Montagnac-sur-Lède

Montagnac-sur-Lède est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de Lot-et-Garonne (région Nouvelle-Aquitaine). Cette ville est à l'origine de la boutade populaire : "qui a pété, a le cul chaud." (dicton aussi attribué à la côte d'Ivoire)

Pour les articles homonymes, voir Montagnac.

Montagnac-sur-Lède

Mairie.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Lot-et-Garonne
Arrondissement Villeneuve-sur-Lot
Intercommunalité Communauté de communes des Bastides en Haut-Agenais Périgord
Maire
Mandat
Yvon Setze
2020-2026
Code postal 47150
Code commune 47181
Démographie
Population
municipale
273 hab. (2018 )
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 32′ 33″ nord, 0° 50′ 42″ est
Altitude 130 m
Min. 85 m
Max. 231 m
Superficie 19,55 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Haut-Agenais Périgord
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Montagnac-sur-Lède
Géolocalisation sur la carte : Lot-et-Garonne
Montagnac-sur-Lède
Géolocalisation sur la carte : France
Montagnac-sur-Lède
Géolocalisation sur la carte : France
Montagnac-sur-Lède

    Géographie

    Localisation

    Commune située sur la Lède.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Montagnac-sur-Lède[1]
    Paulhiac Gavaudun
    Monflanquin Salles
    Lacaussade Monségur

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 13,1 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 9 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 852 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lacapelle-Biron-Pailloles », sur la commune de Lacapelle-Biron, mise en service en 1986[8]et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,8 °C et la hauteur de précipitations de 903,6 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Agen-La Garenne », sur la commune d'Estillac, mise en service en 1941 et à 48 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour la période 1971-2000[12], à 13,4 °C pour 1981-2010[13], puis à 13,8 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Montagnac-sur-Lède est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[15],[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (77,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,4 %), forêts (24,8 %), zones agricoles hétérogènes (18,9 %), prairies (11 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Le , lors d'une opération contre le maquis engagée sur un front allant de Villeneuve-sur-Lot à Frayssinet-le-Gelat, des éléments de la 2e division SS Das Reich raflent plusieurs otages, qui sont enfermés à Vergt-de-Biron avant d'être envoyés à Agen. D'autres rafles et épisodes sanglants ont lieu à Lacapelle-Biron, Dévillac, Frayssinet-le-Gélat, Vergt-de-Biron, Salles, Fumel, Monsempron-Libos, le même jour[21].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 mars 2014 Annie Dupré   Agricultrice
    mars 2014 En cours Yvon Setze[22] DLF Menuisier et ébéniste, président de la CPME du Lot-et-Garonne et de la Fédération française du bâtiment du Lot-et-Garonne[23],[Note 5]
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25]. En 2018, la commune comptait 273 habitants[Note 6], en augmentation de 10,08 % par rapport à 2013 (Lot-et-Garonne : −0,36 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 914832946993990913923915870
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    804785745686721695670649628
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    608590540525506473448436368
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    362335284290259267262261246
    2017 2018 - - - - - - -
    273273-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Montagnac-sur-Lède, commune rurale du canton de Monflanquin, possède plusieurs secteurs d'activité :

    • l'agriculture, dont la surface représentent environ le tiers de la surface totale de la commune ;
    • le tourisme avec de nombreuses hébergement de vacances ;
    • l'artisanat (garagiste, boulanger, deux menuisiers) ;
    • un musée de la Boulangerie, le moulin du Cros[28].

    Lieux et monuments

    Église Saint-Martin - façade.
    Église Saint-Martin - chevet et monument aux morts.

    L’église fut citée par le Saisimentum de 1271 sous le nom de Parrochia de Montanhaco (capitulaire d'Agen). Le patron en était saint Martin de Tours et la fête fixée au .

    Construite en style roman, elle eut beaucoup à souffrir du vandalisme huguenot au temps des guerres de religion, à tel point que Nicolas de Villars, écrit en 1601 dans ses Mémoires: "Église toute découverte excepté‚ ce qui couvre l'autel qui est tout ruiné. Il ne s'y fait aucun service."

    Le procès-verbal de Mascaron la décrit ainsi:" L’église est champêtre, dans un vallon (sic), longue de 7 cannes, large de 3, haute de 4. Il y a vers cette époque 15 ou 16 maisons huguenotes dans le village."

    En 1739, monsieur de Chabannes déclare: "Il y a trois chapelles du côté‚ de l’évangile le long de la nef dont les voûtes sont crevées."

    Par contre, en 1769, monsieur de Bonnac affirme : "Les trois chapelles de Notre-Dame-de-Saint-Louis et de Saint-Eutrope sont en bon état."

    Restaurée en 1850, la toiture fut exhaussée d'un mètre et une voûte remplace le lambris. Trois chapelles furent construites à droite de l’édifice et un peu plus tard, on perce six fenêtres dans la nef qui en était dépourvue, les jours étant pris dans les chapelles.

    Les deux cloches ont respectivement pour millésimes : 1761 et 1884 (cette dernière cloche pesant 900 kilos).

    Le chœur est vaste et d'une architecture remarquable. Voûté‚ en berceau plein cintre, il est séparé‚ du cul de four de l'abside par un doubleau. Une arcature plein cintre surcolonnes enceint l’hémicycle. Ce sanctuaire, la seule partie qui remonte à l’époque romane, n'a pas de contreforts. La plupart des chapiteaux sont ornés d'un seul rang de feuilles bien découpées. Les volutes des angles, profondément fouillées, se rattachent entre elles par des liens en relief, analogues à celles des ouvrages de ferronnerie. Tous les tailloirs sont décorés de perles. Les trois travées de la nef sont recouvertes de simples croisées d'ogives. Les chapelles ont des croisées doubles, renforcées de tiercerons. La plupart des arcs reposent sur des consoles représentant des têtes saillantes. Le dernier des édicules fut construit en 1545 comme l'atteste l'inscription sur l'un des supports :

    « L’M DXLV MAISTRE J

    SERAING CURE DE CAU

    RIS FIST FAIRE LA PNT(présente) CHA

    PELLE A HOUNEUR DE DIEU

    DE NOSTRE DAMME DE PITIE

    ET DE S. J. EVANGELISTE »

    On peut‚ également admirer, dans une chapelle latérale, un curieux autel en bois doré‚ de d’époque Renaissance. À signaler aussi une ancienne statue de sainte Philomène.

    la façade orientale est flanquée de deux petites tourelles carrées reliées à une certaine hauteur par une galerie en porte à faux sur plusieurs assises. En arrière de cette galerie crénelée, s’élève un pignon à arcades qui constitue le clocher.

    Cette église, dont la taille semble importante desservait, il y a un peu plus d'un siècle, une paroisse qui comptait encore 923 âmes!...

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. Il est également vice-président de ces deux syndicats en Aquitaine, président bénévole de la commission de recours gracieux du RSI Aquitaine, co-fondateur en 1994 d'une ONG "Orphelins du Rwanda" qui sauve 1 200 enfants au Rwanda, détenteur du prix national de la République française des Droits de l'Homme qu'il reçut en 1995 pour cette initiative
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Lacapelle-Biron-Pailloles - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Montagnac-sur-Lède et Lacapelle-Biron », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Lacapelle-Biron-Pailloles - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Montagnac-sur-Lède et Estillac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique d'Agen-La Garenne - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique d'Agen-La Garenne - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique d'Agen-La Garenne - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. L'affaire de Vergt-de-Biron et Lacapelle-Biron
    22. Fédération française du bâtiment du Lot-et-Garonne
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    27. Moulin du Cros
    28. d’après les documents conservés aux archives d’Agen
    29. d’après Architecture religieuse de l'Agenais
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