Montrond (Jura)
Montrond est une commune française située dans le département du Jura, en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle fait partie de la Communauté de communes Champagnole Nozeroy-Jura.
Pour les articles homonymes, voir Montrond.
Montrond | ||
![]() Vue partielle du village de Montrond. | ||
Administration | ||
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Pays | ![]() |
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Région | Bourgogne-Franche-Comté | |
Département | Jura | |
Arrondissement | Lons-le-Saunier | |
Intercommunalité | Communauté de communes Champagnole Nozeroy Jura | |
Maire Mandat |
Patrice Maire 2020-2026 |
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Code postal | 39300 | |
Code commune | 39364 | |
Démographie | ||
Population municipale |
492 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 19 hab./km2 | |
Géographie | ||
Coordonnées | 46° 47′ 54″ nord, 5° 49′ 59″ est | |
Altitude | Min. 513 m Max. 678 m |
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Superficie | 25,32 km2 | |
Type | Commune rurale | |
Aire d'attraction | Champagnole (commune de la couronne) |
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Élections | ||
Départementales | Canton de Champagnole | |
Législatives | Deuxième circonscription | |
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : France
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Ses habitants se nomment les Mourniers et Mournières.
Géographie
Communes limitrophes
![]() |
Molain, Valempoulières | Le Pasquier | ![]() | |
Besain | N | Ardon | ||
O Montrond E | ||||
S | ||||
Crotenay | Champagnole |
Urbanisme
Typologie
Montrond est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Champagnole, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 43 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (66,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (66,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (66,1 %), zones agricoles hétérogènes (13,6 %), prairies (11,5 %), terres arables (5,6 %), zones urbanisées (2 %), mines, décharges et chantiers (1,2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
On trouve les traces d'une occupation ancienne datant du néolithique moyen bourguignon[8] : il s'agit d'une station de hauteur remontant autour de 4000 av. J.-C. (occupation de grotte ?)[9]. Si le secteur livre des traces d 'antiquité celte et si l'occupation gallo-romaine est importante à proximité (Champagnole, Vannoz) il faut attendre le Moyen Âge pour connaître une implantation de paysans serfs dépendant des monastères locaux comme le prieuré de Vaux-sur-Poligny, mais le lieu n'est mentionné qu'à partir du XIIIe siècle. Le site devient alors notable avec l'installation d'une forteresse sur une butte imposante qui domine le territoire : la butte a une altitude de 678 mètres alors que sa base est aux environs de 580 mètres[10].
Le château-fort
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La région de Poligny est dans les années 1208-1212 le théâtre d'affrontements entre Othon II de Bourgogne (1180-1234), héritier du comté de Bourgogne par sa femme Adélaïde, et la famille de Vienne (plus précisément Guillaume IV de Mâcon mort en 1224) qui soutient Étienne III de Bourgogne (mort en 1241) qui revendique aussi le titre de comte de Bourgogne. Le territoire est alors une dépendance des moines de Vaux-sur-Poligny et Othon de Bourgogne veut construire un château-fort sur la haute butte de l'endroit pour protéger ses possessions : il s'accorde avec les moines en installant un de leurs prieurés à Montrond et en leur accordant des droits sur l'église du village définis par une charte de 1227.
Le duc de Bourgogne construit alors l'important château-fort de Montrond dans la première moitié du XIIIe siècle. Il s'agit d'une forteresse associée à la fortification du bourg au pied de la colline. L'édifice comportait un donjon carré haut de 21 mètres et des murs larges de 2,5 mètres. Le château a été démantelé après la conquête de Louis XI en 1479 et ses pierres ont servi à la construction des maisons du village : il ne reste que quelques ruines de certains murs et le souvenir de souterrains[11]. La seigneurie de Montrond que complétaient Molain et Besain a appartenu aux ducs de Bourgogne jusqu'en 1479 : Louis XI l'accorde alors à la Maison de Chalon-Arlay. Jean IV de Chalon-Arlay la possède à la fin du XVe siècle et la transmet à ses héritiers.
Le bourg fortifié a lui aussi disparu et le centre de nouveau village s'est déplacé vers l'ouest au lieu-dit Viseney où une nouvelle église consacrée à saint Denis a été construite en 1825 (elle a été restaurée en 2014)[12]. Une autre extension du village s'est faite le long de la route blanche qui relie Dijon à la Suisse : on comptait quatre aubergistes au milieu du XIXe siècle alors que le village avait environ 700 habitants.
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Héraldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : |
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Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].
En 2018, la commune comptait 492 habitants[Note 3], en diminution de 2,57 % par rapport à 2013 (Jura : −0,29 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
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- L'oratoire de Montrond du XVIIIe siècle : selon le récit de Désiré Monnier, un jeune homme nommé Dole aurait échappé de peu à la légendaire vouivre de Montrond. Sauvé par ses prières, il a fait élever en reconnaissance un oratoire à Notre-Dame[17].
Personnalités liées à la commune
Articles connexes
Liens externes
Sources
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- L'habitat au Néolithique et au début de l'Age du Bronze en Franche-Comté par Françoise Passard in Gallia préhistoire, 1980 page 46
- carte
- Dictionnaire géographique des Communes du Jura - A. Rousset (1856), tome IV, page 372
- Franche-Comté patrimoine
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Désiré Monnier, Traditions populaires comparées, 1854, pp. 104-105
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