Musée des arts asiatiques de Toulon

Le musée des arts asiatiques est situé dans la villa « Jules Verne » à Toulon (Var) et abrite des collections d'arts asiatiques présentées par origine géographique. Le musée a été inauguré en 2001. Les pièces du musée proviennent dans leur majorité de legs à la ville de Toulon.

Villa « Jules Verne »

La villa « Jules Verne » se situe sur la route littorale, face au fort Saint-Louis dans le quartier du Mourillon.

Elle a été acquise en 1905 par la femme de Michel Verne, unique fils du célèbre auteur de science fiction[1]. Ce dernier, contrairement à la légende, n'y a jamais habité[1]. La confusion vient peut-être que son fils a remanié plusieurs romans de son père sous le nom de Michel Jules-Verne. Michel Verne fondera une société de production les films Jules Verne et tournera plusieurs films tirés des romans de son père à Toulon[1].

La villa fut réquisitionnée par les Allemands en 1942 puis par l'Instruction publique juste à la fin de la guerre[1]. Mme Verne revendit la maison en 1953 et elle devint un hôtel-restaurant, Le Nautilus[1]. Celui-ci acquit la maison voisine et la mairie de Toulon racheta l'ensemble en 1973[1].

La visite du musée se fait sur trois niveaux. Tout d'abord, le rez-de-chaussée accueille des collections temporaires et des animations. Le premier étage présente les collections venant de Chine (137 m2) et du Japon (26 m2). Au second étage, on trouve les collections de l'Asie du Sud-Est (68 m2), de l'Inde (22 m2) et de la Mongolie et du Tibet (26 m2)[2].

La restauration de la villa met en valeur l'architecture des maisons bourgeoises du début du XXe siècle: les pièces du rez-de-chaussée sont lumineuses et les boiseries sont mises en valeur par des couleurs sombres. Les pièces des étages ont un parquet d'un bois chaleureux qui s'accorde avec les vitrines d'exposition.

Collections du musée

La plupart des pièces de ce musée proviennent de dons de collectionneurs (souvent des familles de marins toulonnais). De nombreuses expéditions françaises, scientifiques ou militaires partirent et revinrent à Toulon[1].

Chine

Les pièces des collections chinoises sont les plus nombreuses du musée.

Les pièces sont regroupées par dynasties :

Gui, vase rituel[5]. Inscription en Chinois archaïque au fond du vase. Bronze, H. 16, D. 25 cm. Fin de la dynastie Shang, XIe siècle AEC.

Japon

Les pièces exposées sont regroupées par périodes (de 764 à 1868) :

Inde

  • Inde ancienne (archéologie)
  • XVIII et XIXe - début XXe siècle

Mongolie et Tibet

Amitayus (nom d'usage au Tibet, pour Amitābha). Tibet, XVIIe siècle. Bronze, traces de dorure
Thangka représentant Vajrapani. Couleurs sur toile. Mongolie XIXe siècle

Art des XVIIIe et XIXe siècles.

Asie du Sud-Est

Il s'agit de collections provenant des pays suivants : Thaïlande, Cambodge, Java, Ceylan, Birmanie et Vietnam-Tonkin. Les pièces présentées datent du IVe au XIXe siècle.

Expositions temporaires et visites commentées sur programme

Le musée accueille au rez-de-chaussée des expositions temporaires.

  • Du 03-06 au 29-08-2020 : exposition « Bouddha »[6]

Origine des pièces anciennes du musée

Les pièces du musée proviennent dans leur majorité de legs à la ville de Toulon, puis au musée.

  • 1892 : le premier legs est celui du Baron de Rothschild
  •  ?  : don de Madame Lalande
  • 1961 : Hippolyte Fauverge de French, journaliste et grand reporter au journal « Le Temps » à la fin du XIXe s. et au début du XXe siècle, lègue 473 pièces au musée (objets d'Inde, de Chine, du Japon et d'Asie du Sud-Est).
  • 1965 : Madame Vittu de Keraoul lègue 32 pièces
  • 1974 : don du Commandant Morazzani
  • 1975 : don de l'Amiral Dalles
  • 1986 : don de Madame Morazzani

Notes et références

  1. Magali Bérenger, Toulon de A à Z, Alan Sutton, , 128 p. (ISBN 9782813802224), page 110
  2. Site officiel de la ville de Toulon
  3. Terre cuite grise recouverte d’une patine de fouille calcaire de couleur orangée, 46 x 44 cm. Musée des arts asiatiques de Toulon. Inv. : 999.11.1. Cette cithare possède, sous les Han, neuf cordes, tandis que l'ancienne se, en possédait vingt-cinq et est presque tombée dans l'oubli au début de notre ère. : Référence : "Musiques de la tradition chinoise" par Lucie Rault, 2000, Actes Sud et Cité de la musique, 188p + 1CD (ISBN 978-2-7427-2911-1) et (ISBN 2-7427-2911-9). Référence : Blog du Musée des arts asiatiques de Toulon
  4. Portrait de l'épouse d'un mandarin. L'emblème brodé au centre du vêtement notifie le rang de son mari.
  5. Notice détaillée sur le Blog du Musée.
  6. Page de présentation de l'exposition « Bouddha » du MAA de Toulon et du programme des visites commentées. Inscription obligatoire par mail uniquement : cgrand-perret@mairie-toulon.fr

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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