Mouvement Tournesol des Étudiants

Le Mouvement Tournesol des Étudiants (太陽花學運), ou Mouvement 318, tel que nommé par les étudiants, ou encore Occupy Parliament, est un mouvement protestataire ayant débuté le au Yuan législatif à Taïwan. Ils protestent contre la soumission par le Kuomintang au vote final de « l'Accord de libre-échange sino-taïwanais » au Yuan législatif sans que l'examen article par article prévu initialement ne soit réalisé. Ce mouvement constitue la première fois où le Parlement a été occupé par des citoyens dans l'histoire de Taïwan.

Mouvement Tournesol des Étudiants
Informations
Date 18 mars 2014 - 10 avril 2014
Localisation Taïwan
Caractéristiques
Nombre de participants + 10 000
Actions Grèves, désobéissance civile, marches, résistances, activisme
Coordonnées 25° 02′ 40″ nord, 121° 31′ 08″ est


Contexte

Lundi , le député Ching-Zhong Chang (KMT) a affirmé lors de la dernière séance des missions parlementaires en date du , que conformément à la législation en vigueur, tout texte n’ayant pas été examiné par le Parlement dans le délai de trois mois devait être considéré comme ayant été examiné.

Le parti démocrate progressiste (PDP), parti de l’opposition, avait immédiatement inscrit l’examen de l’accord en commission pour le 12 et . L’examen sous la présidence du député du parti démocrate progressiste Chen Chi-mai était impossible du fait du boycott des députés KMT, ces derniers arrachant le micro et déchirant l’agenda de l’ordre du jour, empêchant toute avancée dans la procédure d’examen. Puis, contre tout usage parlementaire, les députés KMT ont décidé d’examiner l’accord à leur tour, sous leur présidence, le . Face à l’indignation et le refus des divers partis de l’opposition, le député Ching-Zhong Chang, président du jour, prenait la fuite et annonçait dans le couloir du Parlement dans un micro caché : « 52 députés présents, le quorum est atteint, commençons l’examen, l’accord étant au sein du parlement depuis plus de trois mois, conformément à la loi, l’accord est jugé examiné et envoyé en formation plénière, fin de l’examen et de la session ». L’examen de l’accord n’excède ainsi pas les 30 secondes et est envoyé pour subir l’approbation du vote final du Parlement. Li-Chun Sun, le porte-parole du premier ministre réagit aussitôt par un communiqué officiel, indiquant que l’exécutif respectait la décision du Parlement et qu’il remerciait la commission ainsi que son président du jour pour ses efforts.

Déroulements

Le , vers 21 h 0, heure locale, les manifestants commencent à occuper au Yuan législatif à Taïwan[1],[2],[3].

Peu de temps après le début du mouvement, des milliers de policiers anti-émeute envoyés par l'Agence nationale de la police ont été mobilisés à travers le pays pour encercler les manifestants[4].

Le , le Président du Yuan législatif Wang Jin-pyng (en) a promis de ne pas recourir à la force contre les étudiants.

Le , Wang Jin-pyng a refusé de rencontrer le Président Ma Ying-jeou et le Premier ministre Jiang Yi-huah pour discuter de la réponse, Wang a cité que le président devrait écouter les gens et un compromis est nécessaire entre les législateurs en premier.

Le , le Premier ministre Jiang Yi-huah a rencontré des manifestants à l'extérieur du parlement, mais a déclaré que le gouvernement n'avait pas l'intention d’abandonner le pacte commercial.

Le 23 mars, les manifestants tentent d'occuper le siège du gouvernement sans succès[5].

Le 30 mars, une manifestation regroupant 500 000 se dirige vers le palais présidentiel, avec la présence de Chen Wei-ting, un de leader du mouvement et Tsai Ing-wen, future présidente de Taïwan[5].

Le 10 avril, l'occupation du Yuan législatif prend fin, le bâtiment ayant été occupé pendant 24 jours. L'occupation a pris fin quand le président du parlement Wang Jin-pyng est venu dans l'hémicycle en promettant la mise en place d'une loi cadre avant que soit adopter l'accord de libre-échange sur les services, la ratification de ce dernier accord avait provoqué les manifestations[6],[7].

À la suite de ces manifestations, plusieurs leaders du mouvement sont l'objet de poursuites judiciaires pour dégradation et obstructions à l'État. Une partie de ces leaders ont été condamnés en première instance, puis en appel, avant que ces jugements soient cassés par la Cour suprême du pays[8].

Notes et références

Articles annexes

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