Morthomiers

Morthomiers est une commune française située dans le département du Cher, en région Centre-Val de Loire.

Morthomiers
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Bourges
Intercommunalité Communauté d'agglomération Bourges Plus
Maire
Mandat
Daniel Gravelet
2020-2026
Code postal 18570
Code commune 18157
Démographie
Population
municipale
762 hab. (2018 )
Densité 52 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 02′ 16″ nord, 2° 16′ 39″ est
Altitude Min. 124 m
Max. 157 m
Superficie 14,54 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Bourges
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chârost
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Morthomiers
Géolocalisation sur la carte : Cher
Morthomiers
Géolocalisation sur la carte : France
Morthomiers
Géolocalisation sur la carte : France
Morthomiers
Liens
Site web morthomiers.fr

    Étymologie

    En 1164, apparaît pour la première fois dans un acte de l’archevêché de Bourges l’église Notre-Dame bâtie sur le lieu-dit « Mortuum Mare », aujourd’hui Morthomiers[1].

    Géographie

    Morthomiers est une commune dans le Cher, région Centre-Val de Loire, située à 10 km de Bourges et 40 km de Vierzon. Le ruisseau de la Margelle longe la commune.

    Le territoire communal est traversé par le sentier de grande randonnée de pays de la Champagne berrichonne

    Urbanisme

    Typologie

    Morthomiers est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bourges, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[5] et 85 426 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourges, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (42,4 %), forêts (39 %), prairies (7,5 %), zones urbanisées (2,9 %), zones agricoles hétérogènes (2,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,6 %), zones humides intérieures (2,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,3 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Localisation

    Histoire

    En 1939, l’Allemagne attaque la Pologne. La France, qui est son alliée, déclare alors la guerre à l’Allemagne. Pendant les premiers mois, il y a très peu de combats puis Hitler attaque la France en 1940. Quelques mois après, la France est vaincue. Le chef du gouvernement, Philippe Pétain, demande l’armistice qui est signé le . Les 2/3 du pays sont alors occupés par les armées allemandes. La France est divisée en 2 zones : l’une occupée, située au nord et à l’ouest, l’autre dite libre au sud où l’on trouve le gouvernement, à Vichy. La Ligne de démarcation (France) est une ligne imaginaire qui a servi de limite et même de frontière entre ces 2 zones. Mise en place début , elle était longue de 1 200 km et passait par 13 départements. Elle a traversé le département du Cher d’est en ouest sur 130 km, suivant d’abord le cours de l’Allier (limite entre le Cher et la Nièvre) puis le chemin de fer et d’autres cours d’eau comme le Cher de Sainte-Thorette à Thénioux en passant par Vierzon. Dans la zone occupée (nord) représentant les 3/5 du département, il y avait notamment 2 aéroports (Bourges et celui de la base militaire d’Avord), 2 grandes gares (Bourges et Vierzon), les usines d’armement et de constructions aéronautiques. Les armées allemandes sont arrivées dans le département à la mi-juin. Après des combats, la ligne a été mise en place. Elle est d’abord passée par St Florent/Cher, puis, venant du Subdray par le chemin vicinal n°1, elle a traversé Morthomiers, empruntant les actuelles rues des Varennes, rue du Pissereau, rue des Petites Vallées et enfin la route de Villeneuve. La commune était donc presque totalement en zone occupée. Cette ligne séparait le peuple français en 2 et constituait une véritable frontière, supprimant la liberté de circulation des personnes et des marchandises. Beaucoup de villes et de villages étaient divisés en 2. Des familles étaient séparées. Les gens avaient des difficultés pour exercer leur métier ou se rendre à leur travail, pour s’approvisionner dans les commerces, pour accéder à différents services (poste, préfecture, gare…). Sur la commune, la ligne traversait la voie de chemin de fer Bourges-Montluçon. En 1942, le trafic marchandises et voyageurs a été sérieusement gêné et même interrompu pendant quelque temps entre Bourges et St Florent. Pour la franchir, il fallait obligatoirement faire la demande d’un Ausweis (laissez-passer) : les premiers, sur papier, peu détaillés et sans photo, étaient délivrés par le maire et validés par l’administration allemande. Puis ils ont évolué en carte frontalière cartonnée, avec une photo et des renseignements sur l’identité et le physique de la personne.On devait la présenter aux postes de contrôles allemands. L’un de ces postes se situait au passage à niveau entre Le Subdray et Morthomiers. Ce document était difficile, et même parfois impossible à obtenir car il fallait présenter des papiers officiels (carte d’identité, certificat de travail…). Alors, certaines personnes se procuraient des faux papiers ; et puis il y avait des passeurs, qui, connaissant bien le terrain, aidaient des prisonniers de guerre évadés, des aviateurs français et alliés, des résistants, des réfugiés, des juifs persécutés…, à franchir la ligne clandestinement au péril de leur vie. La ligne a disparu en car tout le pays a été occupé mais les contrôles se sont poursuivis jusqu’à la fin de la guerre.

    Héraldique

    Blason
    D'azur aux flots d'argent issant de la pointe, surmontés d'un dauphin d'or accompagné de deux étoiles du même en chef.
    Détails
    Inspirées des armoiries de la famille de Bonnault.
    adoptées le 29 juin 1990 par le conseil municipal

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1989 1990 Raymond Baulande   Secrétaire de mairie
    1990 En cours
    (au 27 septembre 2014)
    Daniel Gravelet[12],[13]   Ancien cadre

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[15].

    En 2018, la commune comptait 762 habitants[Note 3], en augmentation de 1,6 % par rapport à 2013 (Cher : −2,64 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    194179200135153204216265267
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    308366394297294337320206190
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    207189174172193178184158179
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    193204218409590589612678760
    2018 - - - - - - - -
    762--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Monuments aux morts

    La commune a pour particularité de ne pas avoir d'église. La première a été détruite au XIVe siècle par l'expédition du Prince noir, la seconde a été démolie au XIXe siècle[18].

    Personnalités liées à la commune

    Felipe Fromioni, peintre et graveur descendant d'une famille romaine (certains de ses ancêtres auraient participé aux travaux de la chapelle Sixtine) se réfugie au début des années 1660 au presbytère de Morthomiers à la suite d'une sombre affaire de maîtresse. Sous la protection du seigneur De Bonnault, il publie des gravures, considérées maintenant comme une chronique de la vie berrichone. Une gravure découverte récemment permit notamment de confirmer la « Famine du Bois des Alouettes » (1664), évoquée par Sylvain Pijat (curé de Morthomiers) dans son « Histoire de Morthomiers et alentours ». Il épousa sa maîtresse et fonda famille dans une petite exploitation de la paroisse.

    Notes et références

    Références

    1. « Historique », sur Mairie de Morthomiers (consulté le )
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Bourges », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    13. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    18. Le Berry républicain, édition du 30 juin 2013.

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Voir aussi

    Article(s) connexe(s)

    Liens externes

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