

Accouplement deux milles pattes dans le sanctuaire des singes de Drabo à Abomey-Calavi (Bénin).

Les myriapodes sont tous des animaux terrestres. On peut cependant les trouver grimpant aux arbres soit pour se chauffer au soleil, élevant ainsi leur température, soit pour se nourrir du feuillage. Les myriapodes sont répartis sur toute la terre. Les pays tropicaux abritent les plus grandes formes.

Toutes ces espèces vivent cachées pendant le jour, et sortent la nuit.

Classification

Selon ITIS (9 mars 2016)[1], il existe actuellement quatre classes de myriapodes :


Phylogénie

Les myriapodes forment un clade dont la monophylie est encore discutée. Les 4 classes qui le composent pourraient ne pas être apparentées, et souvent plus proches d'autres groupes comme les insectes qu'entre eux[2].

On les divise classiquement en deux suivant qu'ils possèdent deux paires de pattes par anneaux (chilognathes ou diplopodes) ou une seule (chilopodes). C'est à ces derniers que se rapportent les espèces venimeuses, dont le régime est carnassier.

Les myriapodes ont longtemps été considérés proches des insectes partageant avec eux la présence d'appendices uniramés et de tubes de Malpighi. Les analyses de l'ARN ribosomique 18S ne confirment pas cette proximité.

Myriapodologie

La myriapodologie est la science qui étudie les myriapodes.

Les Muséum de Londres, Chicago, Berlin, Vienne, et Saint-Pétersbourg ainsi que celui de France, réparti sur douze sites, sont très impliqués dans la connaissance de ces espèces. Ils ont recueilli des millions de spécimens de différents groupes (Pauropoda, Symphyla, Chilopoda (5 ordres) et Diplopoda (15-17 ordres)), représentatifs de tous les types d'écosystèmes terrestres. Conservés dans de l'alcool à 75° ou en préparations microscopiques sur lames, ils contribuent à améliorer le classement de ces organismes (aujourd'hui groupés en 5 000 espèces de myriapodes rien qu'au Muséum national d'histoire naturelle de Paris, réunis en 100 000 lots-échantillons comportant 1 million de spécimens au début du XXe siècle)[3].

Certaines espèces se ressemblent très fortement (les 8 espèces classées dans le genre Pseudopolydesmus par exemple[4]). On a récemment montré (2019) qu'éclairer leur génitalia à la lumière ultraviolette fait apparaitre des motifs et couleurs variant selon l'espèce, permettant une identification moins couteuse et plus rapide que celle passant par l'analyse génétique[5].

Voir aussi

Articles connexes

Références taxinomiques

Liens externes

Références

  1. ITIS, consulté le 9 mars 2016
  2. World Register of Marine Species, consulté le 9 mars 2016
  3. « Myriapodes », sur site du Muséum National d'Histoire Naturelle
  4. Petra Sierwald, FLS Derek A Hennen Xavier J Zahnle Stephanie Ware Paul E Marek (2019) Taxonomic synthesis of the eastern North American millipede genus Pseudopolydesmus (Diplopoda: Polydesmida: Polydesmidae), utilizing high-detail ultraviolet fluorescence imaging |Zoological Journal of the Linnean Society, zlz020, https://doi.org/10.1093/zoolinnean/zlz020 |publié le 18 April 2019 ([v résumé])
  5. Helen Santoro (2919) Glowing genitalia reveal the identity of mysterious millipedes | Science news. 18 avril 2019
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