Myra Cree

Myra Cree (Oka-Kanesatake 1937 - ) était une animatrice de télévision, une créatrice radiophonique et une auteure autochtone d'origine mohawk, fille et petite-fille de grand-chef[1].

Biographie

Enfance et formation

En 1960, après deux ans d'enseignement dans une école, Myra Cree décide de se tourner vers le monde des communications.

En juin 1960, elle participe à une semaine intensive de cours de perfectionnement comme responsable d'action sociale, au Village Huron, près de Loretteville. Aux côtés d'une trentaine de délégués issus de sept réserves autochtones du Québec, elle y représente la communauté mohawk d'Oka[2].

Carrière

Madame Cree est parfaitement bilingue et très cultivée lorsqu'elle commence sa carrière comme scripteur (rédaction de messages publicitaires) au poste de radio CKRS. Parallèlement à son emploi principal, elle agit aussi à titre de préposée à certains programmes de CKRS. Ensuite, elle joint la télévision de Sherbrooke au Québec. En 1975, elle devient la première femme à occuper le poste de chef-d'antenne au Téléjournal de Radio-Canada. Par la suite, elle se fait connaître pour ses émissions à caractère social. Entre 1977 et 1984, elle anime à Radio-Canada le magazine d'intérêt public Second Regard. En 1985, elle fait un retour à la radio de Radio-Canada. Puis en 1987, elle crée sur la chaîne culturelle de la radio FM de Radio-Canada, l'émission de nuit L'Embarquement pour si tard. On la retrouve ensuite sur les ondes du programme Cree et chuchotement jusqu'en 2002.

Implication et militantisme

Madame Cree a toujours été très active dans le dossier autochtone de la réserve de Kanesatake. En 1990, elle a cofondé le Mouvement pour la justice et pour la Paix à Oka-Kanesatake. Son originalité, sa rigueur, son audace mais aussi son ton humoristique, ont sans doute beaucoup contribué à son succès. En 1991, elle est collaboratrice pour la rédaction du livre Les langues autochtones du Québec publié par le Conseil de la langue française du Québec. Myra Cree est aussi liée au Festival Présence autochtone de Montréal depuis ses débuts. Elle est également membre du Conseil d'administration de Terres en vues, société pour la diffusion de la culture autochtone. De même, elle signe des textes dans la revue « Terres en vues ». Qui plus est, elle anima le Festival du film et de la vidéo autochtones depuis ses débuts en 1988, fut co-présidente de la campagne du 25e anniversaire de Recherches amérindiennes au Québec, participa à la rédaction de l'ouvrage Les langues autochtones du Québec et fut l'une des membres fondatrices du Mouvement pour la justice et la paix à Oka/Kanesatake à l'été 1990[3]. L'animateur Jean-Paul Nolet fut le collègue de Madame Cree à Radio-Canada.

Mort

Myra Cree est décédée le , à 68 ans[4].

Depuis 2019, la bibliothèque d'Oka porte son nom.[1]

Distinctions

Notes et références

  1. Zone Société- ICI.Radio-Canada.ca, « Myra Cree, la voix de l'audace », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  2. Gilles Néron, « Des cours sur l'action sociale chez les Indiens », Le Soleil, , p. 3 (lire en ligne)
  3. Isabelle St-Amand, « La crise d’Oka dans les récits de Myra Cree et d’Yves Boisvert », Recherches amérindiennes au Québec, volume 39, 3 décembre 2010, p. 148 (lire en ligne)
  4. Bernard Lamarche, « Myra Cree (1937-2005) : une inestimable voix s'éteint », Le Devoir, , A1 et A10 (ISSN 0319-0722, lire en ligne)

Annexes

Bibliographie et articles connexes


Liens externes


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